Réponses Photo est l'une des rares revues à ne pas publier de "numéro double" d'été, mais bien un numéro par mois. La période n'est bien sûr guère favorable aux actualités techniques (ni à la réactivité des chroniqueurs web...), cependant le numéro de ce mois-ci ne manque pas d'intérêt.

Un comparatif intéressant oppose plusieurs logiciels capables d'imiter le rendu des films : Nik Color Efex et Silver Efex, DxO Film Pack et Alien Exposure 3. Le comparatif sur 9 pages est très complet. En plus de comparer les rendus standards par type de film, légèrement différents selon les logiciels, le rédacteur décrit avec précision le fonctionnement de chacun lorsqu'il est utilisé dans une logique "créative" : on peut modifier chaque préréglage en agissant sur tous ses paramètres, comme le grain par exemple, voire créer ses propres réglages. Les notes sont très disparates, avec un DxO Film Pack qui obtient un "top achat", alors que Color Efex 3 subit un petit 55/100 peu en rapport avec ses possibilités globales. Seulement, comme le précise le rédacteur, sa présence est un peu hors sujet dans un tel comparatif, même s'il bénéficie de fonctions puissantes par ailleurs. Le photographe intéressé par des logiciels de ce type gagnera donc beaucoup à lire ce comparatif, les notes ne s'appliquant qu'à la simulation de film pure, qui ne représente qu'une partie des fonctionnalités. A noter qu'au final, on ne sait pas quel logiciel se rapproche le plus du rendu original des films concernés, même si en décider ne doit pas être simple...

Nous sommes désolés pour le retard de publication de cette chronique, les vacances puis les annonces Sony du 24 août ont consommé nos disponibilités ces dernières semaines.

Pour ce numéro d'été double, Chasseur d'Images propose une thématique "macro/paysage" éloignée des sujets macro "purs" qu'on a l'habitude de voir traités dans la presse. Si vous aviez apprécié les articles de Ghislain Simard dédiés à la proxy-photo, ce numéro est pour vous...

La rédaction a testé l'Olympus Pen E-P3. Cette évolution de la gamme Pen semble au premier abord peu significative, mais plus que sur l'apparence les ingénieurs ont travaillé sur la réactivité et le traitement d'image du boîtier. Il en ressort un autofocus par détection de contraste qui semble aussi rapide que celui des reflex d'entrée de gamme, des images fines et très détaillées jusqu'à 800 ISO, mais aussi des inconvénients : un gabarit et un poids très proche de ceux desdits reflex d'entrée de gamme, un écran fixe illisible en plein soleil (OLED mais dépourvu de mode "soleil") et un prix élevé, autour des 1000 €, auxquels il faudra ajouter 200 € pour un viseur externe. Un beau boîtier bien fini, agréable à manipuler et offrant d'excellentes images en bas ISO, mais pas vraiment plus compact et finalement plus cher qu'un reflex de même niveau de performances...

Ce numéro d'août-septembre du Monde de la Photo propose un vaste dossier sur le noir et blanc en numérique, preuve supplémentaire que ce langage, loin d'être ringardisé, a trouvé un nouveau public. De fait, la chambre claire logicielle offre bien d'autres possibilités et d'autres conditions d'exercice pour les amateurs que le réduit sous lumière inactinique des temps argentiques...

Il existe plusieurs biais pour attaquer le sujet du noir et blanc en numérique. Pour l'avoir traité il y a peu dans Compétence Photo, j'ai beaucoup apprécié ce dossier signé par Volker Gilbert. L'approche et la forme sont différentes, mais les fondamentaux sont les mêmes. L'auteur montre à quel point le photographe peut prendre le contrôle total de son flux de production pour peu qu'il dispose d'un bon logiciel pour réaliser sa conversion et... qu'il ait produit un cliché adapté à la grammaire spécifique du noir et blanc.

À ce propos, le seul (petit) regret qu'on puisse émettre est que la partie prise de vue n'ait pas été plus développée et concentrée dans un article, comme le laissaient penser l'accroche en couverture et le sommaire du dossier. Cela aurait permis de défendre la notion de projet photographique dans lequel l'image est pensée pour le noir et blanc. Cela étant, l'envie d'une immersion totale dans le noir et blanc peut naître lors des multiples essais d'interprétation d'images non spécifiquement conçues dans ce but. Le photographe découvre alors progressivement ce qui fait la force d'un noir et blanc réussi : la construction, les lignes, les contrastes, les textures, etc. Les exemples choisis par Volker Gilbert sont à cet égard... exemplaires. Les belles images parlant souvent mieux que des mots, le choix fait par l'auteur est finalement très défendable.

Retour de la rédaction d'alpha-numérique entre deux périodes de vacances estivales (la prochaine sera plus longue).

Ce mois-ci, Réponses Photo ne nous propose pas de "thème de saison" et met l’accent sur les procédés photographiques anciens qui reviennent à la mode : cyanotype, gomme bichromatée et autre ziatypie (descendante du tirage au platine que j’avoue découvrir). Le magazine est clairement orienté "photographie classique", et (re)découvrir ces rendus spécifiques est toujours aussi plaisant à l’heure de la perfection numérique.

L’édito de Sylvie Hugues à ce sujet est très intéressant et démontre qu'explorer les procédés anciens peut relever d'une démarche qui n'est ni snob, ni réactionnaire. Même si on est attaché aux performances des matériels modernes, l’un n’exclut pas l’autre, ne serait-ce qu’au titre de la culture générale ou du plaisir des yeux… Plaisir des yeux d’ailleurs très présent ce mois-ci grâce à la qualité des photos présentées dans ce dossier "procédés anciens, nouvelles images", mais aussi grâce à la qualité de l’impression et de la mise en page (Réponses Photo s’approche de plus en plus du livre photo dans la présentation des portfolios).

Le numéro 23 de Compétence Photo est en kiosque, avec une très belle photo de couverture qui introduit visuellement le thème du dossier de prise de vue : les photos originales. Un sujet réellement original, avec des propositions dont les lecteurs pourront s'emparer pour les décliner à l'envi et en faire naître bien d'autres. À l'entrée de l'été où l'on dispose en général d'un peu de temps libre à consacrer à la photo, voilà qui est rafraichissant.

Le traditionnel marronnier sur la photo de voyage (terme qui n'a rien de péjoratif sous ma plume) est traité sous l'angle particulier de la recherche d'un voyage adapté à ses aspirations personnelles. De très bonnes pistes pour faire un choix pertinent. Également sur le thème du voyage, un sujet pour bien débuter avec un caisson étanche.

Côté traitement d'images, je vous ai concocté un gros dossier de 30 pages sur le bruit numérique, en essayant de faire un tour aussi complet que possible de la question. Au sommaire du dossier :
• Comprendre et limiter le bruit
• Supprimer le bruit des fichiers Raw
• Traiter le bruit des Jpeg avec Photoshop
• Choisir le logiciel adapté

À noter enfin un article bricolage qui vous aidera à fabriquer une tête orientable pour votre flash intégré, et un excellent sujet "droit et image" sur l'utilité du dépôt et constat en ligne, écrit par la juriste Joëlle Verbrugge.

Je vous invite à lire le sommaire complet en image sur le site Web de Compétence Photo.

Ce mois-ci, la rédaction de Chasseur d'Images nous propose de nombreux tests, dont ceux des nouveautés Sony du moment : Les Alpha 35 et NEX-C3.

L'Alpha 35 est une évolution atypique de l'Alpha 33. S'il récupère l'excellent capteur 16 Mpx de l'Alpha 55, il perd en contrepartie l'écran orientable ainsi que l'affichage de l'horizon (double axe) dans le viseur. Nous nous interrogions dans la chronique Réponses Photo sur la régression du mode rafale, la situation s'éclaircit : le 35 conserve les modes rafale "Hi" et "Low" avec une cadence maximale de 5,5 i/s en fonctionnement "normal", et y ajoute un mode "T7" (pour 7i/s) recadrant l'image d'un facteur x1.5 et conservant les automatismes. La rédaction y voit un point fort, considérant que les 8,5 Mpx restants sont suffisants face au côté pratique d'un téléconvertisseur intégré cohérent avec l'usage prévisible d'une rafale rapide...

On notera l'évolution des avis face au viseur électronique (identique à celui des Alpha 33 et 55) offrant une image "fine et définie" permettant un contrôle acceptable de la netteté sans zoom. Son principal inconvénient reste les zones claires brûlées sur des sujets très contrastés en extérieur, mais "leur petit doigt leur dit que l'amélioration est pour bientôt, alors..." ;-)

La rédaction de Réponses Photo nous propose un numéro de juillet "de saison", avec des articles sur la préparation d'un voyage photographique et un panorama des objectifs particulièrement intéressants pour capteurs APS-C, mais aussi technique malgré l'actualité matérielle calme.

Les nouveaux Sony NEX-3C et Alpha 35 sont présentés rapidement (sans essai, et avec une interrogation pour l'A35, j'y reviendrai). Par contre un test terrain de 30 jours du Fuji X100 est proposé. Ce boîtier atypique propose des caractéristiques de nature à intéresser l'amateur de prise de vue discrète sur le vif. Jean-Christophe Béchet a donc testé pendant un mois le X100 dans cette optique, et livre un compte-rendu de 8 pages très détaillé et, surtout, concret. Un test (subjectif comme annoncé) très bien mené, qui dégage bien les points forts et limitations du boîtier. Nous regrettons régulièrement (dans l'ensemble de la presse papier ou Internet) des tests trop rapides ou passant à côté de l'intérêt d'un boîtier en particulier; ici on dispose réellement d'une prise en main poussée et constructive.

Un dossier est consacré à un choix de 20 objectifs spécifiques APS-C. Bien conçu, l'article regroupe les objectifs par catégories (transtandards, télézooms, UGA, etc...) et permet de comparer pour toutes les montures les objectifs "maison" à ceux disponibles chez Sigma ou Tamron. Les avis sont nuancés et insistent plus sur l'adéquation caractéristiques/usage que sur un simple commentaire de données chiffrées. On pourra évidemment regretter qu'il n'y en ait pas plus (vingt, c'est finalement peu, avec seulement deux optiques Sony : le 11-18mm ainsi que le Zeiss 16-80...), mais l'article de Julien Bolle est néanmoins très intéressant.

La livraison de juillet du Monde de la Photo est particulièrement intéressante pour les sonystes, comme nous l'avons signalé avant-même sa sortie : Bruno Calendini a testé le NEX-5 à l'occasion d'un voyage en pays berbère. Comme il est extrêmement rare qu'un boîtier Sony fasse l'objet d'un tel test de terrain dans la presse spécialisée, et qu'en plus il est ici réalisé par un photographe pro de renom à l'abri de tout soupçon de "sympathie" pour les produits Alpha, on s'en réjouit doublement.

Ce reportage est à lire en parallèle avec son précieux complément publié sur le site du magazine. Nous commentons ici l'ensemble de ce corpus et non seulement l'article papier.

Après s'être régalé avec l'histoire sans paroles que constituent les photos publiées sur les deux supports, on découvre le récit du rapport toujours singulier entre le photographe et son appareil. S'agissant d'un boîtier hors norme comme le NEX-5, le suspens était grand, car malgré le dernier firmware, son ergonomie générale ne le destine pas aux utilisateurs experts (il faudra attendre l'automne pour voir arriver le premier NEX véritablement expert).

Julien étant actuellement indisponible, je vous propose une "blitz-review" de ce numéro de juin de Réponses Photo, dont je ne chroniquerai que les sujets techniques. Il aurait été dommage de ne pas le faire car plusieurs articles sont très intéressants, notamment l'examen comparatif des visées optique et électronique.

Avant cela, tous les aspirants photographes liront avec grand profit le dossier sur les filières de formation pour embrasser ce métier aussi noble que difficile. Sur dix pages, les auteurs éclairent les différentes voies d'accès en formation initiale, fournissant au passage un vaste carnet d'adresses. On pourra regretter que le dossier n'ait pas englobé plus largement la formation permanente, car les vocations sont parfois tardives. Mais cela fera sans doute l'objet de sujets complémentaires.

La leçon de photo donne 14 clés pour ordonner... le désordre, et offrir un équilibre à des sujets photographiques très chargés. Choix du format, composition, angle de prise de vue, etc. tout est envisagé pour s'en sortir face à une scène qui ne s'inscrit pas dans les règles classiques de composition. Un sujet rare et très bien traité.

Chasseur d'images complète son panorama des logiciels de développement des RAW : ce mois-ci, ce sont iPhoto, Aperture 3 et Capture One qui sont disséqués. N'utilisant pas les deux premiers, je ne saurais juger de la pertinence de l'avis donné par la rédaction à leur sujet et je laisse Patrick en parler dans sa chronique à venir sur numeraw. Leur présentation m'a toutefois paru claire et complète : l'article répond aux questions que l'on peut se poser à leur sujet et donne un bon aperçu des spécificités de chacun.

En revanche, je connais mieux Capture One. J'ai retrouvé les spécificités du logiciel comme je les ai ressenties : un excellent rendu à faible sensibilité permettant de plus d'intervenir finement sur la colorimétrie (avec des résultats inapprochables par un autre logiciel, hormis interventions poussées sur un éditeur d'images bitmap comme Photoshop), une ergonomie relativement simple et efficace malgré l'étendue des possibilités, mais aussi une logique de fonctionnement plus basée sur des "sessions" que sur une base de données souple d'emploi. Ce dernier point pouvant être lourdement handicapant selon l'usage, il est fortement conseillé (comme d'habitude) de tester la version gratuite avant l'achat. Un excellent logiciel atypique qui mérite d'être bien testé avant de le choisir, car il semble clairement orienté "studio" ou "commandes" : spécialisé dans les faibles sensibilités et dédié à la gestion de sessions photographiques.

Le Fuji X100 fait la une du dernier numéro du Monde de la Photo, qui lui offre une tribune exceptionnelle. Rien d'anormal en apparence pour un produit très original qui arrive dans un désert d'annonces dû au drame que vivent les Japonais.

Cet appareil alimente depuis des mois les conversations entre experts enthousiastes. Au-delà de son look et de sa qualité de fabrication, qu'offre de vraiment original ce X100 ? Une seule chose : un double viseur optique/électronique, sur lequel tout le monde s'esbaudit, y compris ceux - nombreux - qui ont massacré la visée électronique des appareils hybrides. Pour que les Ayatollahs de la visée optique chantent les louanges de cet appareil, on se dit qu'elle doit être exceptionnelle. Las. Couverture de 90% du champ, dégagement oculaire de 15 mm et grossissement de 0.50x (ramené en 24x26 mm). Autant de chiffres qui seraient rédhibitoires pour le plus bas de gamme des reflex.

Si le X100 était doté d'objectifs interchangeables, on pourrait se dire que ce n'est le premier rejeton d'une longue lignée. On investirait alors dans les objectifs et on profiterait de ce boîtier en attendant son successeur. Re-las. La focale fixe 23 mm qui équipe le X100 est... vraiment fixe. Quel public aujourd'hui pour un compact à focale fixe (coûtant la bagatelle de 1000€) ? On a bien vu ce qu'il est advenu des compacts "professionnels" Sigma DP1 et DP2. Je souhaite sincèrement à Fuji un franc succès pour son appareil, mais le pari est osé.

Compétence Photo a cinq ans... et c'est aussi le premier numéro depuis deux ans dans lequel je n'ai pas écrit une ligne faute de disponibilité. Je vais donc pouvoir le chroniquer (presque) normalement en étant (modérément) juge sans être (trop) partie...

Le dossier central de ce n°22 est consacré au portrait au flash, exercice difficile s'il en est. Il se compose de trois parties dans lesquelles les auteurs offrent, non seulement des conseils techniques, mais aussi relationnels, très importants dans un contexte de photos posées.

• La première partie, écrite par l'ami Rémi Chapeaublanc, concerne le cadrage. Pour montrer à quel point l'exercice ne se réduit pas au style "photo d'identité", Rémi fait un tour complet des possibles, en proposant et explicitant des cadrages osés et d'autres plus classiques. La photo d'ouverture du sujet est sublime, les autres étant à l'avenant.

• S'adapter au lieu, en tirer le meilleur parti, est le thème de la seconde partie, écrite par Laurent Hini. Là encore, les cadrages sont variés et les compositions intègrent judicieusement les spécificités de l'environnement (pas toujours glamour).

• Le dernier sujet est un exercice de style : le portrait studio de type Old school, par Thomas Muselet. On entre dans un domaine très technique qui requiert un matériel d'éclairage professionnel (même si on peut trouver des kits de démarrage à des prix accessibles). À chaque cliché est associé un schéma montrant le dispositif d'éclairage utilisé. Cela donne une furieuse envie de s'y essayer, malgré l'investissement requis.