L'accentuation fait partie de la panoplie d'outils de traitement d'image couramment utilisés par le photographe numérique.
Le but de ce traitement est, on le sait, d'améliorer la sensation de « piqué » en accentuant les transitions de l'image. Comme dans toute manipulation d'image numérique, l'application de ce traitement va toutefois forcement être accompagné d'artefacts qui peuvent se révéler gênants si l'accentuation est mal gérée.
Je vous propose dans cet article de passer en revue les différents domaines d'application de ce traitement ainsi que les performances des divers algorithmes d'accentuation présents dans Gimp. Cet article n'est cependant pas uniquement un tutoriel sur Gimp et abordera dans la plupart des cas le processus d'accentuation d'une manière générale.
Dans l'idéal, l'accentuation serait presque inutile, uniquement dédiée à des « effets spéciaux ».
Dans le monde réel, les optiques ne sont pas parfaites, surtout pour les photographes peu fortunés et l'accentuation peut se révéler nécessaire pour tirer un peu plus de certaines optiques moyennes.
Les capteurs non plus ne sont pas exempts de défauts en ce qui concerne la restitution des détails :
• L'échantillonnage spatial non ponctuel de l'image (on donne à un point de l'image la moyenne des photons reçu sur la surface du photosite) a un premier effet de filtrage fréquentiel.
• Le filtre passe-bas, placé devant nos capteurs de reflex numérique afin de limiter les effets de moiré, est aussi très destructeur en terme de piqué et pas seulement au niveau des détails fins.