Mar
11
2012
Interview de Christophe Métairie, professionnel de la gestion des couleurs
Dans le cadre de notre série d’articles (en cours) sur la gestion des couleurs, Alpha-numérique a le plaisir d’accueillir Christophe Métairie, qui est l’un des meilleurs spécialistes français dans ce domaine. Créateur de la boutique en ligne cmp-color.fr, Christophe Métairie propose à la vente de nombreux matériels pour les graphistes et les photographes, ainsi que des prestations à distance comme le calibrage des appareils photo, des scanners et des imprimantes. Au-delà des aspects de vente en ligne, le site cmp-color regorge d’informations de toutes sortes sur la gestion des couleurs.
J’ai d’abord connu Christophe au travers de certains de ses produits, notamment la charte de blanc Refcard qui ne quitte pas mon sac photo. Dans le cadre de l’écriture du premier volet du dossier sur la gestion des couleurs publié dans le numéro de mars/avril de Compétence Photo, j’ai testé la prestation de cmp-color sur le calibrage des appareils photo (en l'occurrence un Alpha 77). Outre l'étonnante qualité du résultat obtenu, j’ai grandement apprécié la gentillesse, la disponibilité et l’étendue encyclopédique des connaissances de Christophe. De là est née l’idée de cette interview. Je vous souhaite une agréable et instructive lecture, en vous suggérant de la conclure par une visite des belles galeries de photos prises par Christophe.
Christophe Métairie... en personne
Alpha-numérique : Bonjour Christophe, et merci d’avoir accepté l’invitation d’Alpha-numérique. Tu es le créateur de la boutique en ligne cmp-color.fr. Quel est le parcours personnel qui t’a conduit à créer ta propre entreprise ?
Christophe métairie : Tout d’abord merci pour ton invitation et bravo pour la qualité des articles d’Alpha-numérique !
J’ai découvert la photographie un peu par hasard, lors de ma formation d’ingénieur du son. La formation audiovisuelle que j’ai suivie à l’époque comportait toutes les matières se rapportant à l’image et au son, dont la photographie. J’ai ensuite travaillé comme ingénieur du son pour la télévision pendant 10 ans, mais le virus de la photographie était là et j’avais toujours un appareil avec moi sur les tournages. J’ai donc commencé logiquement à faire de la photographie de plateau tout en continuant ma carrière dans le son. Le numérique arrivant, j’ai découvert la gestion de la couleur qui m’a tout de suite passionné, et j’ai finalement décidé d’en faire mon métier il y a 9 ans maintenant, à une époque ou parler de calibrer une imprimante provoquait généralement des sourires amusés…
Quelle a été, et quelle est aujourd'hui ta pratique photo ?
J’ai commencé la pratique de la photographie en argentique en 1990 et ma passion va aussi bien aux images qu’au matériel ! J’ai pratiqué surtout en moyen et grand format, voire en ultra grand format puisque j’ai construit une chambre 16x20” il y quelques années, qui donnait des négatifs de 40 x 50 cm approximativement ! Je ne t’explique pas la logistique pour faire du paysage avec un tel engin ! (tu peux lire un article sur la construction de cette chambre : construction Ultra Grand Format. Ensuite, le numérique arrivant, j’ai suivi la vague et je trouve l’évolution du matériel passionnante : les possibilités offertes aux photographes sont quasi infinies et la créativité peut s’exprimer librement !
Je crois savoir que tu as eu un Sony Alpha 900. As-tu apprécié ce boîtier ? Quel matériel utilises-tu aujourd’hui ?
Oui, j’ai eu un Alpha 900 qui me plaisait beaucoup, un véritable appareil photo, construit comme un tank, avec des commandes ergonomiques et une bonne gamme optique. J’ai beaucoup aimé le rendu des couleurs de ce boîtier et la très bonne qualité des fichiers, mais j’aime bien varier les plaisirs et en général, je change assez souvent de boîtier, même s'il me plaît !
Actuellement j’utilise un moyen format numérique Pentax 645D, avec 40 millions de pixels. Les images sont exceptionnelles, avec un rendu comparable aux prises de vues effectuées à la chambre 4x5'' (j’ai publié un test et des images en pleine résolution ici). Ce boîtier reste cher pour les amateurs, mais je suis prêt à parier que d’ici peu cette qualité d’image sera accessible. Si tu regardes l’évolution de ces dernières années, le matériel amateur/semi-pro rattrape très vite le matériel pro. Le Nikon D800E qui arrive en est la preuve !
La gestion des couleurs
La gestion des couleurs est le coeur de ton métier, mais elle est la parente pauvre des sujets technique en photographie. Depuis l’observatoire cmp-color, as-tu l’impression que la prise de conscience de l’importance de ce sujet progresse chez les photographes ?
Oui, c’est flagrant ! Les photographes, par nécessité, s’intéressent à la gestion de la couleur appliquée à la photographie. Quand j’ai commencé mon activité en 2003, la gestion de la couleur était ignorée par la presque totalité des photographes. Aujourd’hui, la tendance s’inverse et une bonne partie des photographes a pris conscience de l’importance d’une bonne cohérence dans leur flux de travail. De plus, les images se promenant d’un poste de travail à un autre, d’un logiciel à un autre, il est aujourd’hui difficile de se passer des bases de la gestion de la couleur, ne serait-ce pour encapsuler un espace couleur dans tes images afin d’être assuré que leur colorimétrie sera respectée.
De ton point de vue, quelles sont les bases à connaître pour bien démarrer dans la gestion de la couleur ?
La gestion de la couleur est un système simple, mais qui nécessite de la rigueur : les périphériques sont nombreux (boîtier numérique, scanner, écran, imprimante, etc.) et chacun possède son propre comportement qui définit son espace colorimétrique. La gestion de la couleur, par le biais de profils ICC, caractérise chaque périphérique pour que les transferts d’informations entre eux soient cohérents du point de vue de la couleur. C’est pour cette raison qu’un profil ICC ne doit être assigné qu’au périphérique auquel il est rattaché. Hors de question de mettre le profil de ton écran comme espace couleur de travail pour toutes tes images, par exemple !
Pour le photographe, le profil ICC semble souvent être un simple profil de correction. En fait, c’est plus complexe que cela : il définit le profil colorimétrique d’un périphérique et contient des informations diverses (gamut, dynamique, point blanc, point noir, etc.) sur son comportement. Ces informations sont utilisées par les moteurs de gestion des couleurs pour calculer et appliquer les corrections finales.
Il existe un type de profils spécifiques qui sont les espaces de travail : en photographie, nous utilisons l'Adobe RGB 98, le sRGB, le Prophoto, etc. Ce sont des profils ICC simplifiés qui déterminent le gamut, le gamma et le point blanc de l’espace en question. Ce type de profil ICC doit être encapsulé avec vos images, car il indique dans quel espace couleur les données RVB des images ont été codées. Une image sans espace de travail encapsulé a de bonnes chances de se voir attribuer par défaut un mauvais espace de couleur (mauvais dans le sens où ce n’est pas l’espace dans lequel vous avez travaillé votre image), ce qui aura pour conséquence de modifier sa colorimétrie.
Idéalement, toute la chaîne de production doit être calibrée. Les appareils photo sont au début de cette chaîne, mais bénéficient rarement d’un calibrage. Si je suis pour ma part convaincu de l’utilité de cette opération, il existe un débat sur cette question. Quel est ton point de vue ? Pourquoi un profil n’est-il pas universel, mais lié au logiciel qui développe le Raw ? Est-il raisonnable de faire cette opération lorsqu’on shoote en Jpeg ?
Le calibrage d’un ou de plusieurs boîtiers est bénéfique :
• En Raw, selon que tu utilises tel ou tel logiciel pour développer tes fichiers, le rendu diffère, et même au sein d’un logiciel le rendu peut varier aussi selon l’origine des fichiers (boîtiers de marques différentes par exemple). Pour obtenir une bonne cohérence et un rendu chromatique fidèle, le calibrage du couple APN/Logiciel est un passage nécessaire. Il est important de bien comprendre que les profils ne sont valables que dans le logiciel pour lequel ils ont été calculés : les corrections calculées pour DxO Optics Pro par exemple ne seront pas valables dans Capture One. Quand on utilise plusieurs logiciels, il faut donc faire un calibrage (prise de vue de la mire / développement du fichier raw / calcul du profil d’après ce fichier développé) pour chacun d’eux.
• En Jpeg, cette opération est plus simple. Le boîtier donnant une image définitive, il suffit de calculer un profil sur le Jpeg produit par la prise de vue de la mire et d’appliquer ensuite ce profil sur toutes tes images. Les résultats sont aussi très bons.
Le plus surprenant, c’est que cette opération fonctionne aussi bien avec du matériel haut de gamme que du matériel amateur. En fonction des couleurs présentes sur les images, l’effet du calibrage peut être spectaculaire sur certaines couleurs et moins sur d’autres. Lors de l’utilisation de plusieurs boîtiers différents sur un même reportage, le calibrage du rendu des différents boîtiers permet de retrouver une unité de rendu qui serait difficile à réaliser manuellement.
Sans trop entrer dans les détails, peux-tu rappeler les solutions disponibles et les contraintes liées au calibrage des appareils photo ?
Si les prises de vues sont réalisées en Jpeg, la procédure est simple et efficace. Il faut juste utiliser un logiciel comme Photoshop capable d’appliquer un profil sur une image (et non pas de convertir en profil).
Si les prises de vues sont faites en Raw, il existe 2 types de calibrage APN actuellement :
• par le biais de profils type DNG lors de l’utilisation d’Adobe Camera Raw ou de Lightroom (ces logiciels ne prennent pas en compte les profils ICC),
• par le biais de profils ICC pour tous les logiciels compatibles ICC (Photoshop, DxO Optics Pro, Capture One, etc.).
Les profils DNG se créent avec un logiciel et une carte xrite colorchecker (24 plages). Ces profils ont le mérite d’exister, mais le faible nombre de couleurs utilisées pour caractériser le comportement du boîtier est problématique, et il en résulte des imprécisions. L’utilisation de mires comportant plus de couleurs sur un gamut plus étendu serait préférable, mais ce n’est pas possible en DNG.
Les profils ICC sont créés sur le même principe, d’après la prise de vue d’une mire. Un logiciel de création de profils ICC compare la prise de vue au fichier de référence et en déduit le comportement du boîtier pour établir le profil ICC. Pour ma part, j’utilise le logiciel ProfileMaker qui permet de jouer sur une dizaine de paramètres de rendu et des mires que j’ai mises au point : les Digital Target 3 et 4. Ces mires comportent 570 couleurs (Digital Target 4) et 285 couleurs (Digital Target 3), ce qui permet un bon adressage du gamut et par conséquent une plus grande précision de la restitution des couleurs.
Quand je calibre un boîtier pour un client, je lui fournis en général 6 profils ICC pour son boîtier, avec différents réglages (contraste, saturation, détails dans les hautes lumières, dans les ombres, correction ou non des défauts de la balance des blancs, etc.). Ces différentes versions des profils permettent de s’adapter à toutes les situations de prises de vue.
Grâce à la qualité et au prix en baisse des sondes colorimétriques, les écrans sont plus souvent calibrés que les autres périphériques. Le calibrage d’un écran standard ou pire, d’un portable, est-il aussi pertinent que celui d’un écran haut de gamme à gamut étendu ?
Je dirais que c’est justement sur des écrans normaux, voire mauvais, que le calibrage est le plus nécessaire ! Sur un écran à 2000 €, le rendu est généralement très bon dès le départ et le calibrage d’un tel écran permet surtout d’ajuster le rendu à sa convenance (température de couleur, luminosité) et d’effectuer de petites corrections. Sur un écran de mauvaise qualité, le calibrage va corriger de grosses erreurs de rendu et, pour le coup, la comparaison avant/après calibrage sera sûrement très spectaculaire.
Dans le processus de calibrage, le choix de la température du point blanc est un sujet de débat récurent sur la toile. Dans un contexte photographique, préconises-tu un D65 ou un D50/D55 ? Pour quelle raison ? Qu’en est-il de la luminance ?
Dans un contexte photographique, je dirais que tout dépend de la destination des images : internet ou impression papier.
• Sur internet, beaucoup de moniteurs sont réglés (enfin... non réglés !) sur 6500K (D65). Il peut donc être intéressant pour le photographe qui montre ses images sur le net de se mettre à la même valeur que tout le monde.
• En tirage papier, mon expérience montre qu’avec un écran calé sur 5500/5800K, la correspondance écran/tirage est bonne.
Comme souvent, il n’y a pas vraiment de règle absolue. On peut même se faire 2 profils ICC pour son écran, un à 5800K et un à 6500K, et choisir le profil écran en fonction de son activité. Pour ma part, mes écrans sont à 5800K avec une luminosité à 115cd/m², et je n’en bouge jamais. J’utilise une lampe triples tubes Daylight 5800K comme éclairage pour mon plan de travail afin d’avoir une lumière constante en qualité et en quantité quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit.
Concernant le réglage de la luminance de l’écran, il est à ajuster en fonction de la luminosité de la pièce où se trouve l’écran. Ce réglage joue surtout sur le rendu des ombres et des très basses lumières. Un bon test à faire : regarde une image affichée à l’écran dans une pièce largement éclairée par la lumière du jour et regarde la même image la nuit sans aucune lumière dans la pièce. Tu verras que la perception des très basses lumières de l’image affichée à l’écran est très différente ! Il faut donc prendre en compte la lumière environnante pour le réglage de la luminosité de ton écran.
Avec un écran trop sombre par rapport à son environnement, nous aurons tendance à trop remonter les ombres et inversement si le moniteur est trop lumineux par rapport à la pièce. Il en résultera des ombres systématiquement enterrées sur les fichiers. Dans une pièce sombre, 105 ou 110 cd/m² serait bien adapté, dans une pièce claire il faudrait choisir plutôt 120 ou 125 cd/m².
Je sais que tu aimes travailler sur tes écrans à des valeurs de luminosité "hors norme" et cela ne te pose pas de problème particulier, donc c’est aussi une question d’habitude et de connaissance de son écran. L’important est d’être confortable devant son poste de travail et d’avoir une lumière du jour de qualité qui éclaire l’environnement immédiat de la zone de travail.
En effet, j'ai longtemps opté pour une luminosité de 160 cd/m² pour compenser l'éclairage halogène puissant de mon plan de travail. Suite aux discussions avec toi, je suis passé à un éclairage Daylight plus doux, et j'ai recalibré mes écrans en 120 cd/m². Me revoilà dans la norme... ;-)
Pour clore le sujet du calibrage des écrans, les solutions x-rite (i1 Display Pro) et Datacolor (Spyder 4) sont-elles de niveau équivalent ? De ton point de vue, un amateur peut-il se contenter de la version Express de la Spyder 4 ?
J’ai une préférence pour la marque x-rite qui fabrique la sonde i1 Display Pro. J’ai eu l’occasion de tester et de comparer les 2 sondes que tu as citées, et je trouve que la Spyder 4 est quand même moins performante que la sonde i1 Display Pro. Les amateurs ont souvent des écrans pas forcément très bons et, sur ces écrans qui peuvent être difficiles à calibrer, la Spyder 4 montre souvent des petits défauts dans les ombres ou des erreurs sur la température de couleur, alors que la Display Pro s’en sort correctement. De plus, sur la version Express de la Spyder 4, les paramètres disponibles sont très limités et je ne la conseille pas vraiment. Évidemment, il y a une différence de tarif, mais la qualité de la sonde i1 Display Pro est telle qu’au tarif où elle est affichée (à peu près 220 €), elle reste une très bonne affaire. Cette sonde est même meilleure que mon spectrocolorimètre i1 Pro pour traiter des écrans difficiles à calibrer !
Un spectrophotomètre est nécessaire au calibrage d’une imprimante, mais c’est un appareil hors de prix pour un amateur. Peut-on se fier aux profils standards fournis par les constructeurs ? Quel est l’impact du type de papier utilisé sur le rendu des couleurs ?
Les imprimantes ont des rendus qui peuvent varier assez fortement, même pour 2 imprimantes de même modèle. Ces variations sont dues au fait que les têtes d’impression sont fabriquées avec des tolérances de rendu assez larges (pour minimiser les coûts de production). Les profils ICC d’impression fournis avec les imprimantes sont des profils génériques, c’est-à-dire qu’ils sont fabriqués à partir d’un échantillon type moyen. Par conséquent, il y a fort à parier qu’ils ne seront pas parfaitement adaptés à votre imprimante. Les défauts les plus visibles concernent le noir et blanc : dans ce cas, seuls de bons profils ICC réalisés spécifiquement pour le matériel utilisé permettront d’obtenir des tirages de qualité. De même qu’avec les écrans, les imprimantes amateurs bénéficient largement du calibrage, puisque ce sont ces modèles qui présentent souvent le plus de défauts.
Sur les imprimantes professionnelles, comme l’Epson 7900 que j’utilise actuellement, les têtes d’impression sont linéarisées en usine selon des tolérances très strictes, ce qui permet d’avoir un rendu très proche avec toutes les imprimantes d’un même modèle.
Les papiers utilisés pour l’impression influent directement sur le rendu : un papier mat a un gamut et une Dmax (profondeur des noirs) beaucoup plus faibles qu’un papier brillant (un baryté par exemple). Il est donc important de choisir ses papiers en fonction de son style d’image. Actuellement les papiers barytés sont à la mode. Leur couchage de sulfate de baryum très blanc naturellement permet de s’affranchir des azurants optiques, d’où une meilleure pérennité des tirages par rapport à un papier brillant traditionnel contenant des azurants.
Comme pour les appareils photo, il est possible de faire appel à un prestataire externe pour calibrer son imprimante. Je n'ai pas encore testé ces solutions, mais je sais que tu en proposes. Quel est le coût d’un calibrage, et quelle est sa durabilité ? Observe-t-on sur une imprimante une lente dérive du rendu des couleurs avec le temps, comme sur les écrans qui ont besoin d’être recalibrés régulièrement ?
Le rendu des imprimantes à jet d’encre ne bouge pas dans le temps : une fois calibrée, il n’y a pas de raison de refaire le calibrage, à part bien sûr si le fabricant des encres change sa formulation ou si une panne entraîne le changement de la tête d’impression. Dans ce cas, un nouveau calibrage est nécessaire.
Le calibrage d’une imprimante se passe de la façon suivante : on calibre un trio papier/imprimante/encre. Autrement dit, pour chaque papier que l’on utilise, il faut imprimer un jeu de mires (téléchargeable sur mon site) selon une procédure précise. Ensuite, après envoi des mires imprimées par la poste, je les mesure au spectrocolorimètre et il en ressort un jeu de profils ICC qui caractérisent le comportement du trio papier/imprimante/encre utilisée. Ces profils ICC peuvent être utilisés dans tous les logiciels d’impression et traitement d’image (Photoshop, Lightroom, Capture NX, Aperture, etc.). Je livre des profils ICC pour les impressions couleur en version 1 (ombres légèrement relevées) et version 2 (ombres standards). Pour l’impression en noir et blanc, des profils spécifiques sont disponibles sous forme de 5 profils : rendu très chaud, chaud, neutre, froid et très froid. Ces variations de tonalités directement intégrées aux profils ICC permettent d’obtenir de beaux noirs et blanc très facilement : il suffit d’imprimer une image en niveaux de gris et de choisir le profil ICC correspondant à la tonalité désirée.
Le tarif de mes prestations varie selon le nombre de plages de couleur contenues sur les mires :
Profils Expert : 2418 couleurs / 3 pages A4
• profils couleur V1 + V2 : 39.95 €
• profils couleur + noir et blanc : 49.95 € (7 profils en tout : couleur V1 et V2, BW Cold1, Cold2, Neutral, Warm1 et Warm 2)
Profils Premium : 6592 couleurs / 8 pages A4
• profils couleur + noir et blanc : 59.95 € (7 profils en tout : couleur V1 et V2, BW Cold1, Cold2, Neutral, Warm1 et Warm 2 )
Je propose aussi d’autres profils ICC pour le calibrage pour les systèmes d’impression à encre noire et grise uniquement et les systèmes d’impression laser et sublimation thermique.
Quel est le profil de tes clients ? Plutôt des graphistes ou plûtôt des photographes ? As-tu une actualité particulière avec cmp-color ?
Mes clients sont pour la plupart des photographes amateurs et professionnels, mais il y a aussi des industriels et des chercheurs. Dès que l’on commence à être exigeant sur la qualité, le calibrage de ses périphériques est un point de passage obligé !
Concernant les actualités de cmp-color, plusieurs promotions sont en cours, parmi lesquelles figure le calibrage des appareils photo. Du 15 au 30 mars, je vais proposer une offre découverte pour les profils ICC d’impression sur mesure : les packs EXPERT seront en promotion à –50%.
Je propose depuis peu une formation à la gestion de la couleur et à l’impression jet d’encre, d’une durée de 4 heures et accessible financièrement. Cette formation s’adresse à tous ceux, amateurs et professionnels, qui veulent progresser dans ce domaine. Les informations sont disponibles sur mon site dans la rubrique Formation.
Commentaires
Je connais Christophe METAIRIE par le biais des articles qu'il a rédigé sur son site.....J'invite les passionnés à s'y rendre.....
Je suis amateur, et j'ai aussi été très intéressé par l’acoustique....Aujourd'hui ma passion c'est l'image et de la technique de l'imagerie numérique.
J'envisage l'achat d'une sonde pour calibrage et caractérisation d'écran...
Je vais rentrer de plein pied dans ce monde fascinant qu'est la gestion de la couleur....Vos articles, ceux de C. Métairie et ceux de Patrick (dans compétence photo) seront de précieuses références.
Toutefois, j'aimerais en savoir plus sur l'étalonnage d'appareil photo avec la colorchecker (utilisation de Lightroom et du format RAW).
En effet, dans un usage amateur, si le nombre de patch limité ne permet pas un calibrage précis (dans le cadre de création du profil par DNG Editor) , est-il judicieux de s'en préoccuper?
Dans le dernier numéro de Compétence Photo, je décris les processus autonomes de calibrage avec la ColorChecker. Je ferai sans doute une review de ces solutions sur Alpha-numérique, mais pas dans l'immédiat, car ma todo-liste d'articles à écrire est vertigineuse... :wink:
la calibration des boitiers numériques est tentante, j'ai déja remarqué que certaines couleurs sortent assez mal sur certains boitiers et mieux avec d'autres. Une fois la calibration effectuée les problèmes seront résolus ?
J'ai déjà eu affaire a mr métairie dans le passé pour le calibrage de mon imprimante epson 3800 et le résultat est très bon, à l'époque les mires étaient plus simples, avec moins de couleurs, mais rien à voir avec les profils que l'on peut trouver ça ou là sur internet, les ombres sont meilleures, la justesse des couleurs aussi et en noir et blanc les tirages sont bons avec le rendu warm1.
Laurent.
Ensuite l'éclairage ambiant du labo"
Puis l'écran et pour finir l'imprimante.
Que peut on modifier dans ce système des prioritès ?
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