Sep
15
2010
Les Alpha 55 et 33 sont-ils des reflex ?
La réponse à cette question est pour moi évidente, même si cela ne semble pas être le cas pour tout le monde. Les caractéristiques des reflex actuels, qui les différencient fondamentalement des compacts ou des télémétriques, sont les suivantes :
• La visée TTL
• L'autofocus par corrélation de phase
• Le "grand" capteur imageur
Les compacts et les bridges sont dotés d’un petit capteur et d’un AF par détection de contraste (la visée est TTL sur écran ou EVF). Ils ne disposent donc que d’une seule des caractéristiques d’un reflex.
Les hybrides comme le NEX sont des compacts à grand capteur, donc ayant deux des trois caractéristiques d’un reflex, mais un AF par détection de contraste qui ne soutient pas la comparaison avec celui d’un reflex (surtout en basse lumière).
Quant aux Alpha 55 et 33, ils possèdent bien ces trois caractéristiques. Ils ne diffèrent donc que par le mode de visée TTL, qui est électronique.
Les modalités de la visée ne caractérisent pas a priori un reflex. C'est l'aspect TTL qui est fondateur du concept de reflex, pas la "plomberie" qui permet de l'obtenir. Un miroir mobile et un prisme ont été historiquement adoptés car aucune autre possibilité n’était alors disponible, mais cela n'est pas de mon point de vue une condition nécessaire. Le prisme a d'ailleurs été remplacé par un pentamiroir sur nombre de reflex sans que nul n'imagine ne plus les considérer comme tels.
Si les qualités et les défauts de la visée électronique font l’objet d’un légitime débat, sa présence ne fait certainement pas d’un reflex à EVF un "faux reflex", comme on a pu le lire frontalement ou en creux. Tout au plus peut-on dire que les Alpha 55 et 33 ne sont pas des reflex "traditionnels". Taxer de "faux" ce qui n’est juste pas traditionnel manque un tantinet d’ouverture d’esprit. La visée électronique est une évolution technologique des reflex, au même titre que l’arrivée de l’autofocus dans les années 80. Je me souviens très bien des nombreux propos réactionnaires qui l’avaient accueilli, qui affirmaient que cet automatisme était contraire à "l’esprit même" de la photographie. Qui oserait dire une telle chose aujourd’hui ? Que la technologie EVF n’ait pas encore atteint un niveau susceptible de surclasser la visée optique dans tous les usages est un constat évident mais provisoire, et qui ne change en rien au fond de l’affaire. Les Alpha 55 et 33 sont pour moi bien des reflex, et il me semble inutile de chercher pour eux une nouvelle dénomination absconse pour mettre en exergue leur particularité.
Qualités et défauts de la visée électronique des Alpha 55 et 33
En préambule, je tiens à signaler que je connais bien les viseurs électroniques. En tant que photographe de théâtre, il m’arrive d’être contraint de shooter au bridge lorsque je n’ai pu assister à un filage ou une générale, et que je me trouve dans une trop grande proximité avec les spectateurs. J’ai donc depuis des années le moins mauvais bridge du moment dans mon sac photo : Minolta A2, Panasonic FZ50, Fuji S100fs et quelques autres plus ponctuels. Qui plus est, je les ai utilisés dans des conditions de lumière souvent extrêmes (même si, comme on va le voir, ce ne sont pas celles qui mettent en évidence les faiblesses du viseur des Alpha 55 et 33).
En second préambule, il me semble indispensable de comparer la visée de ces boîtiers avec celle de boîtiers de même gamme de prix, à savoir l’Alpha 550 ou les boîtiers comparables d’autres marques. Mettre en concurrence la visée d’un Alpha 33 avec celle, exceptionnelle, d’un Alpha 900 relèverait (au mieux) d’une erreur méhodologique. Il ne s’agit donc pas d’opposer LA visée électronique à LA visée optique dans l’absolu, mais le viseur des Alpha 55 et 33 à celui des reflex traditionnels de même gamme.
Cela étant dit, après deux semaines d’usage intensif, voici le bilan que je tire de l’utilisation de ces nouveaux boîtiers. Commençons par les qualités :
• Viseur immense et très lumineux. Avec un grossissement de 1.1x, il enterre tous les viseurs APS-C et, ramené en 24x36, possède le même grossissement que l’Alpha 900. Rien que ce point peut suffire à convaincre d’adopter ce type de visée tant l’écart avec les boîtiers APS-C de même gamme est énorme.
• Compensation de luminosité. Quel que soit le niveau d’éclairement de la scène photographiée, la visée sera identiquement lumineuse. Pour les photos d’intérieur et plus globalement en faible lumière ( exemple au hasard : dans un théâtre), le confort est remarquable. En visée optique, plus la lumière est faible, plus la qualité de la visée chute. A noter que la luminosité est également compensée lors de l’utilisation du testeur de profondeur de champ. Cela fait là aussi une énorme différence, surtout dans des pratiques photo comme la macro ou le paysage où le diaphragme est fortement fermé.
• Possibilité d’affichage de quantité d’informations dans le viseur (parmi lesquelles l’histogramme, divers quadrillages, un double horizon virtuel, etc.). Possibilité également d’effectuer tous les réglages sans décoller l’œil du viseur.
• Visualisation dans le viseur de la photo qui vient d’être prise.
• Vérification de la mise au point à l’aide de la fonction zoom 14x sans détacher l’œil du viseur.
• Séquences vidéo prises avec le viseur, et non pas obligatoirement sur écran arrière comme sur la totalité des autres reflex possédant un mode vidéo.
A présent les faiblesses de la visée électronique, non pas dans l’absolu mais celle dont disposent les Alpha 55 et 33 :
• Absence du plaisir « physique » que procure la visée optique directe. C’est à mon sens le plus gros défaut de cette génération de viseur, celle en tout cas qui me pèse le plus, même si les boîtiers APS-C de cette gamme en procurent assez peu.
• Dynamique trop faible pour les scènes d’extérieur très contrastées. Si le bilan est très positif en intérieur et même en extérieur en luminosité douce, shooter un paysage en plein soleil peut être assez pénible dans la mesure où les hautes lumières sont vites grillées et les basses lumières bouchées.
• Visée légèrement décalée lors de l’utilisation de la rafale très haute vitesse.
• Manque de stabilité de l’image et présence d'un effet arc-en-ciel lors du déplacement rapide du boîtier.
• Fourmillement de bruit lors d’une forte compensation de luminosité. Cela ne pose pas de problème à proprement parler, mais ce n’est pas très plaisant.
On le voit, à l’exception du plaisir spécial que peut procurer la visée optique, les faiblesses de ce viseur électronique sont somme toute limitées, et provisoires. Elles seront résorbées au fil du temps et des améliorations technologiques, dans les prochaines générations d’EVF.
Conclusion
Même si je reste très attaché à la visée optique et au plaisir qu’elle peut procurer quand on dispose d’un viseur aussi sublime que celui de l’Alpha 900, je suis aussi pragmatique car mon objectif premier en tant que photographe est… de réussir mes photos. Le potentiel de la visée électronique est déjà très important en l’état, dans de nombreuses circonstances de prise de vue, notamment en faible lumière.
En revanche, il est évident que la technologie est encore perfectible. Il serait sans doute déjà possible de faire mieux avec des supports de type Oled, Amoled et autres, mais pour un coût très élevé, trop élevé pour cette catégorie de boîtiers. Pour ma part, je pense que le concept développé par Sony a de l’avenir, et qu’il se déclinera à terme sur des boîtiers de gamme supérieure lorsque la technologie atteindra le niveau requis.
N’oublions pas les autres avantages de ce concept : une rafale très haute vitesse que l'on ne trouve que sur quelques rares boîtiers pros, et un mode vidéo offrant un véritable autofocus par corrélation de phase, en lieu et place du lent système par détection de contraste (ou de l'absence complète d’AF). Je suis d’ailleurs assez surpris de l’enthousiasme modéré des premiers testeurs, eux qui en avaient tant manifesté lors de l’arrivée des premiers modes vidéo sur reflex, pourtant totalement inutilisables par le grand public. Certes, le mode vidéo des Alpha 55 et 33 n’est pas parfait, mais on a vu des gros titres pour des innovations bien plus anodines.
Pour conclure cet article sur la visée électronique sur les reflex, j'espère que les experts qui auront à évaluer ces boîtiers n’oublieront pas que l’immense majorité des photographes est constituée d’amateurs qui ont éventuellement d’autres envies et d’autres échelles de valeurs qu’eux. Ces amateurs ont plébiscité la visée Live View alors qu’elle était à ses débuts gravement moquée par lesdits experts. Comment peut-on choisir de viser ainsi, se demandaient-ils, effarés ? Aujourd’hui, la quasi totalité des reflex en sont dotés…
Les amateurs auxquels sont destinés ces boîtiers Alpha viennent souvent des compacts ou des bridges, et ne sont pas encombrés d’a priori sur les technologies de visée. Nous verrons s’ils préfèrent la visée optique étriquée des reflex amateurs ou une visée électronique large et lumineuse en toutes circonstances, malgré les défauts qu’elle présente encore à ce stade de son développement.
Nous suivrons pour notre part avec un grand intérêt le devenir de cette visée électronique sur les reflex, en profitant d’ores et déjà des bénéfices que l’on peut en tirer sur les premiers modèles disponibles.
Sony Alpha 55 et 33 : quel avenir pour la visée électronique sur les reflex ?
Le concept novateur des Sony Alpha 55 et 33 n’est pas sans créer quelques remous. En cause naturellement, la visée électronique qui vient heurter de plein fouet le Graal des amoureux de la visée optique. Déjà secoués par l’arrivée des hybrides à objectifs interchangeables, compacts ou moins compacts, voici que Sony enfonce le clou avec deux boîtiers qui ont tout d’un reflex hormis la visée optique, sacrifiée sur l’autel de la vidéo avec AF par corrélation de phase et de la rafale haute vitesse (et non pas pour de maigres économies de mécanique de miroir, comme certains l’ont imaginé).
Les premières réactions des professionnels sur Internet ont pour l’instant été plus que raisonnables, et le concept de ces nouveaux Alpha a souvent été accueilli avec intérêt. Dans les semaines qui viennent, il serait toutefois étonnant que vous n’entendiez pas crier au blasphème ici et là tant l'attachement à la visée optique est forte chez les experts et les professionnels (et ce même si ces boîtiers ne leur sont pas destinés en priorité)…
Ayant eu depuis deux semaines tout le loisir de tester l’Alpha 33, après avoir pris en main l’Alpha 55 le mois dernier, je vous propose dans cet article une réflexion préliminaire sur les forces et les faiblesses de ce viseur électronique, et sur son avenir prévisible dans le monde des reflex. L’appellation de ce nouveau concept de boîtiers ayant semblé plonger dans l’embarras les premiers testeurs au moment de la rédaction de leurs comptes-rendus, je tente en préliminaire de donner une réponse à la question de savoir si les Alpha 55 et 33 peuvent ou doivent être considérés comme des reflex à part entière.
Les premières réactions des professionnels sur Internet ont pour l’instant été plus que raisonnables, et le concept de ces nouveaux Alpha a souvent été accueilli avec intérêt. Dans les semaines qui viennent, il serait toutefois étonnant que vous n’entendiez pas crier au blasphème ici et là tant l'attachement à la visée optique est forte chez les experts et les professionnels (et ce même si ces boîtiers ne leur sont pas destinés en priorité)…
Ayant eu depuis deux semaines tout le loisir de tester l’Alpha 33, après avoir pris en main l’Alpha 55 le mois dernier, je vous propose dans cet article une réflexion préliminaire sur les forces et les faiblesses de ce viseur électronique, et sur son avenir prévisible dans le monde des reflex. L’appellation de ce nouveau concept de boîtiers ayant semblé plonger dans l’embarras les premiers testeurs au moment de la rédaction de leurs comptes-rendus, je tente en préliminaire de donner une réponse à la question de savoir si les Alpha 55 et 33 peuvent ou doivent être considérés comme des reflex à part entière.
Les Alpha 55 et 33 sont-ils des reflex ?
La réponse à cette question est pour moi évidente, même si cela ne semble pas être le cas pour tout le monde. Les caractéristiques des reflex actuels, qui les différencient fondamentalement des compacts ou des télémétriques, sont les suivantes :
• La visée TTL
• L'autofocus par corrélation de phase
• Le "grand" capteur imageur
Les compacts et les bridges sont dotés d’un petit capteur et d’un AF par détection de contraste (la visée est TTL sur écran ou EVF). Ils ne disposent donc que d’une seule des caractéristiques d’un reflex.
Les hybrides comme le NEX sont des compacts à grand capteur, donc ayant deux des trois caractéristiques d’un reflex, mais un AF par détection de contraste qui ne soutient pas la comparaison avec celui d’un reflex (surtout en basse lumière).
Quant aux Alpha 55 et 33, ils possèdent bien ces trois caractéristiques. Ils ne diffèrent donc que par le mode de visée TTL, qui est électronique.
Les modalités de la visée ne caractérisent pas a priori un reflex. C'est l'aspect TTL qui est fondateur du concept de reflex, pas la "plomberie" qui permet de l'obtenir. Un miroir mobile et un prisme ont été historiquement adoptés car aucune autre possibilité n’était alors disponible, mais cela n'est pas de mon point de vue une condition nécessaire. Le prisme a d'ailleurs été remplacé par un pentamiroir sur nombre de reflex sans que nul n'imagine ne plus les considérer comme tels.
Si les qualités et les défauts de la visée électronique font l’objet d’un légitime débat, sa présence ne fait certainement pas d’un reflex à EVF un "faux reflex", comme on a pu le lire frontalement ou en creux. Tout au plus peut-on dire que les Alpha 55 et 33 ne sont pas des reflex "traditionnels". Taxer de "faux" ce qui n’est juste pas traditionnel manque un tantinet d’ouverture d’esprit. La visée électronique est une évolution technologique des reflex, au même titre que l’arrivée de l’autofocus dans les années 80. Je me souviens très bien des nombreux propos réactionnaires qui l’avaient accueilli, qui affirmaient que cet automatisme était contraire à "l’esprit même" de la photographie. Qui oserait dire une telle chose aujourd’hui ? Que la technologie EVF n’ait pas encore atteint un niveau susceptible de surclasser la visée optique dans tous les usages est un constat évident mais provisoire, et qui ne change en rien au fond de l’affaire. Les Alpha 55 et 33 sont pour moi bien des reflex, et il me semble inutile de chercher pour eux une nouvelle dénomination absconse pour mettre en exergue leur particularité.
Qualités et défauts de la visée électronique des Alpha 55 et 33
En préambule, je tiens à signaler que je connais bien les viseurs électroniques. En tant que photographe de théâtre, il m’arrive d’être contraint de shooter au bridge lorsque je n’ai pu assister à un filage ou une générale, et que je me trouve dans une trop grande proximité avec les spectateurs. J’ai donc depuis des années le moins mauvais bridge du moment dans mon sac photo : Minolta A2, Panasonic FZ50, Fuji S100fs et quelques autres plus ponctuels. Qui plus est, je les ai utilisés dans des conditions de lumière souvent extrêmes (même si, comme on va le voir, ce ne sont pas celles qui mettent en évidence les faiblesses du viseur des Alpha 55 et 33).
En second préambule, il me semble indispensable de comparer la visée de ces boîtiers avec celle de boîtiers de même gamme de prix, à savoir l’Alpha 550 ou les boîtiers comparables d’autres marques. Mettre en concurrence la visée d’un Alpha 33 avec celle, exceptionnelle, d’un Alpha 900 relèverait (au mieux) d’une erreur méhodologique. Il ne s’agit donc pas d’opposer LA visée électronique à LA visée optique dans l’absolu, mais le viseur des Alpha 55 et 33 à celui des reflex traditionnels de même gamme.
Cela étant dit, après deux semaines d’usage intensif, voici le bilan que je tire de l’utilisation de ces nouveaux boîtiers. Commençons par les qualités :
• Viseur immense et très lumineux. Avec un grossissement de 1.1x, il enterre tous les viseurs APS-C et, ramené en 24x36, possède le même grossissement que l’Alpha 900. Rien que ce point peut suffire à convaincre d’adopter ce type de visée tant l’écart avec les boîtiers APS-C de même gamme est énorme.
• Compensation de luminosité. Quel que soit le niveau d’éclairement de la scène photographiée, la visée sera identiquement lumineuse. Pour les photos d’intérieur et plus globalement en faible lumière ( exemple au hasard : dans un théâtre), le confort est remarquable. En visée optique, plus la lumière est faible, plus la qualité de la visée chute. A noter que la luminosité est également compensée lors de l’utilisation du testeur de profondeur de champ. Cela fait là aussi une énorme différence, surtout dans des pratiques photo comme la macro ou le paysage où le diaphragme est fortement fermé.
• Possibilité d’affichage de quantité d’informations dans le viseur (parmi lesquelles l’histogramme, divers quadrillages, un double horizon virtuel, etc.). Possibilité également d’effectuer tous les réglages sans décoller l’œil du viseur.
• Visualisation dans le viseur de la photo qui vient d’être prise.
• Vérification de la mise au point à l’aide de la fonction zoom 14x sans détacher l’œil du viseur.
• Séquences vidéo prises avec le viseur, et non pas obligatoirement sur écran arrière comme sur la totalité des autres reflex possédant un mode vidéo.
A présent les faiblesses de la visée électronique, non pas dans l’absolu mais celle dont disposent les Alpha 55 et 33 :
• Absence du plaisir « physique » que procure la visée optique directe. C’est à mon sens le plus gros défaut de cette génération de viseur, celle en tout cas qui me pèse le plus, même si les boîtiers APS-C de cette gamme en procurent assez peu.
• Dynamique trop faible pour les scènes d’extérieur très contrastées. Si le bilan est très positif en intérieur et même en extérieur en luminosité douce, shooter un paysage en plein soleil peut être assez pénible dans la mesure où les hautes lumières sont vites grillées et les basses lumières bouchées.
• Visée légèrement décalée lors de l’utilisation de la rafale très haute vitesse.
• Manque de stabilité de l’image et présence d'un effet arc-en-ciel lors du déplacement rapide du boîtier.
• Fourmillement de bruit lors d’une forte compensation de luminosité. Cela ne pose pas de problème à proprement parler, mais ce n’est pas très plaisant.
On le voit, à l’exception du plaisir spécial que peut procurer la visée optique, les faiblesses de ce viseur électronique sont somme toute limitées, et provisoires. Elles seront résorbées au fil du temps et des améliorations technologiques, dans les prochaines générations d’EVF.
Conclusion
Même si je reste très attaché à la visée optique et au plaisir qu’elle peut procurer quand on dispose d’un viseur aussi sublime que celui de l’Alpha 900, je suis aussi pragmatique car mon objectif premier en tant que photographe est… de réussir mes photos. Le potentiel de la visée électronique est déjà très important en l’état, dans de nombreuses circonstances de prise de vue, notamment en faible lumière.
En revanche, il est évident que la technologie est encore perfectible. Il serait sans doute déjà possible de faire mieux avec des supports de type Oled, Amoled et autres, mais pour un coût très élevé, trop élevé pour cette catégorie de boîtiers. Pour ma part, je pense que le concept développé par Sony a de l’avenir, et qu’il se déclinera à terme sur des boîtiers de gamme supérieure lorsque la technologie atteindra le niveau requis.
N’oublions pas les autres avantages de ce concept : une rafale très haute vitesse que l'on ne trouve que sur quelques rares boîtiers pros, et un mode vidéo offrant un véritable autofocus par corrélation de phase, en lieu et place du lent système par détection de contraste (ou de l'absence complète d’AF). Je suis d’ailleurs assez surpris de l’enthousiasme modéré des premiers testeurs, eux qui en avaient tant manifesté lors de l’arrivée des premiers modes vidéo sur reflex, pourtant totalement inutilisables par le grand public. Certes, le mode vidéo des Alpha 55 et 33 n’est pas parfait, mais on a vu des gros titres pour des innovations bien plus anodines.
Pour conclure cet article sur la visée électronique sur les reflex, j'espère que les experts qui auront à évaluer ces boîtiers n’oublieront pas que l’immense majorité des photographes est constituée d’amateurs qui ont éventuellement d’autres envies et d’autres échelles de valeurs qu’eux. Ces amateurs ont plébiscité la visée Live View alors qu’elle était à ses débuts gravement moquée par lesdits experts. Comment peut-on choisir de viser ainsi, se demandaient-ils, effarés ? Aujourd’hui, la quasi totalité des reflex en sont dotés…
Les amateurs auxquels sont destinés ces boîtiers Alpha viennent souvent des compacts ou des bridges, et ne sont pas encombrés d’a priori sur les technologies de visée. Nous verrons s’ils préfèrent la visée optique étriquée des reflex amateurs ou une visée électronique large et lumineuse en toutes circonstances, malgré les défauts qu’elle présente encore à ce stade de son développement.
Nous suivrons pour notre part avec un grand intérêt le devenir de cette visée électronique sur les reflex, en profitant d’ores et déjà des bénéfices que l’on peut en tirer sur les premiers modèles disponibles.
Commentaires
Toute les comparaisons devraient être faites de la sorte : à l'intérieur d'une gamme (principalement tarifaire). Une fois que l'on a posé ce posthulat beaucoup de critiques sont à évacuer.
Pour moi il est donc tout à fait cohérant de comparer un NEX 5, un Alpha 33 et un Alpha 550.
Aimant faire des photos urbaines de nuit, j'ai beaucoup entendu parlé de phénomène ghost lors de prise de vue avec un long temps de d'expo. As-tu observé le même genre d'artéfacts?
Et c'est pourquoi je me permettrais cet ajout à l'article de Patrick, sous la plume de qui je viens pourtant de lire la description jusqu'à présent la plus précise de ce que ressent l'utilisateur face à cette visée électronique : allez prendre cet alpha33 en main, batterie chargée, et faîtes-vous votre propre opinion de "la chose".
Cette opinion sera 10fois plus importante que celles des experts que l'on pourra lire ici ou ailleurs.
Sans rien enlever à leur mérites, ces nouveaux "SLT" ne sont pas des réflex. Ils correspondent en revanche à la catégorie EVIL (Electronic Viewfinder Interchangable Lens).
Enfin, le plus important c'est de faire des photos avec. :roll::
J'aurais parié gros que tu allais écrire ça, Bertrand ! J'aurais pu l'écrire moi-même d'ailleurs, c'est un point de vue qui se tient car tout est question de définition. Quand tu dis que historiquement la visée était optique, elle ne pouvait de toute façon pas être autre chose, donc l'argument tient si on veut qu'il tienne.
Pour ce qui est de la proximité avec les EVIL, l'AF par corrélation de phase les en éloigne radicalement car les Alpha 33 et 55 ont exactement la même utilisabilité qu'un reflex traditionnel. Or c'est cela qui est décisif, et non pas un point de vue historique antédiluvien basé sur un matériel qui n'a plus grand-chose à voir avec celui d'aujourd'hui. L'Alpha 33 est aussi efficace qu'un Alpha 560, offrant en plus une rafale de malade et un AF par corrélation de phase en vidéo. La visée électronique, si elle est moins agréable dans certaines conditions, n'est en rien handicapante. Je n'imagine pas un paysagiste acheter un A33 ou un A55 pour le plaisir, mais tous les autres sont potentiellement gagnants. Ce n'est pas le cas des EVIL, loin s'en faut.
En bref, et comme tu le conclus, la querelle de dénomination n'a que peu d'importance, l'essentiel étant de faire des photos avec. Après avoir lu la chronique de dpreview et celle de Ronan dans le numéro de CI qui vient de sortir, il semblerait que ces boîtiers soient de très beaux outils photographiques. Comme dirait l'autre, what else ? :wink:
Cela dit, l'article de Patrick est très intéressant et d'une grande précision. A+
Ce n'est pas parce que le signal lumineux passe par un intermédiaire électronique qu'il n'est pas TTL. L'image formée dans le viseur est bien celle qui est passée "Trough The Lens", comme sur un reflex traditionnel, et c'est pour moi cela et rien d'autre qui faisait la spécificité des reflex face aux compacts et aux télémétriques. A l'ère numérique, cette spécificité s'est étendue à d'autres paramètres comme l'AF par corrélation de phase ou la taille du capteur (rattrapée aujourd'hui par les EVIL).
Alors oui, historiquement le reflex est lié à un miroir et un prisme, nécessaires à l'époque pour obtenir une visée optique. A l'heure où une nombre d'utilisateurs de reflex ont choisi la visée Live-View (bien logiquement vu la très peu excitante visée optique des boîtiers amateurs), le mécanisme historique de fonctionnement des reflex se dirige progressivement vers les musées de la photo. Je parie que le jour où la visée électronique atteindra un haut niveau qualitatif dans toutes les circonstances et où l'obturateur mécanique sera remplacé par un obturateur électronique, il ne restera plus rien des reflex historiques... mais qu'on continuera pour autant à parler de reflex, par continuité, car ce terme a désormais une acception qualitative et perd sa signification organique originelle.
Ceci étant, je ne doute pas que la transition sera mouvementée, et ce d'autant plus que l'innovation vient de l'illégitime marque orange... :wink:
Ce que ne défend pas cette discussion (que j'arrêterai là), c'est la pureté de la langue française, vu le nombre d'abréviations anglophones utilisées !
Mon point de vue :
SLR : visée TTL par réflexion. Single lens reflex.
TLR : Visée non TTL par réflexion : reflex aussi, mais pas TTL au sens premier.
Le TTL ne définit pas le reflex. D'ailleurs, les compacts numériques sont TTL.
L'AF : Le reflex n'a pas attendu l'AF pour exister. On n'envisageait évidemment pas en 1980 de définir le reflex en fonction de l'AF... Bon. On avance.
Où classer les bestiaux en question ? Bridge à objectif interchangeable ? On a vu plus gros en bridge, même en objectif fixe. L'AF ? Effectivement, la différence est énorme et peut mériter une classification différente...
Et si on posait la question à Sony ?
SLR, puis DSLR, les Alpha 33 et 55 sont SLT. Single Lens Translucent. Moche. Single Lens Translucent Reflex, SLTR, ça aurait de l'allure je trouve. Mais non, SLT, Sony a tranché.
Ce sont des "translucent", la race est née. Et le Pellix ? Il avait bien une visée par réflexion...
Bon, va pour Translucent. Ca donne quoi en français ? Et bien, Reflex, ça donne quoi en français ? Ca a donné "Reflex". Je resterai donc sur "translucent" jusqu'à une traduction plus belle que "catadioptrique" soit donnée à "reflex"
En revanche, l'argument Sony est à retenir car il ne revendiquent prudemment pas la dénomination reflex. L'histoire dira ce que deviendra ce concept, qui pour moi est une évolution technologique des reflex et non pas une rupture. A suivre... :wink:
Dans quelques années, on pensera certainement les classifications différemment, au lieu d'additionner des catégories inadaptées aux nuances actuelles...
Franchement... ça ne ressemble à rien, Translucent, s'pas ? Et puis ça ne cause à personne. De toute façon, c'est l'avenir de cette technologie qui finira par lui donner un nom. Si c'est un succès et qu'il se décline dans le haut de gamme, je prends les paris que l'appellation reflex restera, quand bien même elle serait historiquement approximative, voire inexacte. Rendez-vous ici-même dans un ou deux ans, et je vous botterai peut-être le postérieur en vous rappelant vos propos réactionnaires !
S'ajoute à cette évidence, le fait que la visée de ces 33 et 55 se fait bel et bien par reflexion sur le miroir semi-transparent (celui qui "bouffe" 1/3 d'IL). Qu'ensuite cette image, "réfléchie par le miroir, soit adressé à notre oeil par un système optique ou numérique, ne change rien au fait qu'elle provient bien "par refléxion".
Mais, naturellement, cette "nouveauté" va nous offrir, pendant longtemps, quelques beaux échanges !
Au fait, merci Patrick, pour tout ce boulot et j'attends avec impatience de pouvoir associer le A 55 à mon A 850 !
Dès lors, la présence d'un dispositif permettant cette réflexion -un miroir par exemple- me parait (mais je ne suis pas un photographe expert)caractériser un appareil photo comme relevant de la catégorie des reflex, qu'il s'agisse des SLR, TLR, DSLR et maintenant "SLTR".
Notons quand même que le miroir semi-transparent n'est pas réellement une nouveauté: d'autres fabricants ont en leur temps tenté l'aventure, sans lendemain.
Comment est l'AF par rapport au A450 , la photo sportive est-elle réalisable?
Je ne parle pas de formule 1 (et quand bien même) mais au moins de karting qui somme toute reste relativement rapide et aussi de basket donc dans un gymnase et plutôt mal éclairé.
Je ne dis pas qu'on ne peut pas en faire avec le A450 mais le A33 me donnerait il une légère amélioration ?
Mais, curieusement, je suis tombé sur un site Anglais, qui évoque des problèmes "d'échauffement" du capteur ... Ceci supposant la nécessite d'éteindre l'appareil après 9' avec le Stab. et 13' sans la Stab(à 20° ambiants).
A-t-on des précisions sur ce point ?
Du coup je viens de faire le test avec un objectif macro qui rame bien et la stab activée. Effectivement, l'appareil s'est mis en arrêt au bout de 17 mn, donc le problème est réel, même s'il n'est pas aussi caricatural que les chiffres que vous rapportez.
Je vais creuser le sujet et je ferai certainement un article pour dire ce qu'il en est exactement.
Mais 17' d'un coup, c'est déjà pas mal, car de telles séquences sont rarement de mise.
Donc le problème ne semble pas dramatique et il serait intéressant de voir ce que donne les autres "Reflex", dans ce domaine.
Par ailleurs, ce phénomène est peut être à rapprocher de l'échauffement des capteurs, lors de poses longues ? D'où la limite de ces poses à une trentaine de secondes ?
J'ai fais la démarche en magasin, j'ai tester le Canon 550D, l'alpha 550 et l'alpha 33...
le Canon m'avait envouté, mais une fois l'alpha 33 en main, j'ai littéralement oublié le Canon..
La visée électronique change mais vous avez le rendu de la photo avant de la prendre... très pratique, et c'est assez bien foutu....
le boitier est plus petit, l'écran est vraiment bien, bref, arrêtons les blabla, y aura toujours du pour et du contre, l'important est qu'on ait le choix.
Et oui, le changement fait toujours grincer....
Les plus anciens se souviendront des premières voitures DIESEL..... ou en sommes nous actuellement??
Aller, bon shoot
Voici la définition de mon vieux Larousse à propos de reflex: "se dit d'une visée photographique caractérisée par le renvoi de l'image sur un verre dépoli au moyen d'un miroir incliné à 45°. - Appareil qui utilise ce système".
C'est clair net et précis; ceci dit les définitions peuvent changer au cours du temps.
Lors de la sortie des NEX, Sylvie Hugues a fait un effort dans R.P. pour les classer dans les compacts à objectif interchangeable ; aujourd’hui c’est Ronan Loaëc dans C.I. qui place les Alpha 33 et 55 dans les « reflex à viseur électronique », le mode d’utilisation l’emportant sur la définition pure et dure. Nul doute que Larousse devra bientôt revoir ses définitions, si pas celle du principe reflex, tout au moins celle de l’appareil reflex.
Pour en revenir au thème de l’article : l’avenir de la visée électronique…, il me semble qu’un point sur lequel on n’insiste pas assez est l’indépendance du viseur électronique par rapport au chemin optique et même par rapport à une liaison électrique physique. On pourrait donc voir le viseur électronique quitter la place du penta prisme, et pourquoi pas cohabiter avec un viseur optique performant pour cumuler les avantages des deux. On pourrait aussi le voir quitter l’appareil et se retrouver sous forme de lunettes ou de casque écran (on peut rêver.. ). Bref je pense que le viseur électronique a un bel avenir et que c’est probablement l’élément qui va le plus évoluer, à moins qu’on ne découvre un autre type de capteur révolutionnaire.
Cordialement
Pfff... maintenant les voitures Diesel se permettent même de gagner les 24 heures du Mans...
Alors si on décline cette évolution à la visée photo...
Je désire acheter un des ces 2 appareils photo : le nex 5 ou le alpha 55.
Lequel me conseilleriez-vous ?
Peut-etre aussi d'attendre une évolution du 55 ?
Merci de bien vouloir éclairer un amateur qui possède tout de même un Nikon D 200 sans en tirer tout ce qu'il permet.
Cordialement
Le D200, le NEX-5 et l'Alpha 55 sont trois boîtiers très différents. Le D200 possède une ergonomie experte très supérieure, et un beau viseur. Il avait de l'avance sur son époque en terme d'AF, qu'il n'a plus comparé aux boîtiers reflex d'aujourd'hui.
En terme de qualité d'image, le NEX-5 lui est très supérieur, et c'est bien normal car 6 ans se sont écoulés depuis la sortie du D200, ce qui est considérable en électronique. Voir pour s'en convaincre le comparatif DxOMark (www.dxomark.com/index.php/en/Camera-Sensor/Compare-sensors/%28appareil1%29/203|0/%28appareil2%29/652|0/%28onglet%29/0/%28brand%29/Nikon/%28brand2%29/Sony). C'est pareil (et peut-être même pire) pour le nouveau CMOS 16 Mpx qui équipe l'Alpha 55.
En termes de fonctionnalités, c'est encore pire si les nouveautés embarquées sur les nouveaux boîtiers vous intéressent : vidéo full-HD avec autofocus continu; panorama par balayage, HDR, détection des visages, GPS pour l'Alpha 55, Live-View, etc.
Il est ainsi bien difficile de comparer ces boîtiers qui, de mon point de vue, sont complémentaires autant que concurrents. Ils représentent les trois directions principales du paysage actuel des boîtiers évolués : le D200 est un reflex classique, le NEX-5 un reflex dans un compact (mais avec AF par détection de contraste), et l'Alpha 55 un reflex sans visée optique, avec les avantages et inconvénients qui en découlent.
Il y a 2 mois, je vous aurais dit que le NEX-5 n'est pas en mesure de remplacer un reflex classique. Après un été passé avec cet appareil dans la poche, et mon Alpha 900 restant au chaud dans son sac entouré de ses copains Zeiss, j'ai un peu changé d'avis, même si la gamme optique NEX est encore loin d'offrir le choix de la gamme Alpha. C'est tellement agréable de se balader avec 350g dans les mains au lieu des 2,3 kg de l'Alpha 900 + Zeiss 24-70/2.8 + poignée... En revanche, au théâtre, pour faire de la macro ou du portrait, le reflex classique plus efficace, même si plus encombrant. Je suis donc ravi d'avoir les deux, que je prends alternativement selon les situations, le NEX étant en permanence dans ma poche avec son pancake.
L'Alpha 55... c'est encore autre chose. Il propose des choses inédites (vidéo avec AF par corrélation de phase), et des avantages certains sur les boîtiers de sa catégorie : viseur immense et lumineux en toutes conditions de luminosité, avec un affichage très complet, rafale jusqu'à 10 im/s, etc. Il est presque miraculeux étant donné son prix pour le photographe intéressé par ces caractéristiques. Les amoureux de la visée optique passeront leur chemin, en tout cas s'ils possèdent déjà un boîtier expert avec un beau viseur.
En bref, si je devais vous donner un conseil, étant donné que vous avez déjà un D200, c'est de prendre un NEX-5 et d'attendre le boîtier Translucent expert annoncé à la Kina pour vous reposer la question. Si en revanche vous faites de la photographie en faible lumière, de la macro ou de la vidéo, l'Alpha 55 présente déjà des avantages décisifs...
A vous de voir... :wink:
je suis possesseur de 2 alpha 100 qui ont déjà bien déclenchés et qui devraient bientôt être remplacés... soit par un seul Full Frame ou deux APS-C. J'avoue avoir craqué pour le Alpha55 (qualité d'image, vidéo et écran pivotant avec AF rapide ^^) J'en reviens à cet écran et plus précisemment à son utilisation en mode macro. En effet, quand on fait de la macro on a pas trop le droit à l'erreur et la MAP bouge vite d'1mm ou 2, ce qui change vraiment le résultat, voire fait même rater la photo.
Peut-on être aussi précis avec un écran qu'avec un viseur, en tenant compte qu'à mon avis le tremblement peut se maitriser avec l'expérience.
J'ai acheté l'Alfa 33 car j'avais déjà, avec le Sony F828, une visée électronique et que j'en étais très satisfait. Je suis un "sonyman" et très content de la marque
J'ai failli acheter le F828 à l'époque, mais j'avais préféré le Minolta A2... :wink:
Sinon je recommande vivement cet appareil à tout les non experts qui ne sont pas bornés à leur viseur optique. Il en offre beaucoup pour son argent !
Qui m'amène à quelques réflexions :
- J'ai un 550d que je viens d'équiper du dernier 15-85mm et j'ai un kit que je trouve diablement polyvalent et efficace !
Cependant une question qui a été peu discutée et celle du tremblement amené par le mouvement du miroir. J'ai un ami qui a un Leica et qui m'expliquait qu'il pouvait prendre des photos à très basse vitesse car aucun miroir ne venait faire vibrer l'appareil. Est-ce que c'est ça le télémetrique ?
Est-ce que ce nouveau sony a toujours un miroir qui bouge ? Ou alors a-t-on gagné en vibration sur ce point ?
Oui j'aime la visée et le concept reflex. Ne serait-ce que parce qu'il est analogique. (Je travaille dans le son et la vidéo, même si je suis bien conscient des avantages du numériques il m'arrive parfois de céder à la nostalgie et de revendiquer l'analogique, par définition) Maintenant puisque l'on va vers des viseurs et des obturateurs électroniques je me dis qu'on va peut-être améliorer les deux points faibles qui restent encore à ces anciens réflex : Les vibrations et le bruit induits par l'obturateur.
Bien souvent quand je prends des photos en basse lumière je fais un tire en rafale et la 2ème est plus nette car mon doigt ne bouge plus sur le boitier. Par contre le miroir continue à tout faire vibrer ! Je pense que là on aura un bénéfice important. On peut aussi rêver à un miroir débrayable qui ne fonctionnerait pas si la mise au point est déjà calée.
- Le capteur qui chauffe en utilisation intensive (vidéo) est un problème récurrent. Les caméras RED disposent d'un ventilateur pour refroidir le capteur. Il est programmable et diminue son bruit, voire s'éteint, pendant les prises et redémarre ensuite. Il est d'ailleurs assez bruyant à ce moment-là.
- La mise au point en continu pendant qu'on filme (si j'ai bien compris) voilà un atout majeur.
S'agissant du miroir de l'Alpha 55, il est fixe, ce qui réduit donc les vibrations à celles, beaucoup plus faibles, générées par l'obturateur. C'est l'un des avantages de cette technologie, même si normalement on est à l'abri de problèmes de bougé dès que la vitesse d'obturation est suffisamment élevée.
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