Chasseur d'Images n°336 / août-septembre 2011

Nous sommes désolés pour le retard de publication de cette chronique, les vacances puis les annonces Sony du 24 août ont consommé nos disponibilités ces dernières semaines.

Pour ce numéro d'été double, Chasseur d'Images propose une thématique "macro/paysage" éloignée des sujets macro "purs" qu'on a l'habitude de voir traités dans la presse. Si vous aviez apprécié les articles de Ghislain Simard dédiés à la proxy-photo, ce numéro est pour vous...

La rédaction a testé l'Olympus Pen E-P3. Cette évolution de la gamme Pen semble au premier abord peu significative, mais plus que sur l'apparence les ingénieurs ont travaillé sur la réactivité et le traitement d'image du boîtier. Il en ressort un autofocus par détection de contraste qui semble aussi rapide que celui des reflex d'entrée de gamme, des images fines et très détaillées jusqu'à 800 ISO, mais aussi des inconvénients : un gabarit et un poids très proche de ceux desdits reflex d'entrée de gamme, un écran fixe illisible en plein soleil (OLED mais dépourvu de mode "soleil") et un prix élevé, autour des 1000 €, auxquels il faudra ajouter 200 € pour un viseur externe. Un beau boîtier bien fini, agréable à manipuler et offrant d'excellentes images en bas ISO, mais pas vraiment plus compact et finalement plus cher qu'un reflex de même niveau de performances...

Nous avons aussi droit à une prise en main du Pentax Q, compact à objectifs interchangeables doté d'un capteur 1/2,3 pouces "backlit" (de compact donc) de 12MP. S'agissant d'un modèle de présérie, Ronan Loaëc réserve intelligemment son appréciation sur la qualité d'image, mais en l'état il s'agit d'un compact à la finition superbe, disposant d'un mode RAW et permettant le montage d'objectifs dédiés, ce qui est une première sur un compact à petit capteur. Proposé au tarif d'un reflex milieu de gamme, c'est un appareil paradoxal. Comme l'a pointé le testeur, c'est un produit totalement irrationnel, que l'on va adorer ou détester.

L'actualité du matériel était plutôt limitée en début d'été. La rédaction a choisi de tester d'autre part quatre caméscopes compacts "baroudeurs", une sélection de compacts classiques ainsi qu'un éventail de matériel annexe à la prise de vue proprement dite : sacs, sonde d'impression, rotule, logiciel et lecteur USB 3.

Beaucoup plus élitiste, la prise en main sur le terrain des nouveaux super téléobjectifs Canon IS II : 300 mm f/2.8, 500 mm f/4 et 600 mm f/4 L IS USM II. Tout a été mis à jour : stabilisation améliorée, traitements de surface revus, poids significativement réduit (1,4 kg gagné sur le 600 !), ergonomie et étanchéité améliorées. La concurrence génère une progression de la qualité d'image et de la facilité d'utilisation. Le problème est que le tarif augmente lui aussi sensiblement, de l'ordre de 30% pour chaque modèle. Le 600 mm f/4 passe ainsi à 13800€....

La rubrique "j'apprends" est consacrée à Lightroom, avec un tuto sur l'accentuation bien traité, abordant les notions de gain, rayon, détail, masquage et réduction du bruit. S'y ajoute une petite page sur le noir et blanc, certes rapide, mais efficace.

Comme je l'ai signalé en introduction, les leçons de photo sont consacrées à la proxy-photo, pratique bien de saison : fleurs de montagne dans leur biotope et "macropaysagisme". Dans les deux cas, plutôt qu'agrandir au maximum le sujet, il va s'agir de le situer dans son environnement. La composition devient alors un élément prépondérant de l'image, et on retombe ainsi sur les bases de la construction d'une image, toujours importantes à rappeler. Les articles sont illustrés de photos de qualité, et proposent de très bons conseils, autant au niveau du matériel que des conditions de prise de vue.

Un très bon numéro double qui, s'il est logiquement léger au niveau des tests de matériel, propose un intéressant condensé d'astuces pour l'amateur de proxy-photo. À ne pas rater si c'est votre cas, sachant que le numéro est encore en kiosque pendant une petite quinzaine.

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