Déc
11
2010
La formation complète sur Lightroom 3, par Gilles Théophile
Utilisateur de Lightroom depuis le jour de la sortie de la première version beta, je crois connaître assez bien ce logiciel qui est la base de mon flux de production, même si se greffent autour de lui DxO Optics Pro, Photoshop et quelques autres outils dédiés à des tâches particulières (c'est d'ailleurs avec grand plaisir que j'ai retrouvé avec la version 6.5 d'Optics Pro l'intégration avec Lightroom). Comme tout utilisateur, j'ai mes repères et mes habitudes, qui correspondent a priori à mes besoins, mais n'invoquent qu'une partie de l'énorme potentiel du logiciel. Je sais notamment que mon catalogage est perfectible, et mériterait d'être sérieusement revu. Je sais aussi que je devrais adopter certaines solutions de publication proposées par Lightroom et abandonner les outils externes hors d'âge auxquels je suis habitué depuis (trop) longtemps.
La force d'une formation vidéo, comme celle de Gilles Théophile, est d'offrir une mise en situation visuelle qui est vraiment susceptible de provoquer un salutaire "bon sang, mais oui, il faut que je fasse ça !". Là où le livre permet de comprendre les fondements d'une technique ou de l'affiner, le tuto vidéo peut plus aisément amener à ce point de bascule où changer (ou adopter) une méthode devient une évidence. Si j'osais, je ferais volontiers un parallèle avec le théâtre et cette différence fondamentale qu'il y peut y avoir entre lire une pièce et assister à une représentation. Même si l'auteur (osons écrire l'acteur) du tuto vidéo n'est présent qu'à travers sa voix, c'est bien à un "spectacle vivant" que l'on assiste, qui mobilise à la fois la vue, l'ouïe et l'intelligence de du spectateur.
Il est tard et je m'égare un peu, mais je tenais par ce préambule à partager avec vous ma conviction de la remarquable complémentarité entre les deux types de support de formation. Si je suis un bibliophile boulimique, je trouve que les tutoriels vidéo amènent un plus décisif, qu'il s'agisse de faire ses premiers pas avec un logiciel ou de chercher des voies d'amélioration de sa pratique.
C'est clairement le cas avec cette formation complète sur Lightroom 3, qui propose pendant pas moins de 11h un tour complet des fonctionnalités du logiciel, en ne négligeant aucun détail. Et surtout pas le menu Bibliothèque auquel l'auteur a consacré le temps qu'il fallait pour aller vraiment au fond des choses. C'est l'un des points forts de cette formation, celui où même les utilisateurs expérimentés trouveront des choses potentiellement décisives pour la gestion et l'organisation de leurs données (j'en témoigne). Quant aux débutants, même s'ils sont pressés d'apprendre à bien développer leurs fichiers RAW et que leur photothèque ne comporte que quelques centaines ou quelques milliers d'images, qu'ils ne négligent surtout pas cette partie sur le catalogage. Le filtre de bibliothèque de Lightroom est d'une telle puissance qu'il serait bien dommage de ne pas en tirer bénéfice. La présentation du filtre (vidéo 4.6.1 sur le DVD) les convaincra à coup sûr d'investir un peu de temps dans l'apprentissage de la mise en place d'un système de mots-clés et de métadonnées.
Si le catalogage est un élément majeur, qui fonde la spécificité "tout-en-un" de Lightroom, le module de développement reste le coeur du logiciel. Là encore, Gilles Théophile présente les outils de développement avec un luxe de détail, en n'omettant pas ces petits trucs et astuces susceptibles d'accélérer le flux de travail (comme l'histogramme interactif qui permet d'accéder aux réglages d'exposition, de récupération, de lumière d'appoint et des noirs de façon très ergonomique, pour ne citer qu'un exemple). L'auteur a travaillé sur une version suffisamment avancée du Logiciel pour nous présenter le nouveau module de correction des objectifs, innovation très importante de Lightroom 3 même si la partie collaborative reste encore embryonnaire. Le dernier chapitre de cette partie est très important, car en montrant la faculté du logiciel d'accélérer le flux de travail par synchronisation des modifications sur une série d'images, il écarte le reproche infondé fait au RAW de consommer beaucoup de temps en post-traitement. C'est en réalité un gain de temps qu'offre ce format d'enregistrement lorsqu'on maîtrise correctement Lightroom.
Dans cette partie du tutoriel, qui est remarquable, j'aurais peut-être insisté sur le fait que si Lightroom est un outil de développement des RAW, il est également en mesure de prendre en charge et de modifier les JPEG dans un flux de travail non destructif. Même si un JPEG offre bien moins de latitude de correction qu'un RAW, Lightroom est aussi une excellente solution globale de gestion, de retouche et de publication d'images bitmap, et s'adresse ainsi à tous les photographes.
La troisième partie concerne l'exportation et la publication des images. Gilles Théophile montre l'étendue des possibilités du logiciel, qu'il s'agisse de simples exports, de publication de galeries en ligne, de création de diaporamas ou de réalisation d'une impression papier. C'est une partie du logiciel qui a bénéficié de nombreuses améliorations au fil du temps, et qui permet désormais de s'affranchir de logiciels externes pour finaliser et diffuser ses images. Comme le dit l'auteur, le module web pourrait justifier à lui seul l'achat du logiciel tant la variété des templates proposés est grande, qu'elles soient installées nativement ou téléchargeables chez des éditeurs tiers (comme Tim Armes dont nous présenterons bientôt le révolutionnaire module de publication de sites web Impact Web Site Publisher Pro, qui permet de créer et de gérer un site web de A à Z, à l'intérieur de Lightroom).
En conclusion, même si j'ai eu du mal à trouver les 11h nécessaires pour visionner l'intégralité de cette vidéo (ce qui explique cette chronique un peu tardive), ce fut vraiment un plaisir, fructueux qui plus est, car certaines démonstrations m'ont convaincu de modifier assez profondément mon catalogage. Si vous débutez, profitez de cette formation pour tout de suite adopter de bonnes habitudes, cela vous évitera d'avoir un jour à gravir 70 000 RAW par la face nord... :-(
Je conseille cette formation à tout le monde, quel que soit son niveau. Gilles Théophile, créateur du site et du forum utiliser-lightroom.com, est l'un des meilleurs spécialistes français du logiciel et sait très bien transmettre ses connaissances.
Sur le site de l'éditeur Vidéo2brain, vous avez accès à quelques chapitres vidéo en accès gratuit, et au sommaire complet de la formation. Si vous trouvez que le tarif de 39,80€ est un peu élevé, le blog photogeek.fr, très bon hub vers les meilleurs articles publiés sur la toile, vous donne accès à une réduction qui porte le prix de cette formation Lightroom à 33,83€ (soit le prix standard d'un gros ouvrage technique). Franchement, vous ne regretterez pas votre investissement.
Je vous rappelle au passage que Lightroom est en promotion à 166€ au lieu de 299€, à la FNAC (hélas désormais sous réserve de disponibilité), mais aussi chez Amazon (en stock, et en promotion jusqu'au 18 décembre).
Commentaires
est-ce que sony-alpha-55 sera reconnu par LR prochainement ?
Si non quel logiciel conseillez-vous ?
Si vous shootez souvent à hauts ISO, DxO Optics Pro est également une excellente solution (la meilleure à très hauts ISO), mais ne propose pas de catalogage.
Gilles Théophile a aussi sorti un livre accompagné d'un CD "Lightroom 3 par la pratique", les deux ouvrages sont'ils complémentaires ou proposent ils chacun une approche différente (livre et video)de la même chose? Lequel faut il préférer :-?:
1) Le livre technique
2) Le livre pratique
3) La formation vidéo
La formation vidéo permet de prendre pied dans le logiciel avec une grande facilité. En ce sens elle s'adresse plus aux débutants ou aux utilisateurs avancés qu'aux experts. Le livre pratique, comme celui de Gilles, est idéal pour mettre en application ce qu'on a appris sur la vidéo, grâce aux pas-à-pas réalisés avec les fichiers de l'auteur.
Enfin, le livre technique permet d'aller encore plus loin dans le perfectionnement, pour peu qu'on sache choisir le bon. Et pour moi, il n'y a pas photo, c'est celui de Martin Evening, excellemment traduit et adapté par Volker Gilbert, qu'il faut acheter.
J'avoue que je vous communique ce sentiment dans l'espoir de susciter une réaction. Merci à l'avance.
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