Stockage, organisation et sauvegarde des images
1. Transfert des images
La première étape consiste à transférer le contenu de sa carte mémoire sur le disque principale. Il faut procéder avec soin car les photos n'existent à ce moment-là que sur la carte. Conseil : faites des copies et non des déplacements de fichiers. Tant que la première sauvegarde n'est pas réalisée, n'effacez pas les images de votre carte. Quand le transfert est terminé, vérifier que le nombre de photos sur le disque est identique à celui de la carte, et que les photos transférées s'ouvrent sans problème avec votre visionneuse ou votre catalogueur habituel.
2. Organisation des dossiers et des images
Il est très important que le stockage de vos images soit structuré aussi clairement que simplement. Il faut que vous puissiez très simplement retrouver vos photos indépendamment de leur cataloguage ultérieur (dont rien n'assure la pérennité dans le temps). Vous pouvez classer vos shootings par thèmes ou par dates, ou un mélange des deux. Ce qui est certain, c'est que la date doit apparaître à au moins un niveau de l'arborescence de classement. Si vous venez de shooter votre enfant ouvrant ses cadeaux de noël, on peut imaginer un dossier supérieur "Famille", puis un dossier secondaire "Noël_2008" ou, mieux, "0812_Noël" qui permettra un classement chronologique dans l'explorateur ou le Finder (et dans le catalogueur de Lightroom par exemple).
Il est conseillé de renommer les images avant tout traitement ultérieur. Cette étape, non impérative toutefois, peut être intéressante pour plusieurs raisons. D'abord et surtout parce que plusieurs photos peuvent se retrouver avec le même nom, du type DSC1234.arw ou DSC0001.arw, soit parce que l'on a choisi une numérotation non séquentielle dans le menu boîtier, soit parce qu'on a fait le "tour du compteur" du boîtier, soit enfin parce que l'on a plusieurs boîtiers. Enfin un fichier nommé explicitement sera plus facile à repérer ou à reconnaître en cas de perte. Les outils de renommage automatique sont nombreux et la plupart du temps gratuits (nous en parlerons dans un autre article). Conseil pour le choix du nom : reprendre le nom du dossier et y ajouter un numéro de séquence. Les 150 photos du Noël 2008 seront ainsi renommées de 0812_Noël_001.arw à 0812_Noël_250.arw. Il ne faut utiliser que des caractères alphanumériques dans la nomenclature du nom et surtout pas de caractères spéciaux ni de blancs afin de ne pas risquer de faire dysfonctionner certains logiciels ou systèmes d'exploitation
3. Sauvegarde des images
Avant de commencer tout traitement sur les images, il faut en faire une copie de sauvegarde, et même idéalement deux, la seconde étant hébergée à distance ou stockée à un autre endroit pour parer l'éventualité d'un vol ou d'une destruction accidentelle du disque principale et de la sauvegarde locale.
Il y a quelques années, le stockage sur DVD était un choix raisonnable car il était possible d'y caser plusieurs milliers de jpeg, tandis que les disques durs étaient chers et avaient une contenance limitée (à peine quelques DVD). Aujourd'hui ce type de stockage n'est plus raisonnable car les fichiers images sont beaucoup plus gros, surtout si l'on shoote en format raw. Il n'est pas imaginable de gérer une photothèque de plusieurs dizaines de DVD, et autant pour la sauvegarde. Qui plus est, le Go de disque dur s'est rapproché du prix du Go de DVD : on peut en effet trouver des DD de 250 Go à moins de 50€, qui contiendront l'équivalent de 50 DVD et, par exemple, 20.000 cRaw d'Alpha 700 (ou 50.000 jpeg Fine). La durée de vie de ces deux supports elle est d'environ 5 à 10 ans pour les disques durs et les DVD standards (les DVD dorés ont une plus grande longévité mais sont beaucoup plus chers). Ce n'est donc pas un critère discriminant.
L'idéal est alors de disposer de 3 disques durs de même capacité. Le premier pourra être dans la tour de l'ordinateur ou en boîtier externe sur un portable. Ce sera le disque dur principal. Le second sera un clone du premier, la mise à jour se faisant automatiquement si l'on a opté pour un système autogéré (mais très cher) de type RAID, ou avec des outils gratuits et très simples d'emplois comme SyncToy. Chaque modification du DD principal doit être synchronisée sur le DD de sauvegarde. Le troisième disque dur est un autre clone de sécurité, dont la synchronisation peut se faire à intervalle plus espacé (par exemple chaque mois) et qui, surtout, devra être stocké à un autre endroit.
Cela peut sembler lourd à première vue, mais c'est peut de choses en regard du drame que peut être la perte de plusieurs années de photos. Inutile d'investir temps et argent dans la photo et le matériel, et risquer de tout perdre par négligence...
Remarque : la sauvegarde éventuelle des fichiers raw en format DNG est un problème épineux qui sera traité dans un autre article.
Commentaires
Je préfèrerais faire comme le préconise, Patrick, partir sur plusieurs volumes distincts gérés selon une stratégie bien construite.
Je n'ai pas encore de NAS, sauf celui de la free. J'ai, aujourd'hui choisis d'opter pour 4 volumes. Les deux premiers sont en raid 1 et constituent le disque de travail qui reçoit les images issues de mon videur de carte via Lightroom. A ce stade j'ai 3 sauvegardes.
Toutes les semaines je synchronise avec SynckBack mes catalogues, mes photos finales et mes photos originales sur deux autres supports externes.
Ces deux supports ne consomment pas d’énergie et sont à l'abri d'un crash électrique lorsqu'il sont rangés dans deux endroits différents. Pas le cas du NAS qui peut être pillé par des bandits.
Mon videur de carte, mes deux hdd externes, mon disque de travail (deux volumes en raid 1) constituent, selon moi, un modèle intéressant car économique, assez fiable et j'assure que la maintenance, la synchro est très rapide et facile.
En effet, j'ai un copain qui avait un NAS propriétaire qui avait fumé (carte mère). Impossible de récupérer ses données sur un OS Windows. Conversion de partition, racheter le même système introuvable sur le net, étaient particulièrement délicat.
Deux disques durs externes sont économiques et sécurisants pour les aspects que je viens de citer.
Le NAS est pour moi à considérer que si l’aspect du partage est important.
Je ne partage pas mes originaux et travaille en local, lightroom est aujourd'hui incapable de faire autrement.
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