Sep 11 2008

Que sont les différents modes d'enregistrement : Auto, P, A, S et M ?

Molette Sony alpha 700

La maîtrise d'un appareil reflex numérique n'est pas chose simple. On pourrait presque dire que les grands principes s'apprennent en quelques minutes mais qu'il faut de longues heures avant de les maîtriser réellement.

Pour aider l'utilisateur, tous les appareils reflex numériques, quelle que soit la marque, possèdent une molette proposant plusieurs modes d'enregistrement.

Cet article propose de les détailler et d'en expliquer le fonctionnement afin que l'amateur puisse choisir en toute connaissance de cause celui qui convient le mieux pour un sujet photographique donné.

La molette en question est souvent appelée molette PASM, faisant référence aux lettres qui y sont inscrites. Elle contient pourtant souvent de nombreux autres symboles dont nous allons également donner la signification.

 

 

modespasm3.jpg

Le premier mode, le plus simple, est le mode Auto (parfois appelé mode Vert). Dans ce mode, sélectionné par la molette sur la position aisément reconnaissable, c'est le boîtier qui décide de tous les paramètres de prises de vue. Notez que ce mode a également pour effet de forcer certains réglages par défaut, comme par exemple le passage en JPEG, etc. (cela peut varier d'un boîtier à l'autre).

Ce mode porte bien son nom et sa couleur puisque c'est vraiment le boîtier qui décide de tout, laissant au photographe le loisir de se concentrer sur le cadrage de la scène à photographier et sur le moment idéal du déclenchement. Son défaut est justement qu'il laisse le boîtier décider de paramètres de prise de vue qui devraient être des choix conscients du photographe, et qui impactent beaucoup le résultat (comme par exemple la profondeur de champ). C'est donc un mode qui est plutôt destiné aux débutants, les photographes confirmés lui préférant les modes semi-automatiques ou manuel.

 

Si on désire s'affranchir de ce mode "tout automatique", la molette permet de sélectionner plusieurs alternatives intéressantes.

Commençons par la série de modes 'scènes'.

En effet, ces modes permettent au photographe de dire au boîtier quel genre de photo il veut réaliser : portrait, paysage, macro, sport, crépuscule et nuit.

Dans ce cas, le boîtier agit avec la même philosophie que dans le mode Auto mais en adaptant les paramètres de prise de vue au type de photo sélectionné. Par exemple, pour un portrait, il va choisir une grande ouverture afin d'avoir une faible profondeur de champ (i.e. un arrière-plan rapidement flou). Pour un paysage, il adoptera une ouverture nettement plus petite, fermant le diaphragme pour obtenir une grande profondeur de champ.

Ces modes 'scènes' sont donc à considérer comme des modes Auto un peu évolués puisque l'utilisateur pour indiquer au boîtier quel type de photos il désire réaliser. Notez que ces modes restent destinés, comme le mode Auto, à l'amateur ne maîtrisant pas encore parfaitement son boîtier. Ils ne sont donc pas présents sur la molette du tout nouveau Sony Alpha 900, modèle phare qui vient d'être annoncé et qui est destiné aux experts et aux professionnels.

 

Néanmoins, posséder un reflex numérique amène progressivement le photographe à vouloir maîtriser les paramètres de ses prises de vue. Sur la molette de sélection, on peut également trouver plusieurs modes qui laissent plus de contrôle au photographe.

 

Le mode P, pourra sembler particulièrement intéressant au photographe amateur désireux d'en apprendre davantage. En effet, ce mode agit un peu comme un mode Auto en ce sens que le boîtier choisit l'ouverture et le temps de pose mais pas tout à fait puisqu'il ne change pas les autres paramètres de prise de vue réglés par le photographe (sensibilité ISO, format RAW, correction d'exposition, ..., réglages qui seront d'ailleurs conservés par le boîtier même si celui-ci est éteint).

D'autre part, avant de réaliser sa photo, l'utilisateur a l'opportunité de modifier le couple vitesse/ouverture s'il le désire en utilisant la molette. On peut donc un peu associer ce mode à un fonctionnement "semi-Auto". C'est un mode particulièrement utile pour laisser faire le boîtier par défaut tout en gardant l'occasion de "reprendre la main" lorsqu'on le désire.


Le mode S, est un mode semi-automatique où le photographe fixe lui même la vitesse d'obturation par l'intermédiaire du temps de pose de la photo (selon les boîtiers, entre 30s et 1/8000 s). Automatiquement, le boîtier ajuste l'ouverture pour obtenir une exposition qu'il juge correcte. Si ce n'est pas possible, un témoin clignote dans le viseur indiquant qu'une exposition correcte ne peut pas être obtenue avec le temps de pose que l'utilisateur désire.

 

Le mode A, lui aussi semi-automatique, permet au photographe de choisir l'ouverture, ce qui contrôle la profondeur de champ. Automatiquement, le boîtier ajuste le temps de pose qui permet une exposition correcte. Si le temps de pose idéal est hors limites, là aussi un témoin clignote dans le viseur.

 

Le mode M, à l'opposé du mode Auto, est le mode Manuel. C'est le photographe qui choisit lui même tous les paramètres de la prise de vue (ouverture et vitesse). Afin, tout de même, de donner un retour au photographe sur les paramètres qu'il a choisi, le boîtier donne certaines information dans le viseur. Sur l'échelle IL, il fait apparaître la différence entre l'exposition calculée par la cellule du boîtier et celle que le photographe est en train de prescrire avec les paramètres qu'il a choisis. Il donne la valeur d'écart entre les deux expositions sur une échelle graduée de -2IL à 2IL (si la différence est en dehors de ces limites, il l'indique par une petite flèche vers la droite ou vers la gauche).

 

En conclusion, un reflex numérique est donc doté d'une série de modes qui permettent à chaque utilisateur de trouver la meilleure façon d'utiliser son boîtier. Du mode tout Auto au mode Manuel, en passant par différents stades de contrôle sur les paramètres de prise de vue, chaque utilisateur peut choisir ce qui lui convient le mieux et peut faire évoluer sa pratique photographique en choisissant d'autres modes que ceux qui sont "pré-configurés" par le boîtier.

Remarque : Certains boîtiers peuvent proposer une molette avec davantage de positions. Par exemple, celle du Sony Alpha 700 présente une position MR. Cette position n'est pas un mode en soi, elle permet uniquement de rappeler instantanément une configuration que l'utilisateur a encodée au préalable. Autre variante, la molette du Sony Alpha 200, présente, elle, un mode Auto  "bis" pour lequel le flash intégré n'intervient pas (alors que dans le mode Auto, il sort automatiquement de son logement lorsque c'est nécessaire).

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