Fév
14
2009
Chasseur d'Images n°311 / Mars 2009
Encore un grand cru Chasseur d'Images, un numéro à ne pas rater et à conserver pour les Sonystes. Nous intéressent au plus haut point les essais du Zeiss 16-35 f/2.8 et de trois télézooms qualitatifs "G SSM" de la gamme Sony : le 70-200mm f/2.8, le 70-300mm f/4.5-5.6 et le 70-400mm f/4-5.6, testés sur Alpha 700 et Alpha 900.
Les résultats, que je vous laisse découvrir, sont très bons ou excellents (4 étoiles et un 5 étoiles pour le 70-400 sur l'Alpha 900), mais le protocole de test nous laisse insatisfaits connaissant les particularités des jpegs Sony.
Les tests étant réalisés sur la base des jpegs directement issus des boîtiers, ils ne permettent pas d'avoir une estimation fiable du potentiel réel des couples boîtier/optique. On voit par exemple qu'avec une même optique l'Alpha 700 peut produire un piqué supérieur à celui de l'Alpha 900 simplement à cause de la moindre accentuation par défaut du jpeg direct du boîtier haute résolution. Moins problématique mais quand même regrettable, la comparaison avec des optiques d'autres marques est de fait impossible. Je ne m'étendrai pas plus sur la question de la pertinence de l'usage du format jpeg pour les tests de piqué et je vous renvoie à l'article que nous venons de publier sur ce sujet.
Le test du Tamron 10-24 f/3.5-4.5 (sur un boîtier Nikon) était très attendu. Résultats corrects ou décevants selon les attentes, le positionnement tarifaire permettant tout de même de relativiser quelques défauts.
Suivent un dossier de tests de flashes (dont le Sony HVL-F58 AM) et d'accessoires, un autre sur les vidéo-projecteurs et leur usage.
Toujours concernant le matériel, un dossier de 10 pages sur le choix des outils informatiques du photographe (signé par Ghislain Simard).
Côté images, une leçon sur les fusions (photomontages, panoramiques ou surimpressions) avec des exemples intéressants et créatifs, un "pratique nature" abordant la gestion des différentes lumières, puis un tutoriel très instructif sur la composition en portrait.
Enfin, un essai de Paint Shop Pro X2 est proposé, appréciable vu le peu d'écho fait à ce logiciel assez méconnu et pourtant très complet.
Terminons par le commencement avec un petit clin d'oeil à l'édito de Guy-Michel Cogné qui, comme à son habitude, tente de remuer nos certitudes ancrées en endossant la robe d'avocat du diable qu'il joue avec tant de brio, d'exagération et d'effets de manches... Si effectivement Doisneau, Bischof ou Kertèsz n'ont pas eu besoin de notre matériel contemporain pour être géniaux, je suis enclin à penser qu'ils maîtrisaient parfaitement leur art, du cadrage au tirage. Que serait "Le baiser de l' Hôtel de Ville" avec des blancs "coupés au cutter", des ombres bouchées au tirage ou par une vitesse d'obturation inadaptée ? S'il est évident que la technique ne doit pas faire oublier l'immense et indispensable reste, elle doit en revanche le servir. Il serait ainsi dommage de laisser trop d'automatismes décider pour nous du résultat final, chose que n'auraient certainement pas supportés nos géniaux anciens qui choisissaient leurs boîtiers, films et objectifs pour obtenir, justement, un rendu personnel et furieusement unique... Ne laissons donc pas la nostalgie nous faire croire que les maîtres déléguaient leurs choix à un cerveau autre que le leur et suivons au contraire leur démarche de vouloir rester maître de la totalité du traitement d'une image. Cette volonté reste la même que l'on décide de passer outre le logiciel du boîtier ou les choix d'un tireur anonyme...
Commentaires
Est-il possible de connaître dans les grandes lignes les conclusions de CI quant au flash 5800 ?
Est-il correct de dire que les résultats de piqué obtenus par CI sur les objectifs Sony minorent les résultats qu'on obtiendrait en travaillant "siogneusement" ?
Un flash noté excellent, avec pour énorme avantage le système de pivotement, particulièrement adapté à l'emploi d'un réflecteur, mais aussi et surtout la qualité des composants utilisés : TC idéale et stable aux puissances partielles. En défauts, une couverture perfectible (pas parfaitement homogène centre-bords, défaut courant), et puissances partielles réglables par incrément d'1IL, pas de réglage plus fin.
Pour la deuxième question, c'est effectivement correct, même si cela n'affecte pas que Sony. Dans l'ensemble, tous les boîtiers amateurs obtiennent de meilleures notes de piqué que les boîtiers experts, ceci étant encore plus marqué vis-à-vis de boîtiers "plein format". Le fait qu'un boîtier amateur ait une accentuation logicielle plus marquée en JPEG est normal et compréhensible, mais il est dommage que ce facteur intervienne lors d'un test d'objectifs : on ne juge plus alors seulement le pouvoir séparateur, mais le travail du logiciel... Si cela permet tout de même de savoir comment réagira un objectif sur un boîtier donné, cela empêche de comparer des objectifs de marques différentes. A mon avis le problème est surtout que CI oublie trop systématiquement de rappeler ce point crucial, de nombreux choix se faisant à partir des notes obtenues lors de ces tests...
C'est assez couillon comme point de vue et surtout très éculé.
Une chose curieuse, A peine 2 mois après la sortie de l'Alpha 700 et le Firmware 2 était là (grâce à qui ? mais à C.I...et aux autres !) Et 18 mois plus tard, c'est le 4;00
Et rien pour le 900. Donc Sony n'a pas de solution ... et revues Françaises non plus ...
Le firmware v2 de l'Alpha 700 a pour l'essentiel augmenté l'accentuation par défaut du jpeg direct, ce qui pouvait très bien se faire via le menu du boîtier. Cela présentait donc surtout l'intérêt qu'être plus adapté aux "exigences" des tests de CI, et cette petite modification lui a d'ailleurs valu une étoile supplémentaire... ce qui prouve à quel point ces tests ne sont pas pertinents...
La prétention de CI d'être à l'origine du firmware v2 fait sourire : Sony est une entreprise internationale, le marché français est minuscule et l'influence de CI est évidemment voisine de zéro... :wink:
Pas encore de firmware v2 pour l'Alpha 900 ? Et alors ? Ce boîtier arait donc un défaut rédhibitoire ? Il faudrait que Sony accentue plus le jpeg direct pour faire plaisir à CI et à ceux qui utilisent un tel boîtier comme un compact ?
Sony a fait le choix de préserver le maximum de détails fins en limitant l'accentuation par défaut. Que les choses soient dites clairement : ils ont RAISON, et tant pis ça a des conséquences négatives sur les tests des magazines qui continuent à utiliser des protocoles inadaptés à des usages experts et professionnels.
Vive le raw ! :wink:
:evil: Désolé, j'ai du mal m'exprimer, car je me moquais un peu de C.I, comme d'ailleurs de Ré.Ph. En effet, même très amateur de belle technologie et de belles optiques, je sais à quel point "l'humain" est à la base de "l'image réussie" ! Et depuis plus de 40 ans, je sais que les revues, comme les photographes, obéissent à des modes, à des "diktat", à des ordres de pub plus ou moins juteux.
Concernant le RAW, je l'utilise dès que je veux essayer de "faire quelques chose" et, très souvent "+jpeg". En revanche, dans le "quotidien" associatif ou familial, le jpeg me convient et c'est la raison pour laquelle je suis preneur des améliorations de Firmware du 700. Pour le 900, je nai pas encore cassé ma tirelire, mais ...
Pour ce qui est du jpeg, pas de problème bien évidemment. Je conseille d'ailleurs souvent de shooter en raw + jpeg et de ne développer les raws que des images susceptibles d'être fortement améliorées, ou qui doivent être imprimées en grand format.
Mais encore un fois, concernant le firmware, l'accentuation du jpeg direct se règle via les menus du boîtier, ce qui était possible de faire avant le v2? En revanche le v4 a apporté un vrai plus au niveau de la gestion du bruit, donc est très précieux...
Merci de vos interventions en tout cas, et désolé pour ma compréhension approximative.
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.