Nov
25
2009
"L'anti-guide d'achat" ! Je l'avoue, j'ai eu peur en voyant ce titre pour le moins surprenant (provoc ? humour ?) et le visuel moins esthétique que celui du mois dernier... J'ai eu tort ! Un très bon numéro ce mois-ci, qui cumule tests nuancés, sujets pratiques intéressants et instructifs, et éclaircissements techniques précieux.
Chasseur d'Images n° 319 / Décembre 2009
"L'anti-guide d'achat" ! Je l'avoue, j'ai eu peur en voyant ce titre pour le moins surprenant (provoc ? humour ?) et le visuel moins esthétique que celui du mois dernier... J'ai eu tort ! Un très bon numéro ce mois-ci, qui cumule tests nuancés, sujets pratiques intéressants et instructifs, et éclaircissements techniques précieux.Commençons donc par le sujet qui prend toute la place en couverture, l'anti-guide d'achat. La rédaction a fait le tour des boîtiers les plus en vue du moment, par gamme, et donne son avis sur l'intérêt de chacun.
Pas de notations, pas de comparatifs directs, mais une évaluation des spécificités de chaque boîtier, de la prise en mains aux fonctions originales. Evidemment ça ne facilite pas le survol pour celui qui ne regarde qu'un nombre d'étoiles pour juger du bon et du mauvais, mais le lecteur attentif et intéressé trouvera une mine d'informations nuancées et permettant de bien choisir un boîtier selon l'usage visé et le budget.
Pour la gamme Sony en particulier, on retrouve les spécificités connues de chaque modèle, sans qu'il soit demandé à un boîtier amateur de faire aussi bien qu'un pro pour 10 fois moins cher : un Alpha 230 au rapport qualité-prix exceptionnel, gamme 3xx un peu "coincée" entre un 230 au meilleur viseur et une gamme 5xx meilleure sur tous les plans. Les boîtiers Alpha 500 et 550 sont les premiers "vrais" boîtiers Sony, rompant avec les AF et traitements d'image Minolta, et l'Alpha 850 présente une qualité de viseur, de boîtier et d'image exceptionnels à la condition d'exploiter les RAW au mieux en haute sensibilité. Les points faibles sont présentées de manière aussi nuancée, sans mélanger gammes et usages.
Un excellent article, qui est aussi l'occasion de discuter l'intérêt du FF qui, hormis ses possibilités supérieures pour un expert, pose aussi le problème du tarif et du poids si l'on considère l'ensemble boîtier + objectifs...
A propos d'objectifs, ce numéro propose aussi (entre autres) les tests des derniers objectifs Sony DT SAM sur les Alpha 500 et 550 :
- Sony DT 30 f/2.8 macro SAM : un macro globalement bon, mais un peu en retrait des autres objectifs macro de la marque : vignettage et distorsion relativement élevés pour une focale fixe, piqué globalement très bon mais un peu en retrait à pleine ouverture, aberration chromatique modérée mais pas nulle. Des résultats qui feraient un excellent zoom, mais un peu décevants pour un macro... Son prix très accessible et sa focale permettent toutefois de relativiser ces résultats : utilisé en macro (diaphragme fermé d'au moins un ou deux crans), le piqué et le vignettage sont très bons, et sa focale en fait un objectif "standard" peu encombrant en APS-C, à la mise au point rapide et précise à défaut d'être silencieuse.
- Sony DT 18-55 f/3.5-5.6 SAM : un zoom de kit mis au goût du jour, aux performances en adéquation avec les exigences des nouveaux capteurs APS-C. Des résultats très bons, un vignettage raisonnable, un piqué homogène sur tout le champ dès la pleine ouverture, une aberration chromatique très mesurée, seule la distorsion un peu forte à 18mm se fait remarquer (mais c'est classique sur ce type de zoom). Une très grosse évolution par rapport au 18-70 qui commençait déjà à trouver ses limites sur les capteurs 10MP, avec des AC et un piqué à pleine ouverture nettement moins bons que pour ce nouveau zoom de kit...
- Sony DT 55-200 f/4-5.6 SAM : là aussi un zoom de kit sans prétention, mais aux résultats surprenants : AC, vignettage et distorsion très modérés, le piqué étant en revanche un peu à la traîne à partir de 135mm. De très bons résultats tout de même pour un zoom de ce type, mais la série 5xx méritera un objectif plus huppé selon la rédaction.
Autre test optique, le Sigma 10-20 f/3.5 constant sur Canon EOS 500D. Des résultats à considérer avec précaution (taille de capteur et traitement différents), mais cet objectif semble marquer une grosse évolution dans cette gamme de focale : ouverture constante, piqué excellent dès la pleine ouverture (et homogène dès f/5.6), vignettage disparaissant en pratique à f/5.6, AC et distorsion raisonnables. Enfin un UGA alléchant en APS-C, au tarif proportionné aux prestations...
Enfin, pour décaler vers le haut les considérations qualité optique / tarif, le test de 8 optiques Leica sur le M9. Que dire ? Des "particularités" ponctuelles liées aux limites du télémètre du M9, juste de quoi trouver une critique à faire, mais sinon 8 fois 5 étoiles...
Le dossier de ce mois-ci est consacré au défi original de Dorothy Shoes. De quoi s'agit-il ? Les promeneurs du salon de la photo auront vu ce fond façon "ardoise" sur le stand de Chasseur d'Images, toujours entouré d'une foule compacte et à côté duquel un écran diffusait les photos prises sur place. C'était le studio vivant de Dorothy Shoes, une manière originale de faire partager à chacun une manière décalée d'appréhender la photo.
La Leçon de Photo est consacrée à la solitude en images, un très beau dossier dans lequel on essaie de marier cadrage et composition pour donner une ambiance à l'image. Un exercice moins facile à autocritiquer qu'une mise au point réussie, mais c'est l'essence même de la photo abordée ici : plus évocatrice que descriptive. Une leçon de photo moins "technique" qu'à l'accoutumée, mais au final peut-être encore plus intéressante...
La rubrique "j'apprends !" est consacrée à l'association des lignes, formes et masses dans l'image. Là aussi un sujet moins "cartésien" que d'habitude, mais tout aussi utile. Chasseur d'Images consacre toujours une grande partie de ses exercices pratiques à répéter les bases de l'exposition et du cadrage, c'est indispensable, mais il est bon aussi d'apprendre quoi en faire : les bases techniques sont incontournables, mais doivent servir à construire une image dans un but précis et pas seulement pour respecter la règle des tiers et témoigner froidement de la réalité. C'est le but ici, et il est atteint.
Enfin, la pratique "traitement d'image" est consacrée à la dynamique. Bonne explication des limites des capteurs, mais aussi et surtout des supports de visualisation, écran ou papier. Le piège d'une dynamique inadaptée à la vision "naturelle" des choses, d'un contraste exagéré est bien expliqué, et on nous propose un exercice d'application avec le travail des calques pour retrouver le masquage argentique.
A l'arrivée ce mois-ci, un très bon numéro de Chasseur d'Images. J'ai découvert avec plaisir 20 pages de commentaires enfin présentés d'une autre manière qu'un récapitulatif assorti d'une série de notes pour présenter les boîtiers. J'imagine bien qu'on pourra regretter les notes scientifiques, les étoiles ou les comparaisons sur des points extrêmes, mais qu'il est bon de lire ce qu'on peut ressentir en utilisant un boîtier, ce qu'on peut en tirer de meilleur, les domaines dans lesquels il est à l'aise et là où il peine. C'est de ces avis qu'ont besoin les acheteurs potentiels, pour ne pas choisir le meilleur compromis bien noté qui les décevra peut-être dans leur pratique réelle...
Commentaires
+ Matériel informatique derrière ! :shock: :wink:
On peut aussi recycler de vieux transtandards pas terribles sur un FF et post-traiter sur un vieux PC poussif, mais dans l'ensemble à budget "limité" équivalent la solution APS-C + bons objos + ordi/logiciel adaptés me semble plus raisonnable, gratifiant et efficace :wink:
le poids entre certain aps c expert et un FF pas grand chse
le prix, le FF baisse sensiblement; On doit comparer les FF aux APS C expert pas aux entrée de gamme"On compare une mercedes avec une audi et non une trabant.
Materiel informatique , ce qui est lourd à gerer c'est les gros fichiers en aps c ont atteint des 18 millions , alors ?
Un vieux trans standard pas terrible reste pas terrible de toute facon !
raisonnable on parle de passion alors le raisonnable, on s'en ....
ce qui est gratifiant est la photo pas le materiel etb l efficacite ca c'est l affaire du photographe en fct de son matos
allez je sais j'en rajoute mais je suis en FF et j y resterai, mais un aps en second boitier ca me tente aussi
alain
Oui, un APS-C "super expert" pèse autant qu'un 850 et est aussi cher. Par contre en rando, l'écart de poids du fourre-tout à focales équivalentes est notable. Qualité différente aussi, donc bien évidemment il n'y a pas de "vérité", mais bien de la place pour tout le monde :wink:
Je suis tout à fait convaincu qu'il doit être inimaginable de quitter le FF pour repasser exclusivement en APS-C, reste qu'avec un budget "serré" rester en APS-C permet de favoriser la qualité des optiques aussi, bref, choisissons !
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