Chasseur d'Images n°337 / octobre 2011

Je serais loin de la vérité en prétendant que l'on attendait patiemment la première prise en main des nouveaux boîtiers Sony par Chasseur d'Images...

Bonne nouvelle, la rédaction présente les 4 nouveaux boîtiers Sony de ce début d'automne : Alpha 65 et 77, NEX-5N et NEX-7. Il ne s'agit que de prises en main, pas de test et mesures, promis pour le prochain numéro. Ronan Loaëc présente donc les boîtiers suivants :

L'Alpha 77 lui a fait très forte impression par la réactivité de son autofocus, même si la surface couverte par les collimateurs l'impressionne moins. Le viseur est en net progrès face aux SLT précédents avec une bonne appréciation de la netteté en mise au point manuelle, la rémanence pendant un suivi de mobile a disparu, et il se compare favorablement pour la taille d'image perçue aux boîtiers plein format. En contrepartie, s'il est excellent en faible éclairement, il est un peu sombre en extérieur très lumineux (il affiche le JPEG final, donc moins lumineux que la scène pour l'oeil), difficile à lire en intégralité avec des lunettes (ce qui me rappelle le même point à la sortie de l'A900, rançon du grossissement exceptionnel). Je note aussi que sa gestion du contraste très supérieure à ses prédécesseurs lui évite de trop percer les hautes lumières.

Le testeur a beaucoup apprécié la finition, l'ergonomie et la tenue en main ainsi que l'écran orientable dans toutes les positions.

L'Alpha 65 reprend les caractéristiques "image" de l'A77, conjuguées à un module AF plus proche de celui de l'A55, et à un boîtier à mi-chemin entre les deux : bien mieux fini et dégageant une sensation de qualité mécanique très supérieure à l'A55, mais dépourvu de la coque magnésium, des joints d'étanchéité et des deux molettes du 77. Peu de plus à ajouter pour Ronan, si ce n'est un rappel sur les conditions d'observation d'un fichier 100%, et un rappel de bon sens expliquant pourquoi il n'a pas commenté la qualité d'image sur un boîtier non définitif...

Le NEX 7, autre boîtier très attendu, semble pour sa part écraser la concurrence... Pas parce qu'il serait nettement meilleur que l'A77, mais aussi en raison du niveau moins élevé de ladite concurrence. Par exemple le viseur (celui de l'A77 avec un oculaire différent moins encombrant) n'a plus à convaincre face à des viseurs optiques très haut de gamme, mais face à des solutions beaucoup moins performantes : écran arrière ou viseurs accessoires sensiblement moins bons. Un boîtier légèrement plus gros que les NEX actuels, à la finition ultra soignée, dotée d'une ergonomie non seulement experte, mais originale et semble-t-il convaincante. Le potentiel technique semble énorme (à confirmer sur de vrais tests donc), l'ergonomie et la prise en mains sont de nature à satisfaire les experts exigeants, mais tout ceci a un prix, élevé a priori (prix "conseillés" probables : 1200€ nu et 1350€ avec le 18-55, mais nettement mois dans les bonnes boutiques). Reste à attendre le test définitif, et, surtout, se demander s'il existe un concurrent, fût-il plus cher... Ronan regrette la gamme optique limitée, surtout l'absence d'un pacake 18 ou 24mm très lumineux. Je ne peux que souscrire à son avis, car même si le NEX s'accommode excellement d'optiques non-AF, on ne saurait considérer que la disponibilité de nombreux objectifs anciens non-AF constitue une gamme optique.

Enfin un rapide encadré présente le NEX-5N. Moins original que les trois précédents boîtiers, il s'inscrit dans la continuité du NEX 5, embarquant l'excellent capteur 16MP du NEX-C3, des Alpha 55 et 580. En dehors d'une qualité d'image a priori en hausse, le boîtier propose une réactivité sensiblement supérieure à celle du NEX-5 (autofocus compris), un écran tactile, des corrections optiques embarquées et une vidéo full HD 50p.

Tout ce beau matériel ne serait rien si l'on ne faisait rien des images capturées. La rédaction a donc testé une imprimante très attendue : l'Epson Stylus Photo R2000. Il s'agit d'une imprimante A3+ "milieu de gamme", capable d'imprimer sur rouleaux et qui malgré son orientation "papier brillant", n'est pas ridicule sur papiers mats. Une machine moins à l'aise que d'autres modèles plus haut de gamme en NB, mais qui offre une polyvalence intéressante face aux "premiers prix" plus limités.

L'atelier pratique propose un foisonnement de sujets : Photo aérienne, au musée, de petits objets ou de vacances, le panorama est vaste. Des sujets bien traités dans l'ensemble, avec beaucoup d'astuces et de détails qui ne manquent pas d'intérêt sur des sujets pour la plupart peu traités dans la presse spécialisée.

Comme chaque année, Chasseur d'Images (ainsi que les autres magazines participants) présente les lauréats des Oscars EISA (European Imaginig and Sound Association). 50 magazines ont désigné les produits les plus innovants de l'année, et comme chaque année je passe un bon moment de franche rigolade... Non pas que les produits récompensés soient mauvais ou mal choisis, mais voir récompensée par exemple une rotule Vanguard qui était quelques numéros plus tôt dans CI écrasée par la Manfrotto concurrente ne peut que faire sourire. Et je ne parle pas de la haute teneur critique des commentaires : un compact 16 Mpx bruité ou un zoom 18-270 deviennent des références techniques, la stabilisation d'un compact assure une bonne netteté des sujets mobiles, et j'en passe... J'imagine la moitié de la rédaction s'étrangler devant ce qu'il faut publier... Sans rancune, et à l'an prochain !

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