Avr
20
2009
Pourquoi acheter un boîtier Canon EOS ?
• Ils n'ont pas les meilleurs viseurs.
• Ils n'ont pas le meilleur autofocus en suivi dynamique.
• Leurs modèles amateurs et experts n'ont pas assez de collimateurs d'autofocus.
• Leur mesure d'exposition ne travaille que sur trente-cinq zones quand d'autres dépassent le millier.
• Leur flash intégré ne pilote pas les flash déportés.
• Ils ne stabilisent pas tous les objectifs.
• Une partie de la gamme optique a du mal à suivre la course aux pixels.
• Leurs objectifs de kit font plastoc.
• Il a fallu attendre fin 2008 pour avoir un transtandard de voyage stabilisé.
• Les modèles amateurs sont en plastique.
• Ils ont trop de pixels.
• Ils ne sont pas assez configurables.
• Le fabricant a très mal géré les défauts de l'autofocus de son haut de gamme.
• La visée sur écran n'est pas dans l'esprit du reflex.
• Leur autofocus en visée sur écran est lent.
• La vidéo HD n'intéresse pas les photographes.
• Leur mode vidéo n'a pas de véritable autofocus.
• Les nouveaux modèles n'apportent pas grand chose.
• Les modèles se succèdent trop rapidement.
• La gamme est incohérente, des preuves ? Le 450D a plus de pixels que le 40D, le 500D a la HD que le 50D n'a pas.
• Canon n'innove plus et se contente de suivre.
• etc.
Cela dit, pourquoi ne pas acheter un boîtier Canon EOS ?
• Canon maîtrise mieux que quiconque le bruit des capteurs CMOS.
• Ils produisent d'excellents jpeg directs ou issus de raw propres et détaillés, y compris à sensibilité élevée.
• Leur logiciel de traitement des raw, compris dans le prix d'achat, est le plus performant.
• Leur système d'exposition est prévisible.
• Une bonne partie des zooms et des focales fixes longues est stabilisée.
• Leurs objectifs ne sont pas les plus chers.
• Certains objectifs n'ont pas d'équivalent dans d'autres marques.
• Leurs objectifs de kit de dernière génération ont de très bonnes performances optiques.
• Les opticiens indépendants proposent systématiquement leurs modèles pour la monture EOS.
• On n'a pas encore vu de boîtier plastique se fendre en deux.
• Ils peuvent être pilotés par un ordinateur.
• Ils sont simples d'emploi.
• Leur ergonomie ne change pas d'un modèle à l'autre dans la même gamme.
• Les gammes expert et pro ont la même ergonomie.
• Tous les modèles disposent d'un grip vertical optionnel ou intégré.
• Tous les modèles disposent d'un test de profondeur de champ, au pire mal placé.
• etc.
Pour résumer, si les Canon EOS ont des défauts, ils font très bien ce pour quoi ils sont avant tout conçus : produire avec un minimum de réglages et d'options des photos de haute qualité dans la plupart des situations, et ce pour un prix raisonnable. On peut donc acheter un Canon EOS sans être complètement à côté de la plaque. Reste à savoir lequel.
Actuellement la gamme EOS numérique est plus fournie qu'elle ne l'a jamais été. Elle ne compte pas moins de huit modèles commercialisés ou imminents : 1000D, 450D, 500D, 40D, 50D, 5D Mark II, 1D Mark III, 1Ds Mark III, plus un encore trouvable, le 400D.
L'EOS 1000D
Il manquait dans la gamme EOS un équivalent des EOS 1000 de l'époque argentique et Canon n'avait rien à opposer à l'entrée de gamme de ses concurrents. Cette lacune a été comblée en réutilisant intelligemment des composants éprouvés sur des modèles antérieurs : module AF 7 collimateurs du 350D, capteur 10Mpx, viseur à pentamiroir, traitement 12 bits et écran arrière du 400D sans le dispositif d'extinction lorsqu'on porte l'œil au viseur. D'autres composants ont été repris des modèles récents : processeur Digic III, visée sur écran avec AF à détection de contraste, affichage des ISO dans le viseur, débouchage des ombres, débrayage de l'anti-bruit en hauts ISO. Faute de codage sur 14 bits, la priorité hautes lumières est absente. Si la rafale est en net retrait par rapport à celle du 400D (1.5 i/s sur 4 images au lieu de 3 i/s sur 10 images en raw), le test de profondeur de champ à été conservé et la vivacité du déclenchement a été améliorée pour être voisine de celle du 450D. Alors un appareil au rabais l'EOS 1000D ? Certainement pas. Pour moins de 460€ avec le 18-55 IS, un des meilleurs transtandards de kit du moment, et 640€ avec le 55-250 IS en plus. Assurément un excellent achat pour qui veut débuter sans sacrifier ni la qualité d'image, ni l'avenir.
L'EOS 400D
On le trouve encore à 570€ avec le 18-55 IS. En vaut-il la peine ? J'en doute. A part pour qui veut absolument 3 i/s sur 10 images en raw et l'extinction automatique de l'écran lorsqu'on porte l'œil au viseur, je ne vois pas l'intérêt d'un appareil 10Mpx plus cher que le 1000D, en Digic II de surcroît, donc gérant moins bien le bruit en hauts ISO.
Mais comment peut-on être Canoniste ?
[NDLR : Alphanum a la chance d'avoir dans son proche entourage un éminent Canoniste en la personne de Jean-Michel Dubois (déjà auteur de la présentation du logiciel Paint Shop Pro X2). Outre l'effet bénéfique de son regard distancié sur le matériel Sony, qui nous évite l'écueil de certains excès, sa connaissance du matériel Canon nous permet d'avoir une autre base de référence dans l'univers très polarisé des reflex numériques.
Une des questions que chaque photographe se pose naturellement est : quelle marque de matériel choisir ? Il aura bien évidemment autant de réponses différentes que de personnes, et il est tentant de conseiller sa propre marque car c'est logiquement celle que l'on connaît le mieux. Et pourtant c'est la pratique du photographe, ses besoins et ses envies, qui devraient guider son choix, pour peu qu'il soit éclairé par des informations pertinentes et exhaustives.
En prologue à un prochain article qui devrait s'intituler "Pourquoi choisir le matériel Sony Alpha ?", nous avons eu envie de demander à Jean-Michel de faire un tour d'horizon de la gamme reflex Canon afin d'offrir aux lecteurs d'Alphanum, qui sont loin de se limiter aux seuls Sonystes, un éclairage multiple. Si l'occasion se présente, nous ferons de même avec le matériel Nikon.
Voici donc le texte que nous a proposé Jean-Michel, qu'il a espièglement intitulé "Mais comment peut-on être Canoniste ?", et dont il assume la pleine et entière responsabilité... ;-) ]
Pourquoi acheter un boîtier Canon EOS ?
• Ils n'ont pas les meilleurs viseurs.
• Ils n'ont pas le meilleur autofocus en suivi dynamique.
• Leurs modèles amateurs et experts n'ont pas assez de collimateurs d'autofocus.
• Leur mesure d'exposition ne travaille que sur trente-cinq zones quand d'autres dépassent le millier.
• Leur flash intégré ne pilote pas les flash déportés.
• Ils ne stabilisent pas tous les objectifs.
• Une partie de la gamme optique a du mal à suivre la course aux pixels.
• Leurs objectifs de kit font plastoc.
• Il a fallu attendre fin 2008 pour avoir un transtandard de voyage stabilisé.
• Les modèles amateurs sont en plastique.
• Ils ont trop de pixels.
• Ils ne sont pas assez configurables.
• Le fabricant a très mal géré les défauts de l'autofocus de son haut de gamme.
• La visée sur écran n'est pas dans l'esprit du reflex.
• Leur autofocus en visée sur écran est lent.
• La vidéo HD n'intéresse pas les photographes.
• Leur mode vidéo n'a pas de véritable autofocus.
• Les nouveaux modèles n'apportent pas grand chose.
• Les modèles se succèdent trop rapidement.
• La gamme est incohérente, des preuves ? Le 450D a plus de pixels que le 40D, le 500D a la HD que le 50D n'a pas.
• Canon n'innove plus et se contente de suivre.
• etc.
Cela dit, pourquoi ne pas acheter un boîtier Canon EOS ?
• Canon maîtrise mieux que quiconque le bruit des capteurs CMOS.
• Ils produisent d'excellents jpeg directs ou issus de raw propres et détaillés, y compris à sensibilité élevée.
• Leur logiciel de traitement des raw, compris dans le prix d'achat, est le plus performant.
• Leur système d'exposition est prévisible.
• Une bonne partie des zooms et des focales fixes longues est stabilisée.
• Leurs objectifs ne sont pas les plus chers.
• Certains objectifs n'ont pas d'équivalent dans d'autres marques.
• Leurs objectifs de kit de dernière génération ont de très bonnes performances optiques.
• Les opticiens indépendants proposent systématiquement leurs modèles pour la monture EOS.
• On n'a pas encore vu de boîtier plastique se fendre en deux.
• Ils peuvent être pilotés par un ordinateur.
• Ils sont simples d'emploi.
• Leur ergonomie ne change pas d'un modèle à l'autre dans la même gamme.
• Les gammes expert et pro ont la même ergonomie.
• Tous les modèles disposent d'un grip vertical optionnel ou intégré.
• Tous les modèles disposent d'un test de profondeur de champ, au pire mal placé.
• etc.
Pour résumer, si les Canon EOS ont des défauts, ils font très bien ce pour quoi ils sont avant tout conçus : produire avec un minimum de réglages et d'options des photos de haute qualité dans la plupart des situations, et ce pour un prix raisonnable. On peut donc acheter un Canon EOS sans être complètement à côté de la plaque. Reste à savoir lequel.
Actuellement la gamme EOS numérique est plus fournie qu'elle ne l'a jamais été. Elle ne compte pas moins de huit modèles commercialisés ou imminents : 1000D, 450D, 500D, 40D, 50D, 5D Mark II, 1D Mark III, 1Ds Mark III, plus un encore trouvable, le 400D.
L'EOS 1000D
Il manquait dans la gamme EOS un équivalent des EOS 1000 de l'époque argentique et Canon n'avait rien à opposer à l'entrée de gamme de ses concurrents. Cette lacune a été comblée en réutilisant intelligemment des composants éprouvés sur des modèles antérieurs : module AF 7 collimateurs du 350D, capteur 10Mpx, viseur à pentamiroir, traitement 12 bits et écran arrière du 400D sans le dispositif d'extinction lorsqu'on porte l'œil au viseur. D'autres composants ont été repris des modèles récents : processeur Digic III, visée sur écran avec AF à détection de contraste, affichage des ISO dans le viseur, débouchage des ombres, débrayage de l'anti-bruit en hauts ISO. Faute de codage sur 14 bits, la priorité hautes lumières est absente. Si la rafale est en net retrait par rapport à celle du 400D (1.5 i/s sur 4 images au lieu de 3 i/s sur 10 images en raw), le test de profondeur de champ à été conservé et la vivacité du déclenchement a été améliorée pour être voisine de celle du 450D. Alors un appareil au rabais l'EOS 1000D ? Certainement pas. Pour moins de 460€ avec le 18-55 IS, un des meilleurs transtandards de kit du moment, et 640€ avec le 55-250 IS en plus. Assurément un excellent achat pour qui veut débuter sans sacrifier ni la qualité d'image, ni l'avenir.
L'EOS 400D
On le trouve encore à 570€ avec le 18-55 IS. En vaut-il la peine ? J'en doute. A part pour qui veut absolument 3 i/s sur 10 images en raw et l'extinction automatique de l'écran lorsqu'on porte l'œil au viseur, je ne vois pas l'intérêt d'un appareil 10Mpx plus cher que le 1000D, en Digic II de surcroît, donc gérant moins bien le bruit en hauts ISO.
L'EOS 450D
Le best-seller actuel de la gamme EOS. Il a presque tout d'un xxD : traitement 14 bits, priorité hautes lumières, débouchage des ombres, mesure spot 4%. Mais il n'a pas tout d'un xxD, il faut bien qu'il leur reste des avantages. Exemples : son viseur est moins bon, il a 9 collimateurs aussi mais un seul croisé, le central. Il est doublé par un capteur plus précis qui nécessite des objectifs ouvrant au moins à f/2.8. Vitesse maxi 3.5 i/s. Mais sur un point il fait plus que le 40D, 12Mpx au lieu de 10Mpx ce qui fit grincer beaucoup de dents chez les 40Dïstes lors de sa sortie. Les essais menés par DPR ont montré qu'il donnait la résolution sans moiré la plus élevée de tous les 12Mpx APS-C. 530€ nu, 620€ avec le 18-55 IS, 850€ avec le 55-250 IS en plus. Autre choix, 1050€ avec le 18-200 IS.
Le best-seller actuel de la gamme EOS. Il a presque tout d'un xxD : traitement 14 bits, priorité hautes lumières, débouchage des ombres, mesure spot 4%. Mais il n'a pas tout d'un xxD, il faut bien qu'il leur reste des avantages. Exemples : son viseur est moins bon, il a 9 collimateurs aussi mais un seul croisé, le central. Il est doublé par un capteur plus précis qui nécessite des objectifs ouvrant au moins à f/2.8. Vitesse maxi 3.5 i/s. Mais sur un point il fait plus que le 40D, 12Mpx au lieu de 10Mpx ce qui fit grincer beaucoup de dents chez les 40Dïstes lors de sa sortie. Les essais menés par DPR ont montré qu'il donnait la résolution sans moiré la plus élevée de tous les 12Mpx APS-C. 530€ nu, 620€ avec le 18-55 IS, 850€ avec le 55-250 IS en plus. Autre choix, 1050€ avec le 18-200 IS.
L'EOS 500D
Il reprend les caractéristiques du 450D avec un capteur de 15Mpx similaire à celui du 50D mais sans les lentilles jointives. Il sera aussi exigeant que lui avec les objectifs mais peut-être légèrement inférieur en dynamique et en bruit ce qui reste à constater. Ses deux canaux de sortie limitent sa rafale à 3.5 i/S comme le 450D. Quelques nouvelles fonctions font leur apparition dans la gamme xxxD : vidéo HD et détection des visages. Avant même sa disponibilité, les premiers prix de la rue le positionnent à 769€ nu, 899€ avec le 18-55 IS et 1299€ avec le 18-200 IS.
Il reprend les caractéristiques du 450D avec un capteur de 15Mpx similaire à celui du 50D mais sans les lentilles jointives. Il sera aussi exigeant que lui avec les objectifs mais peut-être légèrement inférieur en dynamique et en bruit ce qui reste à constater. Ses deux canaux de sortie limitent sa rafale à 3.5 i/S comme le 450D. Quelques nouvelles fonctions font leur apparition dans la gamme xxxD : vidéo HD et détection des visages. Avant même sa disponibilité, les premiers prix de la rue le positionnent à 769€ nu, 899€ avec le 18-55 IS et 1299€ avec le 18-200 IS.
L'EOS 40D
On se demande pourquoi il se vend toujours depuis la sortie du 50D. Peut-être parce que son capteur 10Mpx lui permet d'être moins exigeant avec les objectifs. Il est le seul reflex à moins de 700€ à atteindre les 6.5 i/s sur 17 raw lorsque les conditions lumineuses sont idéales. En passant à la gamme xxD, on a un pentaprisme lumineux, un viseur plus grand, le réglage des ISO par 1/3 d'IL, deux molettes, la sélection directe des collimateurs via un joystick, un obturateur renforcé donné pour au moins 100.000 déclenchements et la synchro X au 1/250 au lieu de 1/200. Son module autofocus à 9 collimateurs en croix, fonctionnels avec les objectifs ouvrant au moins à f/5.6, est doté au centre d'un capteur en croix tourné de 45° trois fois plus précis avec les objectifs ouvrant au moins à f/2.8. Il peut être actionné indépendamment du déclencheur permettant ainsi un découplage aisé de la mise au point et du verrouillage d'exposition. Vif et précis il a obtenu 19 photos nettes sur 20 avec un 100-400 IS sur un mobile à 50 km/h lors des tests CI. Autres fonctions très utiles, le menu personnel où l'on place les six options de menus les plus fréquemment utilisées et les trois mémoires utilisateur où l'on enregistre tous les paramètres et réglages actifs, y compris le mode PASM servant de base à la configuration. L'affaire du moment dans la gamme EOS pour qui n'a rien à faire de la vidéo, ne se sentira pas honteux de n'avoir que 10Mpx sur le capteur et se contentera dans la visée sur écran sans AF à détection de contraste vidéo. Ses rivaux directs : le Sony Alpha 700 et le Nikon D90.
On se demande pourquoi il se vend toujours depuis la sortie du 50D. Peut-être parce que son capteur 10Mpx lui permet d'être moins exigeant avec les objectifs. Il est le seul reflex à moins de 700€ à atteindre les 6.5 i/s sur 17 raw lorsque les conditions lumineuses sont idéales. En passant à la gamme xxD, on a un pentaprisme lumineux, un viseur plus grand, le réglage des ISO par 1/3 d'IL, deux molettes, la sélection directe des collimateurs via un joystick, un obturateur renforcé donné pour au moins 100.000 déclenchements et la synchro X au 1/250 au lieu de 1/200. Son module autofocus à 9 collimateurs en croix, fonctionnels avec les objectifs ouvrant au moins à f/5.6, est doté au centre d'un capteur en croix tourné de 45° trois fois plus précis avec les objectifs ouvrant au moins à f/2.8. Il peut être actionné indépendamment du déclencheur permettant ainsi un découplage aisé de la mise au point et du verrouillage d'exposition. Vif et précis il a obtenu 19 photos nettes sur 20 avec un 100-400 IS sur un mobile à 50 km/h lors des tests CI. Autres fonctions très utiles, le menu personnel où l'on place les six options de menus les plus fréquemment utilisées et les trois mémoires utilisateur où l'on enregistre tous les paramètres et réglages actifs, y compris le mode PASM servant de base à la configuration. L'affaire du moment dans la gamme EOS pour qui n'a rien à faire de la vidéo, ne se sentira pas honteux de n'avoir que 10Mpx sur le capteur et se contentera dans la visée sur écran sans AF à détection de contraste vidéo. Ses rivaux directs : le Sony Alpha 700 et le Nikon D90.
L'EOS 50D
Très décrié dès son annonce par de nombreux canonistes, comme tous les boîtiers depuis l'EOS 30D. Que n'a-t-on lu sur son trop plein de mégapixels et son manque de collimateurs d'AF ? Il allait bruiter, obliger à jeter ses objectifs à la poubelle, être incapable de suivre une action rapide et mettre à genoux les PC. Son défaut ? Avoir 400.000 pixels de plus que le Pentax K20D qui n'avait pas déchaîné autant de reproches. Les premiers essais ont montré que ces craintes réitérées à chaque sortie d'un nouvel EOS étaient infondées, hormis celle concernant la légère perte de dynamique par rapport au 40D. Le 50D permet de tirer plus grand qu'un 40D à rapport détails/bruit égal ou moins élevé à taille égale et autorise à envisager sereinement le A2. C'est un 40D avec un capteur 15.1Mpx à 4 canaux de sortie soutenant une rafale de 6 i/s, un Digic IV pour un traitement encore amélioré du bruit et de la vitesse d'AF, une mémoire utilisateur en moins (remplacée par un mode débutant dont je me demande ce qu'il vient faire dans un boîtier de ce niveau), l'AF à détection de contraste vidéo et le débouchage des ombres en plus, et surtout, le micro-ajustement individuel des objectifs des grands frères de la série xD. Il est donné pour plus rapide en AF qu'un 1D mark III par un photographe animalier suédois, et salué comme le 40D par les astro-photographes pour ses raw non bidouillés et l'accroissement de sa résolution sans augmentation notable du bruit grâce à la disparition de l'espace perdu entre les lentilles. Ce 50D est sans doute un aboutissement dans la technologie actuelle des capteurs CMOS, et il faudra désormais explorer d'autres voies pour faire mieux. Attention, certains objectifs un peu anciens ne permettront pas d'en tirer pleinement parti. Son prix : 970€ boîtier nu. Le Nikon D300 est un cran au dessus sur quasiment tous les critères mais est 40% plus cher. En résolution son rival est le Pentax K20D mais celui-ci pêche par des hautes lumières trop raides vite brûlées et un bruit beaucoup plus élevé en hauts ISO.
L'EOS 5D mark II
Après un défaut de jeunesse se produisant uniquement dans des conditions très particulières et rapidement corrigé par une mise à jour du micrologiciel, ce reflex dont le seul vrai concurrent est le Sony A900 a sidéré beaucoup de monde par la qualité d'image de son capteur 21Mpx à toutes les sensibilités (jusqu'à 6400, voire plus) et par la qualité de sa vidéo HD, bien que celle-ci ne soit pas complètement aboutie (pas de véritable AF vidéo, difficulté à imposer la vitesse et l'ouverture de son choix). En revanche, sa rafale à 3.9 i/s, son viseur 98% (95% mesurés) et son module AF identique à celui du 5D ont déçu face aux 5 i/s et au viseur 100% de l'A900 et aux 51 collimateurs du Nikon D700. Les râleurs patentés ont été longs à comprendre qu'ils avaient presque un 1Ds mark III pour le tiers de son prix. Il équipe notamment des photographes du journal l'Equipe. Les astro-photographes qui s'y entendent en matière de qualité de capteur n'ont pas dissimulé leur enthousiasme après lui avoir fait subir leurs tests habituels. Pour qui veut tirer très grand, A2 et plus, le Nikon D700 n'entre pas en concurrence avec lui. Pour du A3/A3+ ce dernier sera à privilégier. Son prix : 2180€ boîtier nu.
L'EOS 1D mark III
Le plus gros raté de Canon de ces dernières années. La modification de la chambre reflex imposée par la visée sur écran a transformé l'AF 45 collimateurs connu et réputé des modèles précédents en dispositif au fonctionnement erratique en AI SERVO et rafale à 10 i/s. Le temps mis par Canon à admettre le problème qui ne se produisait pas sur tous les boîtiers, à comprendre sa cause, à trouver une parade efficace, plus la communication pour le moins maladroite de l'importateur français sur le sujet ont jeté la suspicion sur cet appareil et entraîné des passages chez Nikon. Espérons que l'accident de parcours aura servi de leçon à la R&D et au marketing. Seul appareil APS-H (coefficient de recadrage 1.3) actuellement commercialisé, l'EOS 1D mark III avec son capteur 10Mpx est un reflex fortement typé sport et animalier sur lequel les grands-angles et les transtandards se retrouvent avec des plages de focales bâtardes. N'étant guère intéressé par des appareils hors budget pour moi, je ne m'étendrais pas plus dessus mais j'aimerais bien l'essayer une fois avec un 400/2.8 IS, lors d'un match de rugby par exemple. Son prix : 3400€ boîtier nu.
Le plus gros raté de Canon de ces dernières années. La modification de la chambre reflex imposée par la visée sur écran a transformé l'AF 45 collimateurs connu et réputé des modèles précédents en dispositif au fonctionnement erratique en AI SERVO et rafale à 10 i/s. Le temps mis par Canon à admettre le problème qui ne se produisait pas sur tous les boîtiers, à comprendre sa cause, à trouver une parade efficace, plus la communication pour le moins maladroite de l'importateur français sur le sujet ont jeté la suspicion sur cet appareil et entraîné des passages chez Nikon. Espérons que l'accident de parcours aura servi de leçon à la R&D et au marketing. Seul appareil APS-H (coefficient de recadrage 1.3) actuellement commercialisé, l'EOS 1D mark III avec son capteur 10Mpx est un reflex fortement typé sport et animalier sur lequel les grands-angles et les transtandards se retrouvent avec des plages de focales bâtardes. N'étant guère intéressé par des appareils hors budget pour moi, je ne m'étendrais pas plus dessus mais j'aimerais bien l'essayer une fois avec un 400/2.8 IS, lors d'un match de rugby par exemple. Son prix : 3400€ boîtier nu.
L'EOS 1Ds mark III
Le chouchou des studios pour son modelé et sa dynamique. Bien qu'il n'ait pas été affecté par le problème du 1D mark III - sa rafale est moins rapide - les soucis de ce dernier ont rejailli en partie sur lui. Il est mis à mal par des boîtiers plus récents comme le Nikon D3X et le 5D mark II qui font mieux en terme de rapport détails/bruit, et le Sony Alpha 900. Comme le 1D mark III, il lui reste la très haute qualité de sa fabrication, un véritable traitement anti-ruissellement et un superbe viseur 100%. Son prix le réserve aux amateurs très fortunés et aux professionnels : 6700€.
Le chouchou des studios pour son modelé et sa dynamique. Bien qu'il n'ait pas été affecté par le problème du 1D mark III - sa rafale est moins rapide - les soucis de ce dernier ont rejailli en partie sur lui. Il est mis à mal par des boîtiers plus récents comme le Nikon D3X et le 5D mark II qui font mieux en terme de rapport détails/bruit, et le Sony Alpha 900. Comme le 1D mark III, il lui reste la très haute qualité de sa fabrication, un véritable traitement anti-ruissellement et un superbe viseur 100%. Son prix le réserve aux amateurs très fortunés et aux professionnels : 6700€.
N.B. : tous les prix cités dans cet article ont été relevés dans des magasins bien connus à Paris.
Commentaires
Etant moi même Canoniste et n'ayant aucune intention de lorgner vers la concurrence, je me pose quand même la question de savoir quelle est la finalité de ce billet ???
Je réponds en tant que responsable d'Alphanum, Jean-Michel proposera peut-être une autre explication.
Comme je l'ai dit en préambule, il s'agit de présenter un panorama de l'existant en reflex afin d'éclairer un choix de matériel. Le prochain opus concernera Sony (et aura sans doute une forme très différente) et j'espère que nous serons en mesure de présenter le même genre de choses pour Nikon.
Sauf à considérer Alphanum comme un site de fan inconditionnels du matos Sony, je ne vois pas bien pour quelle raison un tel article serait choquant ou déplacé. Il me semble que le contenu éditorial de ce site déborde largement du strict cadre de l'univers Alpha et on a déjà évoqué le matériel Canon. Pourquoi pas un tel tour d'horizon ?
Pour finir, il est évident que c'est quand même un petit défi de proposer un tel papier ici, mais on le relève avec plaisir... :wink:
J'ai joué la semaine dernière avec le 40D d'un proche à qui j'avais conseillé l'achat d'un 35/2. Il est tout de même rageant de voir que n'importe quel quidam peut se payer cette optique chez Canon alors que j'ai mis 3 ans à trouver le mien en occasion Minolta et à quel prix et dans quel état...
En revanche j'ai pu juger de la difficulté de comparer sereinement des systèmes différents tant les ergonomies diffèrent et demandent une adaptation longue. J'ai pesté toute la semaine sur les choix ergonomiques de Canon, ces boutons à deux fonctions pour des réglages aussi important que les ISO, le mode de mesure ou le collimateur AF !! Insupportable pour un Alphiste habitué au tellement plus naturel "un réglage/un bouton".
Le 40D reste une superbe affaire j'en suis certain, dommage pour l'écran arrière. Quand on a gouté celui de l'A700, il paraît bien piètre.
@vince : j'avais oublié ce point faible du 40D, qui pourtant m'induit souvent en erreur, son écran 230.000 points qui ne permet pas vraiment d'apprécier la netteté d'une photo. Je ne suis pas fan non plus du "un bouton - deux fonctions" contre lequel j'ai souvent râlé, mais la réaffectation, plus logique à mon avis, des fonctions sur les boutons depuis le 40D a bien amélioré les choses. J'ai fini par trouver un moyen mnémotechnique pour me souvenir à quelle molette est associée la fonction écrite à gauche de celle écrite à droite mais s'il y a quelque chose que j'aimerais bien voir changer, c'est ça. Les collimateurs AF je les sélectionne au mini-joystick ce qui permet d'utiliser la molette arrière pour la correction d'expo.
Je pense très sincèrement qu'il faut fuir ce qu'on peut lire dans certains forums ou certains sites et essayer de raison garder en exploitant le matériel qu'on a. En ce qui me concerne, je suis ravi de mon bon vieux 5D et mes essais du MkII m'ont enthousiasmés, même si je ne suis pas sûr de zapper une génération et d'attendre un hypothétique... mkIII. J'ai également un 50D depuis peu et cet appareil me laisse assez perplexe. En effet, à force de faire des images avec un appareil full-frame, difficile d'apprécier celles d'un capteur APS-C. Je ne pensais pas que ça serait à ce point là. Pour moi, il est clair que le capteur 24x36 enterre le reste et Canon a toujours eu raison à ce propos. La preuve, Nikon puis Sony ont fini par suivre avec le D700 et le A900, et je suis persuadé que leurs utilisateurs sont totalement conquis.
Tiens, en passant, JF sur MacandPhoto vient de publier un billet dans lequel il s'interroge sur le peu de nouveautés et le vieillissement de la gamme Pentax et Sony (entre autres). Il y a une chose pour laquelle il a parfaitement raison : c'est la crise et ça va aussi faire mal chez les fabricants d'appareils.
Je pense même que tu devrais lui répondre explicitement dans un billet l'interpelant personnellement. Après tout, les blogs sont censés être source de débat.
Depuis que la gamme Alpha existe, il manque rarement une occasion de l'éreinter et cela ne fera jamais qu'une fois de plus. Il n'a pour moi plus une once de crédibilité.
Après les nouvelles optiques dédiées à l'APS-C présentées à la PMA, Sony va annoncer le renouvellement de son entrée de gamme. Cela fera 15 ou 16 mois de longévité, ce qui me semble correspondre avec la fréquence de renouvellement de la série 500D chez Canon.
L'Alpha 900 est sorti en octobre 2008, donc il a de longs mois devant lui.
Reste le cas du boîtier expert qui tarde un peu : l'Alpha 700 a en effet déjà 18 mois. Il est toutefois sorti au même moment que le D300 qui n'a pas non plus été renouvelé (curieusement, JF semble moins s'en inquiéter).
Depuis la sortie du firmware v4 qui place sa gestion de bruit très près de celle de la concurrence, c'est un boîtier qui vaut vraiment le détour. Sauf à considérer que le LV est une nécessité absolue et qu'un mode vidéo sans autofocus continu est devenu un élément essentiel d'un appareil photo, l'Alpha 700 n'a pas grand-chose à envier à ses concurrents. Mais c'est évident que l'on attend son remplaçant, avec d'ailleurs beaucoup plus de gourmandise que d'impatience.
Canon semble plus prompt à rendre obsolètes les boîtiers de cette gamme, et avec eux on se trouve en décalage de phase, juste avant le renouvellement du matériel Sony.
Imagine que dans 4 ou 5 mois, quand tout sera renouvelé chez Sony, je fasse un papier titrant "Mais que fait Canon ? Sony a sorti 4 boîtiers et Canon rien depuis le 500D il y a 6 mois !". Je serais ridicule, non ?
La différence avec JF, c'est que je n'écrirai pas un tel papier...
Notre objectif est d'informer, au-delà des seuls sonystes (la semaine dernière, on a d'ailleurs dépassé trois fois les 10.000 pages vues par jour, avec des visites en provenance de sites d'une grande variété). Il ne sera jamais question ici de se positionner par rapport à un individu qui fait de la désinformation anti-sonyste de manière récurrente.
Alphanum trace sa route, et je n'ai écrit mon post précédent que parce que je me suis un peu étranglé de voir que Gilles était tombé dans un pareil piège. Je regrette de m'être ainsi laissé aller, je l'assume mais on ne m'y reprendra plus...
Je posais simplement la question de la pertinence d'une série d'article sur les autres marques d'appareils sur un site consacré majoritairement au matériel Sony.
Ce genre d'article a le don de déchainer des réactions excessives, peut-être pas ici parce que je constate - avec grand plaisir - que la plupart des visiteurs ont une attitude aussi posée et réaliste que celle des auteurs de ce site.
Sur mon blog, je ne parle jamais d'Aperture, car je n'ai pas envie de voir les discussions partir en "c.....e", et je n'ai pas envie de tomber dans les travers des fans de Mac hardcore qu'on trouve aussi dans les discussions Aperture (sans parler de l'idôlatrerie Apple).
Donc, non pas de piège, simplement de l'étonnement de ma part. Ayant eu l'occasion de posséder et d'essayer énormément de matériel, je me suis lentement tourné vers un certain détachement vis à vis du matos. Même si ce A900 me fait de l'oeil (rhâââ ce viseur), mon parc optique ne me permet pas de changer. D'un point de vue informatique, pas sûr que je sois marié à vie avec le Mac
Cdlt, Gilles.
Il s'agit pour nous de faire un tour d'horizon de l'offre très riche en reflex numérique, et j'ai demandé à un Canoniste intelligent et pondéré d'écrire le papier sur le matériel Canon, comme je le ferai pour Nikon quand je trouverai un Nikoniste en qui j'ai le même niveau de confiance.
Sony ne construit pas sa gamme dans le désert et il me semble légitime (je n'ose dire pertinent) d'offrir à nos lecteurs, Sonystes ou autres, une vision d'ensemble et d'autres références que celles sur leur propre matériel. Pour tout te dire, j'imaginais même faire ce genre de panorama pour les gammes optiques, avec les mêmes intentions d'ouverture vers ce qui est disponible dans d'autres marques...
Que nos articles sur le matériel soient majoritairement Sonystes est une évidence, qu'ils le soient exclusivement me semblerait bien dommage.
Pour reprendre ton exemple des logiciels de développement, je suis un utilisateur quotidien (et heureux) de Lightroom. Cela ne m'empêche pas de m'intéresser aux autres softs, sans exclusive (je prépare d'ailleurs des papiers sur DxO et Bibble). Il est évident que la chose est plus délicate pour toi qui a créé un site dédié à LR, mais je ne serais aucunement choqué que tu parles d'Aperture ou DxO à partir du moment où tu en as une bonne connaissance.
Ce qui me dérange en revanche, c'est quand un individu comme JF se permet de donner des avis tranché sur des matériels qu'il ne connaît pas, et de faire de la désinformation anti-sonyste. Il écrit par exemple dans son dernier billet : Quand à l'Alpha 700 qui date de septembre 07 (vieux de 19 mois donc), comment peut-il faire face aux Nikon D90, D300 et Canon EOS 50D et 500D ?
Le D90, si bon soit-il, n'est pas dans la même gamme, idem pour le 500D, et je ne vois vraiment pas ce que l'Alpha 700 aurait à leur envier. Quant au D300, il est sorti un mois AVANT l'Alpha 700. Ou comment tordre la réalité pour lui faire dire tout autre chose. C'est le dernier exemple en date, mais je pourrais remplir des pages avec ceux qu'il a accumulés depuis des mois !
Allez, passons à autre chose...
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