Fév
21
2012
Le Monde de la Photo n°43 / mars 2012
Dans cette nouvelle livraison du Monde de la Photo, le Sonyste aura l'oeil attitré par le bas de la couverture qui annonce un comparatif : "Quelle optique choisir pour le Sony NEX ?". Jean-Marie Sepulchre a passé à la moulinette DxO Analyzer la totalité de la gamme actuelle, soit sept objectifs (en attendant les huit autres prévus d'ici 2013). Ce n'est donc pas à proprement parler un comparatif, mais plutôt une évaluation de la qualité de la gamme NEX. Je vous conseille vivement la lecture de ces cinq pages, car elles balaient les contre-vérités que l'on croise régulièrement sur la toile à son propos. Globalement, les optiques sont bonnes à très bonnes, et les plus vilipendées sont loin de démériter. Ainsi, sur le 18-55 de kit, JMS écrit "Ce petit zoom reste largement à la hauteur des transtandards des autres marques". Quant au pancake 16 mm, il est certes assez mou aux grandes ouvertures, mais très satisfaisant fermé à f/6.3 et au-delà (ouvertures très classiques en paysage auquel se destine cette focale). Pour un objectif qui revient à 100€ en kit, peut-on vraiment exiger plus ? Je n'ai évoqué que les deux moins bon pour vous laisser découvrir les autres dans le magazine. Ne vous contentez pas de jeter un oeil rapide sur les graphes de piqué, et lisez l'avis de JMS qui donne un résumé des autres caractéristiques des optiques. Vérifiez bien le format de tirage auquel correspondent les graphiques, car il s'agit tantôt du A2 (qui ne concerne que le NEX-7), tantôt le A3 (plus universel). On devrait retrouver une partie au moins de ces tests dans l'ebook signé JMS sur le NEX-7, qui devrait sortir d'ici quelques jours aux Éditions Eyrolles.
Restons avec le matériel Sony : Laurent Katz a testé l'Alpha 65, qui a été un peu éclipsé par son grand frère Alpha 77 alors qu'il vaut vraiment le détour. Le test est complet, très équilibré et présente bien les forces et les limites de cet appareil pas si simple à positionner : expert ou non ? Pour ceux qui hésitent, l'auteur propose un résumé des différences entre les deux Translucents 65 et 77. Il rappelle aussi que c'est en Raw que cet appareil donne le meilleur de lui-même. Cela va sans dire, mais ce n'est jamais inutile de le rappeler. La bonne note de 8,3/10 est agrémentée d'un coup de coeur de la rédaction.
Les premières pages de ce numéro font une large place aux nouveautés, dont certaines m'ont beaucoup surpris. On voit en effet arriver sur le marché des hybrides aussi gros que des reflex, comme l'Olympus OM-D ou le Pentax K-01. J'avoue ne pas bien voir l'intérêt de perdre la visée optique reflex et l'autofocus par corrélation de phase pour ne rien gagner en poids ou en compacité. Je comprends en revanche beaucoup mieux le Fuji X-Pro 1, très séduisant boîtier résolument orienté expert/pro. Cet appareil fait irrésistiblement penser à un Leica M ou un Zeiss Icon. Doté de 3 focales fixes dont je ne doute pas qu'elles seront de bonne qualité, il rejoint le NEX-7 dans l'excellence, dans un style très différent. Bravo Fuji !
Autre appareil très excitant, le Canon G1 X qui est la réponse de la marque rouge aux compacts hybrides. Réponse intéressante qui reprend le principe de la série G en le dotant d'un capteur CMOS 4/3, donc d'une qualité d'image élevée. Bien sûr, cela se paie par une ouverture faible du zoom (qui ne commence qu'à 28 mm). Comme je l'ai souvent écrit, il n'y a pas de miracle en optique : face à un grand capteur, il faut sacrifier la luminosité, la plage focale ou la compacité. Canon a choisi de conserver un viseur optique riquiqui ne couvrant que 80% du champ plutôt qu'opter pour un viseur électronique. Pour avoir utilisé (avec grand plaisir) un G9 pendant un an, je peux affirmer qu'un tel viseur n'est tout simplement pas utilisable. Quoiqu'il en soit, et malgré les limitations inhérentes aux choix technologiques effectués, ce G1 X semble bien né et élargit l'offre crédible des alternatives aux reflex.
Très bon aussi, le Panasonic GX1 qui continue à creuser le même sillon, avec ce 14-42 mm pancake qui, malgré sa faible luminosité, fait rêver les Sonystes en quête de compacité extrême. Une très bonne note et un coup de coeur de MDLP pour ce nouvel hybride.
C'est moins la fête pour le Nikon 1 J1. Le test confirme que l'entrée de Nikon dans le monde des hybrides est passablement ratée. Le choix d'un petit capteur restera une limitation, mais on peut espérer qu'en contrepartie, les prochains opus de cette nouvelle gamme seront plus compacts.
Mention très bien pour le Bridge Panasonic FZ150, malgré l'absence de bague de zoom. En tant qu'ancien utilisateur du FZ50, j'ai du mal à comprendre ce choix tant l'objectif était agréable à manipuler. Cela laisse de la place à un modèle encore plus haut de gamme.
Je termine avec le nouveau Sigma 105 mm f/2.8 macro, motorisé et stabilisé. Excellent, mais cher, suivant en cela la nouvelle politique de Sigma. Si elle réjouit les experts, elle prive les amateurs de bonnes optiques abordables.
Côté logiciels, ne ratez pas la présentation de la version beta de Lightroom 4 et les tutoriels sur Photoshop, Canon DPP et Nik Dfine.
Comme j'ai été très long sur le matériel, je vous laisse découvrir le sommaire complet en images sur le site du Monde de la Photo.
Commentaires
Quant aux dimensions des capteurs, la surface d'un modèle APS-C fait 66% de plus que celle d'un micro 4/3. Je veux bien qu'on considère cet écart comme faible, mais bon... :wink:
bon du coup, ça va peut-être me faire pencher définitivement pour le NEX 7. Il faudra un objectif stabilisé pour les mauvaises conditions de luminosité, et pour le reste ce n'est pas la peine ...
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