Sep
14
2011
[NDLR] Cette chronique reflète l'état de l'offre logicielle gratuite en 2011. Les choses ont bien changé depuis, et je n'écrirais certainement pas cela aujourd'hui. Cette chronique témoigne donc d'une époque révolue, même si de nombreux éléments d'analyse restent pertinents.
Idée fausse # 4 : Logiciels gratuits, une fausse bonne idée pour développer les Raw

Attendez-vous à des propos très politiquement (et logiciellement) incorrects aujourd’hui, car deux gouttes d’eau viennent de faire déborder le vase de ma patience (qui, je le reconnais, est à faible contenant pour ce qui concerne le Raw). Deux copains photographes m’ont annoncé envisager sérieusement d’abandonner le format Raw parce que c’est “galère” et qu'ils ont finalement du mal à faire mieux que le Jpeg direct du boîtier. Quand je leur ai demandé quels logiciels ils utilisaient, j’ai très vite compris d’où venait le malaise : l’un avait choisi Picasa, l’autre le plugin UFRaw de Gimp. Quant à la raison de leur choix, j’ai eu droit à un magma informe de raisons plus ou moins scabreuses dont la vérité a fini par émerger : les logiciels choisis étaient gratuits...
Ce n’est pas la première fois que je suis confronté à des raisons de ce type, mais venant de photographes lourdement équipés de reflex experts et d’un parc optique significatif, les bras m’en sont tombés. Je me suis alors dit qu'il ne serait sans doute pas inutile de reposer quelques fondamentaux. Voici en substance, et plus calmement, ce que je leur ai dit...
Le mythe de la gratuité sur Internet a fait des dégâts bien au-delà du périmètre a priori concerné. S’il faut bien passer à la caisse pour acquérir un PC ou un Mac, pas question ensuite de dépenser un centime pour les logiciels, il existe après tout des milliers d’excellentes applications, gratuites ou libres, qui font très bien l’affaire. On fait éventuellement un petit effort pour acheter la suite Office si elle est en forte promotion, et puis c’est tout. Il faut reconnaître que l’univers du Libre a produit de fantastiques logiciels. Quand j’achète un nouvel ordi, je commence par installer Firefox, Filezilla, LibreOffice, Notepad++ et VLC auxquels j’ajoute Avast et Comodo si c’est un PC. Et c’est seulement après que je me demande quoi installer...
Quand vient le tour des logiciels de développement des Raw et de traitement d’images, deux choses priment sur toute autre considération : l’efficacité et le plaisir. S'agissant des Raw, ces deux préférences deviennent des nécessités et sont conformes aux principes qui sous-tendent l’usage du Raw : une volonté de contrôle complet du flux de production et une exigence de qualité. Quel sens cela a-t-il de développer des Raw avec un outil inadapté - mais gratuit - quand on a dépensé des centaines ou des milliers d’euros dans son matériel et qu'on aspire à une haute qualité d’image ?
Hélas, je le dis au risque de m’aliéner toute la communauté du Libre, il n’existe aucun logiciel de développement gratuit, ou sous licence libre, qui approche les qualités des meilleurs logiciels payants. Je dis bien aucun. Tous ont au moins une déficience rédhibitoire : fonctionnalités limitées, lenteur d’affichage et/ou de traitement, inaptitude au traitement par lot, faiblesse du moteur de conversion, ergonomie calamiteuse, lenteur dans la prise en charge des nouveaux boîtiers, et j’en passe. La plupart des gratuits sont même des cumulards...
Les logiciels propriétaires, ceux offerts avec le boîtier, ne valent pas beaucoup mieux. Nikon ViewNX est basique, l’ergonomie de Canon DPP est catastrophique et Sony IDC est tellement lent à l’affichage qu'on passe vite à autre chose. Les chanceux sont finalement les photographes dont la marque a adopté un logiciel payant qu’elle offre en version SE (limitée à un seul boîtier). C’est le cas par exemple de Panasonic et Samsung qui ont choisi le très bon logiciel Silkypix (dont on attend la prometteuse version 5). Les Leicaïstes sont gâtés puisqu'ils se voient offrir une licence Lightroom, mais comme ils se sont fait un tantinet plumer à l’achat (avec ce consentement béat qu'on leur envie), c’est la moindre des choses.
N’y a-t-il donc aucun logiciel gratuit qui en vaille la peine ? Franchement, si vous nourrissez un peu d’ambition pour votre flux de production d’images, la réponse est non. Tous les logiciels libres qui ont adopté le plugin dcraw sont plombés par la qualité de dématriçage à haute sensibilité. J’ai testé pas plus tard qu’hier le meilleur d’entre eux, RawTherapee, dont la version 4 est enfin stable, pas trop lente et riche en fonctionnalités. Hélas, on reste très loin de la qualité produite par les meilleurs logiciels du commerce, et le plaisir n’est toujours pas au rendez-vous.
En conclusion, s’il est de bon ton sur la Toile de défendre le Libre face au Commercial, cela relève pour moi de la démagogie s’agissant du développement des Raw. Si militer ou dépenser le moins possible est ce qui vous procure le plus de plaisir, faites naturellement comme bon vous semble. Si priment la qualité des images et le plaisir de la photo prolongé dans la chambre claire logicielle, oubliez les gratuits. Enfin, si vous débutez dans le développement des Raw, vous risquez la catastrophe en vous faisant la main sur un logiciel inadapté. Non seulement vous pourrez être vite découragé, mais en plus vous aurez du mal à percevoir l’énorme supériorité du Raw sur le Jpeg. Je vous suggère au contraire de télécharger une version d’essai d’un logiciel reconnu pour ses qualités afin de prendre contact dans de bonnes conditions avec le monde toujours un peu mystérieux du Raw.
Pour les budgets limités, il existe des solutions à moins de 100€, comme Bibble Lite ou Photoshop Elements (qui offre en prime un très bon éditeur d’images), auxquels s’ajoute désormais Aperture dont le prix semble s’établir définitivement à 63€ sur le MacApp Store (même s’il est toujours en vente à 199€ en version boîte). Pour moins de 149 €, DxO Optics Pro Standard et Capture One Express sont d’excellentes solutions. Quant à Lightroom, guettez les offres promotionnelles qui mettent régulièrement le logiciel phare d’Adobe à moins de 200€. Les Nikonistes pourront également casser leur tirelire pour acquérir le très bon Capture NX2.
Quel que soit votre choix parmi les logiciels cités, vous ne le regretterez pas et vous aurez mis en conformité votre ambition, votre matériel photo et vos outils logiciels. N’oubliez jamais que la solidité d’une chaîne est celle de son maillon le plus faible.
Cet article, qui n'exprime que mon point de vue, est bien entendu ouvert au débat. N’hésitez pas à vous lâcher en commentaire... ;-)
Commentaires
Il est tout à fait possible d'avoir un relativement bon traitement des raw sous Linux en utilisant plusieurs logiciels libre.
Hormis la partie traitement, tout mon flux se fait dans Digikam (je n'imprime pas encore ceci dit).
Pour le traitement des raws, j'alterne entre Digikam, Darktable et RawTherapee.
Aucun n'est supérieur à un autre, ils sont chacun adaptés, pour moi, à une situation donnée face à une photo.
Maintenant, j'ai l'habitude de l'environnement libre, et je conviens que c'est chiant de switcher entre les logiciels quand on y connait rien.
Jusqu'à maintenant, j'ai toujours préféré utiliser des logiciels libre parce que ce sont mes convictions. Le prix, ça n'est pas un frein pour moi vu que je fais des donations pour des machins libres justement.
Mais en lisant cet article, je pense laisser une chance à Bibble qui tourne sous Linux. Nous verrons bien si il est aussi supérieur que cet article le laisse penser.
Le seul point que je reproche à l'article, c'est qu'il n'aborde pas la question des formats raw proprement dit, qui biaise le débat vu qu'ils sont massivement propriétaire et imbitable à lire de manière logicielle.
Et aussi, de confonde gratuité et libre, mais bon, dans l'esprit de la majorité, c'est le cas. Ça me gonfle, mais je fais avec.
Pour ce qui est de Linux, Bibble est en effet le meilleur candidat, et de loin. Trop de gens confondent la capacité d'un logiciel à afficher un Raw et son réel potentiel pour le développer. La plupart des logiciels sous Linux font appel à dcraw, qui a des qualités, mais aussi des années de retard en matière de dématriçage, notamment à hauts ISO. Mais pour s'en rendre compte, encore faut-il avoir testé autre chose. Installez Bibble et vous comprendrez de quoi je parle, même si d'autres logiciels font encore mieux sur d'autres plates-formes.
Désolé, en me relisant, je me rends compte que j'ai pu paraitre un poil agressif. Je n'est pas ce que je souhaitais.
Personnellement, je ne suis pas obtu au point de rejeter toute alternative propriétaire. Mais ça fait toujours mal à son petit cœur de libriste de se dire qu'il faut installer un logiciel au code fermé pour lire un format fermé. Pour avoir un meilleur résultat, j'en conviens.
D'un autre coté, je suis aussi un peu contradictoire. J'ai un Sony Nex-5, et Sony n'est pas le grand ami de la communauté du libre. J'ai longuement hésité pour cette raison, mais hélas, j'ai préféré cette solution au fait de ne pas prendre de photo du tout.
Pour le format raw proprement dit.... Même avec les logiciels libre, le résultat produit est largement supérieur au jpeg fourni par l'appareil. C'est bien pour cela que je mettrai certainement mes idéaux au placard, en attendant des jours meilleurs.
Par contre, je n'irai certainement pas jusqu'à installer un OS au source fermé ! Je me contenterai de Bibble (après essai, bien sûr).
S'agissant des OS, j'utilise les trois entre le boulot et la maison. Chacun a des avantages et des inconvénients, mais je n'ai aucun dogme d'aucune sorte. La seule chose qui m'intéresse est, comme je l'ai dit dans l'article, l'efficacité et le plaisir. Le fait qu'un OS soit fermé n'est pas un problème pour moi qui ne suis pas développeur. Quand je monte dans ma voiture, je n'ai pas non plus accès au code des logiciels embarqués, mais ce qui m'importe est qu'elle roule et m'amène là où j'ai envie d'aller, avec efficacité et un minimum d'agrément.
La notion de plaisir est pour moi essentielle s'agissant d'un loisir, et tant pis si j'engraisse une multinationale. Adobe n'est pas non plus Monsanto ou MacDo, il y a une gradation dans la nuisibilité. Et des boîtes comme Bibble Labs ou DxO Labs sont des petites entreprises indépendantes. On ne peut quand même pas exiger que les gens travaillent gratuitement. Le travail communautaire Libre est on ne peut plus noble, mais personnellement, je suis gêné par les dégâts collatéraux que peut provoquer l'idée qu'un logiciel doit mis à disposition gratuitement, et si possible avec son code.
Cela étant, bon test de Bibble, c'est un chouette logiciel et une équipe de développeurs bien sympa.
En tout cas pour le moment.
Le monde du logiciel libre a souvent besoin de temps pour mettre en place ses avancées et il est donc dur de suivre le rythme des amélioration des logiels dédiés avec leurs armada de programmeurs.
Par contre vous parlez de DCRaw comme plugin utilisés pour certains logiciel gratuit. Est ce que DCRaw est "le maillon faible" ou est-ce juste la couche par dessus qui n'est pas a la hauteur des concurrents payants.
En effet je pensait que DCRaw faisait la partie dématriçage et que la suite relevait plus de l'ordre du pos-traitement d'image afin d'en supprimer le bruit.
Cela m'intéresse particulièrement car certaines applications spécifiques d'astrophotographie (DeepSkyStacker, Iris...) permettent d'utiliser des fichiers Raw en les décodant à l'aide de DCRaw. L'intéret est ainsi de bénéficier de l'ensemble des informations du Raw pour ressortir les détails à peine perceptibles (voir carément invisibles).
Mais si l'interprétation est déjà erronée à la base on risque de ne jamais réussir a tirer le meilleur de nos fichiers...
Un point très positif de dcraw est d'être très réactif pour la prise en charge des nouveaux boîtiers. Pour le reste, l'ingénierie des gros éditeurs de logiciels fait beaucoup mieux, ce qui n'a rien d'étonnant.
j'y vais de ma petite expérience personelle : étant sous Linux, j'ai découvert le développement des Raw avec RawTherapee version 2 et j'étais plutôt content, même si les résultats étaient mitigés. J'ai attribué mes difficultés à mon manque de maîtrise du logiciel.
Et puis j'ai testé Bibble, et je dois avouer que son ergonomie, sa rapidité et son efficacité m'ont convaincus et rapidement dissuadé d'utiliser autre chose.
En principe j'évite d'installer des logiciels propriétaires sous Linux, mais je dois bien avouer que là mes convictions en ont pris un coup.
Maintenant je déplore que le format Raw soit massivement propriétaire car il est vrai que ce ne doit pas aider les développeurs de logiciels libres...
et oui, Bibble pose un problème "éthique" aux militants du monde Libre, mais il est tellement supérieur à ce qui est disponible par ailleurs sur Linux qu'il finit souvent par emporter la décision. Je m'en réjouis, car l'absence de dogmatisme est pour moi une preuve d'intelligence. Bravo à vous... :wink:
Citation en provenance du commentaire précédent de Julien de Lyon :
Le format DNG est ouvert, et est "équivalent libre" du RAW.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Format_DNG
Je fais le test et je reviens ... :arrow:
Sinon, installez plutôt Bibble que Bible, sauf à espérer des miracles... :wink:
Ne pensant pas a une notion monnayable ou pas, j'aimerais savoir quel est (lorsqu'on fait ce genre de photos) le logiciel qui puisse m'apporter le plus de satisfaction en matière de corrections.
Y aurait-il un nouveau testament depuis votre article? :)
Fervent utilisateur du JPEG direct, je me suis laissé tenter par le RAW. Et là que dire, il n'y a pas photo. Le RAW offre plus de souplesse, permet de sauver des images parfois cruciales et c'est aussi un plaisir que de pouvoir retravailler ces images et leur donner une autre vision.
J'utilise actuellement Bibble et DXO. Bibble reste mon logiciel de tous les jours car extrêmement rapide en vitesse de traitement et d'affichage. Je conserve DXO pour les images réalisées à haut isos et pour ces excellentes capacités à corriger la géométrie.
L'investissement vaut le coup, d'autant plus qu'un bon logiciel permettra de prolonger la durée de vie de nos bons vieux boîtiers en tirant le meilleur de leur capteur.
Rien que cet argument fait pencher la balance en faveur du RAW, car un tri rapide des meilleurs images et une conversion par lot ne prend que peu de temps (surtout avec Bibble :wink: )
Mais bon Hadopi guette alors :arrow: je sors :arrow:
Ne comptez pas sur moi pour vous suggérer de guetter les camions pour voir si par hasard un logiciel ne tomberait pas... :wink:
En ce qui me concerne, j'ai des licences pour mes logiciels. Le plus douloureux est l'achat initial, les mises à jour étant bien plus supportables.
https://store2.adobe.com/cfusion/store/html/index.cfm?store=OLS-EDU-FR
Je précise que je possède toutes les licences de mes logiciels et que je ne dis pas cela pour moi.
Et pour toutes ces explications forts utiles, un très grand merci à Patrick de partager ses connaissances.
http://www.tux-planet.fr/darktable-un-logiciel-dedition-dimages-raw/
Par ailleurs, comme il n'existe aucun package pour Windows et que je n'ai pas réussi à l'installer sur Mac, c'est un outil réservé à très très peu de photographes. Difficile dans ces conditions d'en faire le concurrent de Lightroom, comme je lai lu ici ou là. Mais je vais suivre son évolution avec intérêt, surtout si un package pour les autres OS le rend accessible au plus grand nombre.
1) il faut en effet être lucide : 95% des utilisateurs de logiciels libres se fichent de la "liberté", ils veulent la "gratuité" (il suffirait de retirer la gratuité pour que 95% aillent trouver un équivalent gratuit mais propriétaire)
2) la liberté c'est bien, mais si le résultat final n'est pas de bonne qualité ou que l'outil n'est pas agréable à utiliser, la simple liberté n'est pas un argument convaincant. Dire le contraire serait faire preuve de langue de bois.
Il ne faut cependant pas aller trop rapidement à la conclusion générale "logiciel libre = mal conçu" (ou désagréable à utiliser).
D'ailleurs, plutôt que de séparer logiciels propriétaires d'un côté et logiciels libres/gratuits de l'autre, il conviendrait de séparer d'un côté logiciel commercial et de l'autre logiciel non commercial. Un logiciel libre peut avoir une vocation commerciale, même s'il est intrinsèquement gratuit (vente d'une version premium par exemple, ou vente de services associés)
La différence avec un logiciel à vocation commerciale dès son origine : la qualité de l'interface utilisateur est une priorité, là où un logiciel à vocation non commerciale va plutôt se concentrer sur d'autres aspects comme le nombre de fonctionnalités ou le support de tel ou tel fonction particulière.
Le problème, c'est que la conversion des Raw est un exercice très technique. Les éditeurs de logiciels commerciaux ont tous une batterie d'ingénieurs qui planchent sans cesse sur de nouveaux algorithmes. D'ailleurs, dcraw était loin d'être ridicule il y a 3 ou 4 ans. Mais les éditeurs commerciaux ont mis le paquet depuis et l'amélioration a été spectaculaire. Du coup, les logiciels libres sont aujourd'hui complètement largués faute de pouvoir disposer d'autant de moyens (au sens large).
Qu'il soit donc clair que mon propos est strictement limité à ce qui est annoncé en titre : il ne concerne que le développement des fichiers Raw.
Mais du coup, tu as éveillé ma curiosité. Je vais m'empresser d'essayer Bibble et comparer.
Il est aussi le seul à produire un Jpeg identique à celui directement produit par le boîtier. Pour ceux qui sont attachés au rendu colorimétrique de leur marque, c'est une bonne chose, même si les logiciels indépendants ne s'en éloignent jamais beaucoup.
MAIS... les meilleurs logiciels indépendants font mieux sur tous les autres plans : ergonomie, fonctionnalités, traitement du bruit, etc.
Disons que le logiciel propriétaire est un moindre mal pour débuter, mais qu'il est insuffisant "pour aller plus loin", comme on dit. C'est dans ce contexte un peu ambitieux que j'ai placé mon article. Pour développer quelques Raw de temps en temps, inutile de casser sa tirelire, le logiciel propriétaire fera bien l'affaire.
Votre 1er post indiquant qu'IDC était à fuir m'avait choqué.
Beaucoup d'utilisateurs de reflexes n'ont jamais connu la chambre noire.
Ils n'ont, ni du temps, ni de l'argent à dépenser pour améliorer leurs photos.
Je pense qu'il faut massivement conseiller l'utilisation d'IDC, dont la gratuité lève un des freins vers la qualité.
IDC est un logiciel lent et dont l'ergonomie est très imparfaite. Cela signifie que les photographes sonystes vont galérer et ne prendre aucun plaisir dans le développement de leurs Raw. Il faut attendre de longues secondes pour que s'affiche un zoom 100%, et rien que ça est rédhibitoire. Cela risque fort de décourager les photographes et les perdre à jamais pour le Raw. Et encore, IDC est loin d'être le pire...
L'argument de la gratuité ne tient pas. On peut acheter Photoshop Elements ou Aperture pour une soixantaine d'euros en ce moment. On ne me fera pas croire que quelqu'un qui a acheté un reflex, et donc se soucie de la qualité des images, ne peut pas investir cette somme pour améliorer ses photos. Ce serait incohérent. Le frein à l'achat d'un logiciel est un frein "culturel" bien plus qu'économique, et c'est bien cela que j'aimerais contribuer à changer.
Quant à l'argument du temps, c'est précisément un contre-exemple puisque développer des Raw avec IDC est beaucoup plus long qu'avec un bon logiciel ergonomique et optimisé, comme les deux cités précédemment auxquels il faut ajouter Bibble Lite, extrêmement rapide.
A cela j'ajoute que IDC est le seul logiciel qui se permet d'écrire dans le Raw, ce qui peut le rendre impropre à une lecture u un développement ultérieur par un autre logiciel.
Pour toutes ces raisons, mais il y en a d'autres, je ne conseille pas aux sonystes d'inscrire IDC au coeur de leur flux de production d'images. Si c'est pour développer une poignée de Raw de temps en temps, pourquoi pas, mais si l'ambition va au-delà, alors non.
Si je suis sonyste, j'aime surtout la photo et je ne conseillerai pas un logiciel déficient parce qu'il est siglé Sony et encore moins parce qu'il est gratuit. Désolé... :wink:
Et s'agissant des RAW Sony, j'irai plus loin : ce sont les dernières versions de DxO Optics Pro ou de Lightroom ou d'ACR dans Ps Cs, rien d'autre.
A+
Je le conseille d'ailleurs chaudement sur mon blog, notamment en en expliquant l'utilisation en vidéo. Je pense d'ailleurs que pour débuter, c'est une excellente solution, car la plupart des photographes "débutants" ne sont pas prêts à mettre de l'argent dans un logiciel sans même réellement connaître tout le potentiel du RAW.
Quand j'utilisais encore RT 2.4.1 (version dépassée, mais seule stable il y a encore 6 mois), j'ai fait un tour du côté de Bibble, souhaitant continuer à bosser sous Linux.
Bien que j'ai trouvé l'ergonomie relativement satisfaisante, j'ai trouvé le logiciel vraiment très lent, et sa gestion du bruit à haute sensibilité plutôt mauvaise. J'avais pourtant obtenu un code d'essai de Noise Ninja.
Cela dit, j'admets que la gestion du bruit notamment pêche avec DCRaw. Je n'ai vraiment pas trouvé Bibble meilleur sur ce point (il faudrait peut-être que je réessaye mais bon), ce qui ne laisse plus de logiciel payant dispo sous Linux. C'est quand même embêtant.
Je ne serais pas contre acheter Lightroom s'il était dispo sous Linux, quand je vois son efficacité et ses fonctionnalités.
Cela ne me dérange aucunement tant que le contexte est bien précisé : il s'agit du meilleur des logiciels non commerciaux.
En revanche, je tombe un peu des nues par rapport à ce que tu renvoies de Bibble, qui est peut-être le logiciel le plus rapide du marché. Cela étant, je ne l'ai jamais testé sur Linux, mais sur les deux autres OS, il est vraiment très efficace. S'agissant de la réduction du bruit, mes bras tombent encore plus bas tant il y a un gouffre entre les deux. Tous les ans, je fais une grande campagne de comparaison des logiciels sur Alpha-numérique, et Bibble a toujours été dans le tiercé de tête, RawTherapee se battant pour ne pas être dernier. La réduction du bruit intégrée à dcraw a des années de retard sur les meilleurs logiciels. J'ai testé RawTherapee 4 sur un Raw bien bruité d'une photo de théâtre et c'était affligeant.
Ça me rappelle d'ailleurs que je suis en retard sur la campagne de comparaison 2011, que je fais généralement au printemps, mais là, j'écris sans arrêt depuis des mois, donc ce sera après le Salon de la Photo. D'ailleurs, on va se marrer avec toi qui vas présenter les logiciels libres à l'Agora et moi qui vais leur tailler des croupières sur le stand d'à côté... :wink:
C'est effectivement le meilleur des logiciels non commerciaux (et c'est déjà pas mal), et je le conseille sur le blog notamment parce qu'il est gratuit (et libre, mais effectivement ce n'est pas ce qui intéresse le plus les gens).
Je suis d'accord avec toi sur le fond : rien de gratuit ne dépasse à l'heure actuelle les bons logiciels propriétaires, et dépenser plusieurs milliers d'euros dans du matériel pour rechigner à en mettre 200 dans un logiciel est tout simplement un non-sens.
Seulement la plupart de mes lecteurs sont munis de reflex d'entrée de gamme avec l'objectif du kit et s'ils m'ont bien lu, un 50mm f/1.8. Et dans ce cas, 100 ou 200€ est un investissement non négligeable ! C'est pour ça que "j'évangélise" en commençant par un gratuit efficace
A mon sens, pour le photographe débutant, gérer son workflow avec des logiciels libres est déjà franchement correct, et en tout cas toujours mieux que de faire du tout JPEG
(Mais à terme, je compte bien passer moi-même à autre chose, sauf si RT12.0 tient ses promesses :P)
Je vais retester Bibble avec ma config un peu plus musclée, peut-être que ça fonctionnera mieux. Car il est vrai que ce qui me bloque le plus avec RT, c'est la gestion du bruit.
Mais bon, allez, je ne viendrai pas te taquiner à l'Agora quand tu défendras RT... :wink:
Bon je viens de tester LR, Bibble et RT sur la même image, effectivement niveau gestion du bruit il n'y a pas photo (enfin si justement :D). DCRaw est loin derrière malheureusement.
LR gagne haut la main chez moi : sous Bibble diminuer le bruit conduit rapidement à trop de lissage je trouve. Enfin bon je ne maîtrise pas encore les logiciels.
Je vais tester plus en profondeur, mais je dois dire que LR me fait de l'oeil, le problème étant qu'il ne tourne pas sous Linux...
La liste est longue, Laurent, et même si tout ne semble pas indispensable, c'est difficile de s'en passer quand on y a goûté... :wink:
Reflexe = Qualité = Raw = bon_déRawtiseur
Par contre beaucoup de possesseurs de réflexe ont un seul objectif ( incohérent !!), travaillent en JPEG ( incohérent !)
Demander à ces utilisateurs d'aller acheter photoshop element serait essayé de faire boire à un ane qui n'a pas soif !
Mon propos était de les amener à découvrir le gain qualitatif apporté par le format RAW et un produit gratuit, pour ensuite aller plus loin.
Bien entendu, je suis un fan de certains des produits payants que vous citez
Après, en effet, beaucoup de photographes se contentent d'un reflex avec son objectif de kit sans intention de dépenser un centime de plus pour la photo. Alors OK pour IDC faute de mieux, il est de fait meilleur que les logiciels non commerciaux pour les Raw Sony. Mais rappeler que c'est loin d'être une panacée est important afin au moins qu'ils n'associent pas le Raw avec un outil de développement imparfait... :wink:
Et surtout une comparaison en images histoire de tuer le troll et qu'on ne meure pas idiots.
Merci.
Il s'avère que je fréquente depuis longtemps le format Raw et les logiciels de développement, au point d'avoir fini par en faire un livre (www.alpha-numerique.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=742:format-raw-developpement-et-flux-de-production-par-patrick-moll&catid=19:technique&Itemid=310) chez Dunod. Cela n'est en rien une preuve de compétence, mais disons que je connais un peu le sujet.
S'agissant des comparaisons, j'en ai fait une collection à hautes sensibilités (www.alpha-numerique.fr/index.php?option=com_content&view=category&id=70:comparatifs&layout=blog&Itemid=321), là où les logiciels se différencient le plus. Pour la lenteur d'exécution, j'ai fait des benchs dont j'ai donné les résultats dans je ne sais plus quel article (c'était peut-être dans le magazine Compétence Photo, je vais essayer de retrouver ça). Quant aux fonctionnalités, je n'ai pas publié de comparatifs de tous les logiciels existant, ayant préféré me concentrer sur les meilleurs d'entre eux, mais ce serait peut-être une bonne idée. Je la note... :wink:
Pour revenir sur le titre, je pense réellement que découvrir le Raw avec un logiciel inadapté est une mauvaise idée. Il s'avère que, de mon point de vue, aucun logiciel non commercial n'est satisfaisant. Alors oui, choisir un logiciel de développement parce qu'il est gratuit est une fausse bonne idée, et même une vraie mauvaise idée. L'impression de troll vient du fait qu'il existe un politiquement correct assez redoutable à propos du Libre, et à tout le moins une forte retenue qui fait passer pour des lanternes bien des logiciels qui ne sont que des vessies. Alors évidemment, dès qu'un article sort un peu du droit chemin, il fait un peu troll car cette notion est toujours très relative.
J'apprécie beaucoup l'engagement bénévole, ce site sans pub, sans partenariat et sans échanges de liens le prouvant peut-être, mais cela n'interdit pas la lucidité ni l'expression des conclusions qui en découlent.
Je suis photographe amateur, je traite mes photos sous Linux.
Je me suis d'abord tourné vers Darktable qui est très agréable à utiliser. J'ai même acquis une charte colorimétrique pour pouvoir calibrer mon appareil et fournir cette calibration au projet. Aujourd'hui c'est donc mon boitier qui a servit de référence pour le 5D mk II sur Darktable.
Il y a pourtant 2 points qui me gênent :
- même à basse ISO, le résultat est bruité
- les couleurs ne me plaisent pas. Elles sont mieux que sans calibration, mais elles ne sont pas aussi belles que celles produites avec DPP. J'en ai parlé avec celui qui s'occupe de la calibration. Je me suis vu répondre que les couleurs étaient juste et qu'il ne me restait plus qu'à paramétrer Darktable pour obtenir le rendu qui me plait. Sauf que malgré tout mes efforts, le résultat n'est pas probant.
Du coup, je fais tourner DPP via Wine sur Linux pour obtenir le résultat qui me convient.
S'agissant du bruit, sauf erreur de ma part, Darktable utilise la fonction intégrée dans dcraw, qui est vraiment médiocre. Rien d'étonnant à ce que le résultat soit très inférieur sur ce plan à ce que DPP est capable de produire. Si vous êtes sur Linux, testez Bibble, vous allez être surpris et vous pourrez oublier Wine... :wink:
Pour rester « politiquement correct », et respecter le monde du logiciel libre, je travaille … sous Seven avec DxO. Il me semble « économiquement incorrect » de faire une donation pour un logiciel inadapté, voire inefficace face à mes attentes, quand des logiciels commerciaux sont à des années-lumière en termes d’efficacité et ergonomie, et qui bénéficient régulièrement de promotions qui les rendent accessibles. Dépenser quelques milliers d’Euros dans des boîtiers et des optiques de qualité et rechigner à investir dans le nécessaire de développement, relèveraient pour moi de la bêtise.
J’ai testé, j’ai choisi : Raw développé avec DxO ou LR et je retrouve le même plaisir qu’en chambre noire avec le sentiment d’avoir les outils pour exploiter au mieux mon matériel. Quand je n’arrive pas au résultat attendu, je remets en cause mes compétences, pas l’efficacité de mes outils.
La question qui tue : Combien de Linuxien parmi vous, a déjà fait une donation ?
NB : Je vous l’accorde, le singulier employé dans la question précédente, est un tantinet provocateur. :wink:
Cela étant, je ne porte aucun jugement sur ce type d'engagement militant. J'ai aussi les miens, mais ils ne concernent pas la photo ou l'univers informatique...
Maintenant, il est vrai qu'en investissant dans du matos photos, il faut tout compter, comme le dit Patrick : les accus, les filtres, les cartes, le flash, le diffuseur pour portraits, le sac, éventuellement un grip,... et les logiciels, en plus d'un équipement informatique adapté. Tout cela mis bout à bout fait un sacré budget en plus, et encore, je ne parle pas d'imprimante, d'encre et de papier
les licences étudiants ont quand même des limitation, chez adobe c'est pas la possibilité de cédé la licence (sa serais trop beau sinon) et ont ne peut l’installé que sur un pc.(contre 2, à condition d'utilisé qu'une seul à la foi avec une licence classique) par contre usage professionnel est autorisé même après la fin des études
La seule question est est ce que tes exigences te permettent d'attendre ou pas. Dans mon cas oui, ce n'est pas mon metier. Donc je jongle entre mon plaisir et mes convictions. Je serai pro ce serait different. Dans l'achat d'un outil les convictions n'ont plus leur place.
L'état des lieux dressé par l'article n'est qu'un snapshot de la situation actuelle. Et les temps changent vite. Il y a une époque récente ou il n'était pas imaginable de confier Linux à un débutant...
Pour ce qui est de Linux, que j'utilise tous les jours au boulot, je n'ai aucun dogme. En revanche, je n'estime pas "sombrer" dans le logiciel propriétaire, pas plus que je ne sombre dans le véhicule propriétaire quand je monte dans ma voiture. Je ne parviens pas - mais alors pas du tout - à percevoir les raisons pour lesquels l'univers du logiciel est ainsi frappé du sceau de l'infamie lorsqu'il est propriétaire, ce qui signifie que des gens ont travaillé pour le développer, qu'ils ont été payés pour ça et que ça leur permet de nourrir leur famille. j'ai beau réfléchir, je ne parviens pas à percevoir ce qu'il y a de honteux dans cette affaire.
S'agissant du système d'exploitation, c'est la même chose, et même pire puisqu'il ne s'agit que de l'emballage qui contient les applications. En ce qui me concerne, je me fous de l'emballage, ce qui m'intéresse est ce qu'il m'est possible de faire. Il s'avère que Linux est le plus adapté pour les travaux scientifiques (donc je l'utilise au boulot), que Windows me permet de faire tourner un maximum de logiciels sur un ordi surpuissant qui ne m'a pas coûté un bras, et que Mac est une merveille de légèreté et de fluidité dans des machines mobiles sublimes comme le MacBook Air. La guéguerre des OS ne me concerne donc en rien. Si j'apprécie les travaux collaboratifs, je considère aussi que toute peine mérite salaire. Je n'irai donc pas jusqu'à prôner l'auto-esclavage pour bénéficier de produits gratuits.
j'ai utilisé exclusivement linux pendant de nombreuses années, j'ai donc pris à coeur de tester, il y'a environ six mois ,les différents outils pour traiter mes raws. Aussi votre article relève un fait réel. sous Linux traité ces raws c'est pas gagné..
j'ai commencé avec IDC sous windows, pour qqchose de gratuit c'était un moindre mal. mais tellement lent.
j'ai aussi testé bibble sous linux pendant plusieurs jours, la conclusion, ca rame sevèrement au bout de 15 photos chargés dans le programme de matrice.
la Correction du bruit ne m'a pas convaincu plus que ça,j'avais aussi le noise ninja.
j'étais vraiment pret à mettre 100€ dans bibble 5 car il tournait en natif sous linux. seulement l'ergonomie à décider de m'achever.
j'avais au départ beaucoup de mal avec lightroom, que j'avais installé dans une VM sous virtualbox pour traiter mes raws.
autant le dire de suite LR dans un Vm était plus performance que bibble en natif. un comble !
depuis je suis sous windows avec LR en natif et je pense qu'avant de revenir sous linux il faudra un bon concurrent.
Grave d'en arriver là quand même.
En revanche, même quand on est militant, il faut savoir reconnaître quand on est à la rue, et ce que vous écrivez est assez réjouissant et rassurant, car l'intelligence, la lucidité et le pragmatisme ont pris le pas sur le dogme. Bravo à vous... :wink:
Il est souvent possible de tester les logiciels en mode d'évaluation sur 30 jours, permettant ainsi de comparer les facultés de chacun. Personnellement, j'avais développé mes RAW sur Photoshop, et j'étais fort déçu des performances de correction au niveau de la netteté de mes photos (à cause de l'objectif kit livré avec le boîtier, celui-ci délivrait des images pas très nettes). Du coup, je viens de redécouvrir que le logiciel DPP (en version 3.9.2) proposait une meilleure correction au niveau de la netteté, à tel point que j'en suis satisfait, mes prises de vues sont sauvées ! Bien sûr, je repasse parfois sur Photoshop pour d'autres corrections plus affinées. Le débat est le même pour les logiciels HDR. Je suis fort satisfait de Photomatix Pro, lequel permet aussi d'importer seulement une photo RAW ! Soit, l'effet HDR est malheureusement utilisé par la plupart des photographes de façon trop exagéré, mais il est possible de réduire par exemple cet effet à 40%, en faisant un mélange avec la photo derawtisée, ce qui en final permet de rattraper les basses lumières. Malheureusement, tout cela demande un peu plus de temps, mais cela correspond au temps de développement dans la chmabre noire d'autrefois, où le tirage d'une photo analogique nécéssitait quelques minutes, pour un résultat optimal : de la belle photo. Rien à voir donc avec le jpeg, intéressant, sans aucun doute, pour la photo sportive avec des boitiers DSLR pro.
Essayez quand même de regarder du côté de Lightroom ou de DxO Optics Pro pour vos photos les plus difficiles (dynamique forte, lumière faible, distorsion, manque d'homogénéité du piqué, etc.), vous verrez que ces logiciels sont plus agréables à utiliser que DPP (qui toutefois est loin de démériter).
Par curiosité, je testerai toutefois Bibble, peut-être aussi DxO Optic. Enfin bon, en ce qui concerne le débruitage des photos, je suis fort satisfait de Topaz De Noise 5, qui me permet d'utiliser sur mon vieux boitier Canon EOS 400D, la valeur d'ISO 1600. À titre d'exemple, je vous met en annexe le lien internet de quelques photos (défilant sur la page d'accueil), où j'ai vraiment réussi à enlever le grain apparent. Du coup, je me demande si avec l'actuelle génération des DSLR amateur, ou semi-pro, j'obtiendrais une qualité de photos nettement meilleure (assez de détails en zoomant), à moins de prendre un boitier pro. Peut-être que les nouveaux boitiers SONY Alpha 65 et 77 seront à ce sujet performants ? à voir donc prochainement avec les tests. Pour l'instant, je songeais plutôt à évoluer vers le Canon 600D, pour profiter de mes quelques objectifs, mais je réalise d'après les tests publiés ici et là, qu'en terme de rendu d'image, ce n'est guère différent, à part une meilleure dynamique et la résolution.
Je n'ai pas parcouru tout le site (ni tout les commentaires ci-dessus), mais du coup, je serai intéressé par votre avis personnel sur les forces et faiblesses des "forces en présence" parmis les logiciels payants. Je suis sur LR2.6 et entrain de vouloir basculer vers LR3.x mais j'aimerai malgré tout être sûr de sa qualité.
D'avance merci
Car ce qui compte, c'est l'aisance et le plaisir qu'aura l'utilisateur avec tel ou tel soft pour s'exprimer pleinement.
Évidemment il y a des logiciels qui intègrent des fonctions de dématriçage très élaborées et permettent de réveiller de vieilles photos.
Donc, si on peut envisager qu'il y a de mauvais candidats dans le monde du libre, on peut aussi envisager qu'un soft payant ne convienne pas et ne permettra pas au photographe de s'exprimer pleinement.
Il y a deux catégories de gens. Ceux qui s'équipent d'un petit reflex et d'objectif standard et les autres qui ont de très chers boitiers et objectifs.
L'attente n'est forcément pas la même.
Un peu comme un mélomane avec son couple enceinte/ampli à 20000 euros et le pseudo mélomane avec son ensemble Samsung à 199 euros.
Et bien c'est pareil. L’exigence est différente. Loin d'être un jugement de valeur, je dis cela, car je vois beaucoup de photographes amateurs essayer le RAW sans en connaitre les tenants et aboutissants.
C'est là qu'est le problème! Comment expliquer à ces gens que tel ou tel soft libre ne gère pas très bien le moiré, le bruit etc. Ils ne savent même pas ce que c'est!
La gestion de la couleur? C'est nouveau. Il y a 15 ou 20 ans, on ne parlait pas des profils ICCs.
Apprécier un soft sur ses qualités techniques est encore réservé à l'élite.
Mais choisir un soft ne doit pas se résumer à ses fonctions de traitement, mais il doit permettre d'accompagner le photographe tout au long du flux de production, de l'importation à l'exportation en passant par le catalogage pour ceux qui le souhaitent.
J'ai test DPP, DXO et puis maintenant je travaille sous Lightroom. Cela fait deux licences, mais que représentent-elles devant mon parc matériel.
Conviction du tout libre? Je ne comprends pas! C'est quoi la priorité, les convictions ou la passion du résultat?
Bon, chacun fait comme il veut, mais je trouve ce débat incompréhensible!
Pas d'agressivité dans mes propos, je respecte tous les choix. Mais si on commence à être exigent sur le résultat, il n'y a plus matière à discutions.
On travaille dans un flux pro ou pas!
Si les gens préfèrent le rendu JPEG c'est parce qu'ils n'ont pas compris la philosophie du RAW ou tout simplement parce qu'ils préfèrent le rendu Canon ou Nikon. C'est leur droit. C'est aussi leur droit de fixer leurs choix au moment de la prise de vue en adoptant le JPEG.
Il n'y a pas de vérité sur le choix d'un format ou d'un logiciel. Tout cela est subjectif.
Pour conclure, je dirais que l'appréciation d'un bon logiciel est perçue en fonction des connaissances du format RAW, de ses problématiques et de ses avantages.
Mais rappeler que le développement de RAw ne doit pas être pris à la légère avec n'importe quel soft est très bien.
Pour moi votre article manque de précision...
Quel est l'algorithme utilisé dans les logiciels fermés et payants ? Je n'en sais rien, et en tant qu'utilisateur cela ne m'intéresse : seul le résultat m'importe. Et sur ce plan, l'écart se creuse chaque jour entre les logiciels libres (qui utilisent tous dcraw) et les logiciels commerciaux. Il suffit d'installer une version d'essai de Lightroom pour s'en rendre compte très très vite.
Pour les linuxiens, la question ne se pose pas, vu qu'ils ont le choix entre dcraw et dcraw... Sauf s'ils acceptent de mettre la main à la poche et de s'offrir Aftershoot (ex-Bibble).
Cet article n'est pas une démonstration, mais une synthèse de nombreux articles que j'ai publiés sur ce site, dans le magazine Compétence Photo et dans mes livres.
J'utilise le RAW vu son époustouflante supériorité...
Mais voilà ! je cherche à apprendre à profiter au mieux de ce RAW et au fil de mes lectures j'apprends :
- Mon dématriceur ne vaut pas pipette, si j'en veux un bon, il faut que je casse ma tirelire.
- Mon pc est trop vieux pour exploiter les logiciels actuels : à changer !
- Pour bien utiliser mon dématriceur, il faut que j'investisse dans une sonde pour calibrer ma chaîne graphique.
- Mon imprimante va être dépassée aussi....
Et quand je serait opérationnel, une nouvelle version du logiciel acheté va me demander de casser ma tirelire à nouveau et....
Bon ! je vais me contenter de mes photos développées avec mon dématriceur dépassé parce que gratuit sur mon écran réglé au moins pire !
Beau boulot quand même, Monsieur MOLL !
Après, chacun fait de son mieux avec les moyens dont il dispose. Mon seul objectif est de le convaincre de faire un investissement global cohérent dans la photo, car il est souvent loin de l'être...
je suis pas sur que le prix fasse le logiciel, après avoir fait pas mal de tests je me suis rendu compte que beaucoup de dématriceur fonctionnait mieux avec certains boitier.. hasselblad fonctionne mieux avec phocus, Nikon à besoin d'nxcapture pour pas mal de fonction type dlightning si on utilise pas les fonction nikon sur son boitier autant passer par un autre type captureone etc..
un logiciel qu'on connait peu mais qui vient d'une acteur important de la photo c'est Phocus de chez Hasselblad qui est capable d'ouvrir pas mal de choses, mais qui reste un peu limiter face à des lightroom etc..
Utilisateur du format RAW sur un boîtier Canon 7D depuis quelques années et linuxien convaincu, je suis également un transgresseur puisque je n'ai pas retenu de logiciel libre dans ma chaîne de traitement des images brutes de capteur. J'utilise DPP sous Windows XP dans une machine virtuelle (VirtualBox). Les résultats obtenus me donnent meilleure satisfaction que Ufraw ou RawTherapee.
Je pratique la photo en montagne et en conditions souvent hostiles (défavorables pour le photographe, notamment le froid, et aussi pour le boîtier, notamment les contrastes élevés, des sujets farouches ou une luminosité capricieuse). Bref, je garde en général une photo sur dix, parfois plus, souvent moins. Compte tenu de ces contraintes, il serait vraiment regrettable que les clichés retenus soient massacrés ou tout au moins malmenés lors du développement... en l'état, je me tourne donc vers une solution propriétaire qui ne change en rien mon attachement au concept de logiciel libre. Je suis heureux de trouver un article plein de pragmatisme où le plaisir de l'utilisateur est placé au premier plan.
Cela dit, les logiciels libres finiront probablement par corriger leur retard en la matière. En guise de contre-exemple rapide et pour donner bon espoir, songeons à Hugin, qui est un monstre sacré dans son domaine.
Merci pour cet article plein de bon sens.
Pour ce qui est de rattraper leur retard, je ne suis pas très optimiste pour les logiciels libres qui doivent faire face à une Armada propriétaire dont l'effectif est en forte progression. En revanche, je suis convaincu que le Libre dans le domaine photo atteindra dans un futur proche un niveau d'efficacité et de convivialité qui procurera du plaisir aux utilisateurs. Certains n'en sont pas si loin.
Hugin est effectivement une belle réussite, même si je trouve qu'il est (partiellement) mal optimisé avec certaines fonctionnalités assez lentes (comme Align Image Stack). Mais c'est un défaut très acceptables eu égard à la qualité du résultat... :)
Je viens de découvrir votre idée reçue c'est pourquoi je réagis maintenant.
Je suis utilisateur de Linux (Debian) et je traite mes raw avec Rawtherapee et je suis satisfait du résultat. En effet, je veux bien croire que Lightroom soit supérieur et plus efficace pour gérer le bruit numérique, mais la question que je me pose est : à partir de quand la différence se voit-elle ? Pour un amateur comme moi qui visualise ses photos sur écran (sans zoomer à 100 %, une photo se regarde en entier, si on veut du détail il faut de rapprocher et/ou changer d'objectif) et fait des tirages 10x15 et au maximum 20x30, la qualité de logiciels comme RT n'est-elle pas suffisante ?
Le tout est d'utiliser un outil qui corresponde à ses besoins, pourquoi faudrait-il prendre du "pro" si on n'a pas de besoins techniques "pro" ?
Vous dites aussi que les logiciels comme Lightroom se sont vraiment différenciés que depuis 3 ans, donc, si avec RT je peux avoir la qualité "pro" d'il y a trois ans, n'est-ce pas déjà du très bon ? Il y a trois ans on pouvait faire de très bonnes images et de très bons tirages il me semble.
Donc, qualité d'il y a seulement quelques années, moi ça me va, surtout que ça ne peux que progresser pour la suite.
Olivier
« ...il n’existe aucun logiciel de développement gratuit, ou sous licence libre, qui approche les qualités des meilleurs logiciels payants. Je dis bien aucun. Tous ont au moins une déficience rédhibitoire : fonctionnalités limitées, lenteur d’affichage et/ou de traitement, inaptitude au traitement par lot, faiblesse du moteur de conversion, ergonomie calamiteuse, lenteur dans la prise en charge des nouveaux boîtiers, et j’en passe. La plupart des gratuits sont même des cumulards. »...
Affirmation bien péremptoire (snobisme du 'politiquement' incorrect ?)...tout ça pour finir par avouer, après deux ans de discussions plus clivantes et nauséabondes les unes que les autres (on se croirait en politique !), que « La différence entre RawTherapee et Lightroom se situe moins dans la qualité du résultat que dans l'ergonomie »...bravo Môssieur MOLL !! et RawTherapee vient de sortir sa version 4...
Puisqu'on parle de « développement de négatif numérique » on peu tenter une comparaison avec l'argentique : combien d'amateurs se payaient un agrandisseur haut de gamme ? On voyait fleurir des Opemus, Krokus ou autres Durst 35 mais bien peu de Focomat, Besseler ou Omega dont l'ergonomie était bien meilleure...se sont-ils découragés pour autant ? certains, oui...et pourtant ils s'offraient des boîtiers et des objectifs beaucoup beaucoup plus chers et cela faisait leurs beaux jours ! Pourquoi cela ne serait-il plus vrai ? RawTherapee fait le job : non ? Peu rapide ? Moins fluide ? Certes ! Et alors ? La qualité ? Elle n'est pas si mauvaise, voire même très bonne pour un tirage A4 (et encore moins dans 99 % des cas !).
Pourquoi culpabiliser l'amateur qui se paye un réflex à 500 ou 1000€ en le traitant de pingre ? Ce serait vrai pour le professionnel qui possède le vaisseau amiral de Canikon à 6000€ + quelques objectifs à 2000€...pour celui-ci il s'agit d'un outil de travail (un maçon se paye bien un camion à plusieurs dizaines de milliers d'€...) et les quelques centaines d'€ du logiciel de traitement font peu de différence !
Alors les logiciels gratuits : une fausse bonne idée pour développer les RAW ? Certainement pas ! La fausse bonne idée aura été de pondre un tel article...
Il serait trop long de discuter sur l'approche du logiciel libre et de sa supposée philosophie, sur l'utilisation que font la plupart de leur matériel (logiciel compris) haut de gamme et sur la croyance que « si j'ai le matériel de Dushmoll, artiste mondialement reconnu, je serai moi aussi un artiste », sur l'attente de certains de voir leurs carences photographiques atténuées par le logiciel de postraitement si performant...et j'en passe...sujets qui ressortent, entre autres, de ces quelques deux ans de commentaires. Bref vous avez soulevé un lièvre aussi gros qu'un éléphant qui vous dépasse totalement.
Bien à vous,
Piotr.
Je n'appartiens pour ma part à aucune chapelle et n'ai aucun intérêt d'aucune sorte dans tel ou tel logiciel. La seule chose qui m'importe, c'est la qualité du produit, quels que soient son origine, son prix et son contexte de développement. Or, deux ans après avoir écrit cet article, le constat est identique, et il s'est même aggravé : les meilleurs logiciels commerciaux ont plus progressé que les logiciels gratuits ou libres, RawTherapee compris. Je n'ai donc rien de fondamental à changer à cet article pour qu'il soit pleinement actuel.
Un mot tout de même sur ce que vous tentez imprudemment de faire passer pour une contradiction. J'ai en effet écrit "La différence entre RawTherapee et Lightroom se situe moins dans la qualité du résultat que dans l'ergonomie". Puisqu'il est apparemment besoin d'une analyse syntaxique, cette phrase signifie que l'écart entre les ergonomies est plus important que l'écart de qualité entre les résultats. Ce qui ne veut pas dire, bien évidemment (mais semble-t-il pas pour tout le monde), que la qualité des résultats est comparable. Et elle ne l'est clairement pas.
Pour le reste, je vous laisse en compagnie de votre suffisance, et vous suggère à l'avenir de passer votre chemin.
Je m'apprêtais à acheter Bibble (enfin AfterShot Pro maintenant), mais mon boitier (OMD EM1) n'est pas supporté :-( Et à lire les forums à droite à gauche, il semblerait que Corel ne semble pas très presser de développer ce logiciel, qu'il serait au point mort. Une opinion sur la question ?
Sinon, ça sera machine virtuelle et je ne sais trop quel derawtiseur, mais j'avoue que devoir acheter en plus une licence Win8 (j'ai bien un XP qui traine, mais ça n'est plus supporté par les dernières versions de LR ou DXO) dont je n'ai par ailleurs pas la moindre utilité ne m'enchante guère :-( À moins que wine, mais je n'y crois pas trop !
Faut faire comme moi : un PC, un Mac (mini) et Linux virtualisé...
Comment prendre au sérieux de tels propos ?
Au fait : saviez-vous qu' Adobe utilise le même moteur de traitement de RAW que RawTherapee (DCRAW) ?
Savez-vous, mais au fait...l'avez vous essayé sur une longue période ? savez-vous que RT propose pas moins de 11 algorithmes de décodage RAW ?
Savez-vous que RT travaille en virgule flottante ? Comment travaillent vos protégés ?
Enfin, RT (RawTherapee) donne accès à pratiquement TOUS les réglages de la "dérawtisation" et permet de se modéliser ses propres profils de traitement, mais, bien entendu, il faut savoir maîtriser !
Vous devriez lire le dernier Réponse Photo de Février 2015 où P.D donne un article de test de deux (trois) logiciels de traitement...
Stupidité crasse que de vouloir comparer ce qui n'est pas comparable ; comparer les résultats par défaut de ces logiciels, alors que ces logiciels sont fait pour "tuner" chaque image.
Il n'y a pas d'image standard ; il ne peut pas y avoir un traitement standard !!! qu'on se le dise .
Pour finir, il y a des milliers de photographes qui n'ont pas les moyens de jouer aux pros pour la frime, alors que GIMP et RawTherapee donnent les mêmes résultats.
Du reste ces derniers sont aussi utilisés par des professionnels.
Avez-vous testé le dernier RT ? Voulez-vous jouer avec moi pour un traitement de bruit sur une photo shootée à 12000 zozios ?
Allez, mosiieur le snob...cacher vous, si vous le voulez, mais essayer vraiment ces softs avant de cracher dessus et sur les gens qui les produisent GRATUITEMENT, uniquement par passion.
Ils sont réellement aussi bons que les pros.
Cet article a été écrit il y a bien longtemps. Un coup d'oeil sur la date vous aurait épargné du temps et du fiel. En 2011, RawTherapee était loin de ce qu'il est aujourd'hui. Incomplet et instable, seuls les Ayatollah du libre le conseillaient. Quant à Gimp, il a moins progressé que RawTherapee dans le même temps, mais il partait de moins loin. Aujourd'hui, ces deux logiciels peuvent être conseillés, y compris pour des usages avancés, et il est évident que je n'aurais pas écrit la même chronique. J'en ai pour preuve plusieurs dossiers publiés dans le magazine Compétence Photo dans lequel j'écris depuis bientôt 6 ans :
• Bien débuter avec GIMP (28 pages) dans Compétence Photo n°37
• Les logiciels gratuits (34 pages) dans Compétence Photo n°41
Au-delà de Gimp et de RawTherapee, dans tous les dossiers que j'écris, je signale les bons logiciels libres/gratuits, avec souvent des tutoriels pour illustrer leur usage. C'est notamment le cas de XnViewMP, de SyncBack et de quelques autres excellents outils qui font aussi bien - et parfois mieux - que des logiciels commerciaux.
Ici s'achève ma réponse civilisée. Elle vous aidera je l'espère à comprendre pourquoi votre harangue m'a doucement fait rigoler. Quant à vos défis à deux balles, vos provocations et vos insultes, je vous laisse respectueusement deviner où vous pouvez vous les mettre...
En 2013, (juste deux posts avant le mien) vous confortiez vigoureusement votre position envers les libres et RT en paticulier...
Comme mauvaise foi, il est dur de faire mieux !
Enfin, tant qu'à tenir un blog, autant qu'il soit nettoyé de ses pouilleries car en matière de photographie, il ne sert à rien de laisser traîner des articles de plus d'une année, sinon à se gratter le ventre en admirant narcissiquement sa prose.
Maintenant, je me méfie un peu des gens qui parlent et écrivent trop ; l'égo est souvent bien plus en avant que les premiers signes de compétence (photo).
Mes hommages, môssieur le déculotteur et désolé de vous décevoir ; mes grâce ne viennent pas de ce côté de ma personne.
BM
Pour ce qui est de l'ego ou du narcissisme, vous devriez vous interroger sur ce qui vous conduit à venir sur un site web agresser de la sorte son auteur. Sur la toile, il y a ceux qui essaient bénévolement d'apporter leur petite pierre à l'édifice, ceux qui cherchent à faire du pognon et l'immense majorité de ceux qui consomment les contenus. Parmi ces derniers, il y a ceux qui sont un minimum reconnaissants et argumentent de façon courtoise lorsqu'ils ne sont pas d'accord, et quelques rares qui, comme vous, se posent en censeurs du haut de je ne sais quoi et s'autorisent un ton inacceptable. J'ai sans doute tort d'employer le même ton pour leur répondre, mais d'un autre côté je ne censure par principe aucun commentaire et... je suis chez moi.
J'ai ajouté un NDLR en tête de l'article, il m'évitera peut-être de croiser des gens comme vous à l'avenir.
Que diriez-vous de Darktable aujourd'hui, notamment par rapport à RawTherapee mais aussi plus généralement par rapport à DxO ou LR (uniquement sur le plan de la qualité du résultat*, pas de l'ergonomie) ?
* à compétence égale du "développeur", bien sûr.
Unfortunately the community of this commercial distro didn't natively build dt yet. But there's a better solution for you to try:
• Download and burn a live ISO of a Linux distribution.
• Reboot your machine.
Je n'ai donc absolument rien à dire sur Dartable, ce logiciel s'adressant volontairement à une infime minorité de photographes.
C'est bien dommage d’écarter ce logiciel et le monde linux.
Une ouverture d'esprit plus grande pourrait peut-être vous faire ré-écrire cet article et qui sait, vous faire changer d'avis ... ou pas lol
Sur ce, bonne photo.
Pour ce qui me concerne, je travaille toute la journée au boulot sur Linux/Unix, et chez moi sur Windows et Mac OS. Je n'ai donc d'a priori sur aucun système d'exploitation. Mon choix personnel et mes conseils sont strictement pragmatiques et limités au domaine photo. En choisissant un logiciel qui n'est pas multiplateforme, on se rend prisonnier d'une plateforme. Ce n'est déjà pas une bonne idée sur Windows ou sur Mac OS, et c'est évidemment pire sur Linux où le choix est mince. Après, chacun fait bien ce qu'il veut, pourvu qu'il le fasse en pleine conscience.
C'est un point de vue qui se défend et qui a aussi fait partie de mon équation quand j'ai choisi d'abandonner DPP, qui lui tournait aussi sous Linux.
Si votre critère principal étant le multiplate-forme, en plus de la performance, que recommandez-vous aujourd'hui ?
Je demande pour ma culture générale, car depuis j'ai banni Microsoft chez moi, je n'y retournerai pas de sitôt ;)
Là, c'est moi qui fait preuve d'un manque flagrant d'ouverture d'esprit, mais j'ai mes raisons.
J'utilise Darktable plutôt que RawTherapee car DT offre des masques paramétriques et/ou dessinés que je ne retrouve pas dans RawTherapee (ni dans dxO d'ailleurs). J'ai une licence de DxO Optics Pro 10 mais hormis le cas des raw à hauts ISO, je ne vois pas trop la différence de résultat avec Dx0. Ceci dit j'ai un œil encore très neuf dans ce domaine aussi l'avis d'un expert comme vous m'intéressait vivement. Dommage !
Pour revenir à Darktable, sa viabilité sur Mac est douteuse, comme le laisse entendre le "good luck" qui conclut les instructions d'installation. S'agissant de ses qualités intrinsèques, son moteur de développement est dcraw, comme pour la totalité des logiciels "libres". Il n'y a donc pas de surprise : la qualité est très convenable, et se dégrade à mesure qu'on monte en ISO. La différence se fait dans les fonctionnalités. Vous en citez une en faveur de Darktable, mais la liste de celles de RawTherapee est longue comme le bras. Cela étant, la qualité d'un logiciel ne se mesure pas "au poids", mais à son adéquation à vos besoins. Je ne vois donc rien d'étonnant à ce que Darktable vous convienne très bien. En revanche, le jour où vous changerez de système d'exploitation, même si l'idée vous semble aujourd'hui incongrue, préparez vos mouchoirs, car vous perdrez tout votre travail. Je suis justement en train de finir un article à ce propos, il devrait être publié ce soir ou demain...
Je l'ignorais mais je viens d'apprendre par hasard suite à un chat avec des développeurs que depuis la version 1.6 Darktable n'utilise plus dcraw que pour la balance des blancs, et même ça est déjà supprimé de la branche en cours de développement. Par ailleurs, il semble que DT n'a jamais utilisé dcraw pour le traitement du bruit.
Cela ne le rend certes pas nécessairement meilleur pour autant et ne ne supprime pas le défaut principal que vous lui reprochez (non dispo sous Windows et dispo sujette à caution sous OSX) mais il n'est sans doute pas inutile qu'on sache qu'il y a maintenant des alternatives à dcraw coté logiciels libres.
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